La Russie s’impose en Afrique à travers le groupe « Wagner », fondé en 2013-2014 par Dimitri Outkin, ancien Lieutenant-colonel du GRU [Direction générale du renseignement des forces armées de la Fédération de Russie].
L’Afrique russe du 21ème siècle
Cette société de sécurité privée liée au maître du Kremlin devient plus active sur le continent africain, avec une forte présence (très bien implanté) dans six pays africains et douze autres en voie d’adhésion.
Régis dans la fondation de la protection des valeurs nationales et Internet Research Agency, deux organisations liées à Evgueni Prigojine, les Wagner facilitent et parrainent les hommes politiques africains qui veulent « s’éterniser au pouvoir » et qui ne supportent plus les injonctions des États-Unis ou de leurs anciennes métropoles et qui voient la « démocratie et la liberté d’expression comme une menace existentielle à leur autorité ».
Wagner a permis et/ou permet de jouer ce jeu et tient un discours contre le néocolonialisme et propose son aide en tant que partenaire et non en tant que puissance tutélaire. « La discrète symphonie africaine jouée en duo par Vladimir Poutine et son allié Evgueni Prigojine ». Productions de contenus audiovisuels, financement de médias locaux, parrainage d’influenceurs « anti-impérialistes », campagnes de propagande sur internet… Les moyens utilisés par Moscou pour promouvoir son action sont inimaginables.
L’avenir démontrera si ces discours câlins ne sont que l’expression d’un « opportunisme », notamment minier. Et derrière ces mercenaires Wagner se trouvent les sociétés [M-Finance, M-Invest, Meroe Gold et M-Finans].
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Une compétition pour une guerre économique
Alors qu’il devient de plus en plus clair que l’approche occidentale, ses méthodes et ses projets sont rejetés, les États-Unis travaillent dans l’ombre d’Israël pour maintenir leur emprise sur des secteurs stratégiques en Afrique [Coopération sécuritaire et économique avec les pays d’Afrique]. Et, si vous regardez la carte l’Afrique russe du 21ème siècle, vous remarquerez qu’Israël cible les mêmes pays que la Russie en dehors de l’Afrique australe.
La France tente également de rétablir des relations avec les pays d’Afrique centrale et collabore étroitement avec le Rwanda pour rester dans la lutte. « Elle tente de renouer des liens avec la République Centrafricaine, saisie par le groupe Wagner depuis 2018, afin d’établir une base militaire dans la région pour soutenir les soldats rwandais stationnés au Congo Brazza dans le but d’envahir le Congo Kinshasa ». Pour tous les projets français d’exploration et de développement pétroliers en Angola et au Mozambique, la France est représentée par Total Energies.
Dans cette bataille menée à l’échelle du continent africain, chaque puissance tente d’imposer son « récit aux dépens de l’autre adversaire ». Et force est de constater que la Russie et la Chine gagnent du terrain dans un contexte où les pays africains ne soutiennent plus les « politiques coloniales occidentales dans leurs pays respectifs ».
« Les Etats-Unis d’Amérique sont prêts à sanctionner les gouvernements Africains, toutes les personnes et les membres de la diaspora qui facilitent et/ou qui faciliteront l’influence et les activités de la Fédération de la Russie en Afrique. Ceci signifie que les Etats-Unis entrent en guerre contre les pays Africains qui s’alignent du côté de la Russie et la Chine ».
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Que va- t -il sortir de l’Afrique ?
Wagner recrute en Afrique, principalement des prisonniers et les seigneurs de guerre sous mandat d’arrêt international. Et sans engagé leurs Etats : [la Russie, les Emirats arabe unis et la Chine, …] veulent réimplanter leur influence en Afrique en s’appuyant sur « l’expertise des mercenaires Wagner ».
La Russie gênée de la France et les Etats-Unis, d’un moment peut estimer explicitement qu’il faudrait « laisser le groupe Wagner frapper ou agir ». Quelque chose va décoller d’un pays africain et va frapper la France ou une attaque sur le territoire français ou européen pourrait provenir, via des drones, d’un navire non identifié, appartenant à une organisation privée.
Le Kremlin et ses alliés auront réussi à utiliser certains pays africains pour se venger de leurs colonisateurs européens et l’Afrique serait prise comme cible au côté de la Russie. D’où : Les va-t’en guerre russes sans demandé l’avis aux Africains concernés par ce scenario de bombardement russe. Evgueni Prigojine s’amuse à clamer que son groupe défend des « démunis africains », dont il attend peut-être renvoyer d’ascenseur.
Même si « le singe qui s’est échappé en abandonnant le bout de sa queue dans la gueule du chien n’a pas dans l’échappée la même allure que les autres de la bande », il est urgent de prendre position dans cet épisode géopolitique dans lequel se trouve l’Afrique.
L’Afrique court un grand danger d’être dirigée par des forces privées censées travailler pour des commanditaires étatiques et qui n’obéissent à aucun gouvernement africain légitime. Poutine cherche à marquer des points face à l’Occident et le sous-sol africain attire des convoitises de certains acteurs et alliés russes.
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