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Friday, September 27, 2024

L’AMERTUME ET LE TRAUMATISME DES BANYAMULENGE PORTES EN RDC

La déception des Banyamulenges a été plus amère à l’égard du Rwanda. Non seulement Kigali ne les a pas aidés à se réinstaller au Congo, mais il a insisté pour que les familles des militaires les rejoignent dans la « mère patrie », le Rwanda.

Dans une note aux présidents régionaux, l’un des leaders Banyamulenge, Joseph Muntambo, a noté que les Banyamulenges croyaient qu’après avoir combattu aux côtés de l’AFDL et du Front patriotique rwandais (FPR), les frustrations qui s’étaient accumulées au fil des années finiraient par trouver des solutions. Ils se sont rapidement effondrés car des droits fondamentaux comme la nationalité ne leur ont pas été reconnus.

En outre, à la surprise générale, leurs frères rwandais (Kigali) exigèrent le déplacement massif et global (la déportation des Banyamulenges vers le Rwanda).

Les Banyamulenges ne comprenaient pas qu’après avoir perdu un grand nombre de leurs enfants militaires sur le champ de bataille au Rwanda en renversant le pouvoir de Juvénal Habyarimana et pour libérer le Congo, ex-Zaïre, une telle proposition de « déportation » leur soit faite.

Il a fallu un temps pour que ces derniers reconnaissent que, politiquement, ils avaient été bernés par Kigali, tous leurs leaders représentatifs ont été écartés. En désaccord avec Kigali, qui voulait les déporter au Rwanda et les utiliser comme chair à canon, les Banyamulenges ont commencé à se rebeller ouvertement contre la République démocratique congolaise au début de 1998.

Les malaises des tutsis Banyamulenges s’aggraveront à la veille de la guerre d’août 1998 : le 6 juillet, en discussion à Cyangugu avec le commandant James Kabarebe et avec le général Kayumba, chef de la gendarmerie rwandaise, trois commandants banyamulenge qui voulaient connaitre les véritables raisons de la guerre qui se préparait contre Kabila, et qui craignaient que leurs proches n’en fassent les frais, ont été froidement éliminés.

L’un d’entre eux a été abattu sur place, l’autre est tombé dans une embuscade à Uvira, le troisième a été mortellement blessé. Un mois plus tard, 300 combattants banyamulenge, dont le sort avait servi une fois de plus de prétexte à la guerre, ont été abandonnés par leurs frères rwandais qui fuyaient Kinshasa et par Bizima Karaha et Bugera qui se présentaient comme les représentants de leur communauté.

« Contraint au départ au Congo démocratique, les Banyamulenges, il leur faudra emmener la terre avec eux ».

L’Usurpation des droits congolais

Les Banyamulenges, littéralement « ceux qui viennent de Mulenge » sur les hauts plateaux du massif d’Itombwe, sont un groupe néolithique basé dans la plaine de la Ruzizi en République démocratique du Congo.

Aujourd’hui, ils ne sont plus considérés comme des étrangers, mais comme des principaux acteurs du processus de reconstruction et les frères du président Félix Antoine Tshisekedi. « Ils sont impliqués dans le conflit hautement meurtrier créé en RDC par les ressortissants ingrats des pays voisins, qui se poursuit sans cesse et dure allégrement depuis bientôt 29 ans ».

Pour mieux résister ou mieux agir face à une guerre aussi cruelle d’agression, d’occupation et de pillages, voulue sur fond des falsifications de l’histoire menée et planifiée comme une guerre d’usure devant durer le plus longtemps possible afin de permettre à ses géniteurs de parvenir à réaliser petit à petit les objectifs qu’ils lui avaient assignés, il faut d’abord en « connaître les causes, les tenants et les retombées possibles ».

Les nations unies ont encouragé les pillages et les destructions massives du patrimoine congolais et d’être ainsi complices des massacres, qui ont tout l’air d’un « génocide », perpétré par les assaillants tutsis rwandais dits « Banyamulenge » sur les populations civiles autochtones de l’Est de la RDC.

Les dirigeants mondiaux actuels, absorbés par la poursuite irrationnelle et intéressée d’intérêts égoïstes, et manifestement compromis par leur soutien aux envahisseurs et aux génocidaires tutsis, sont incapables ou refusent de mettre fin à la guerre en République démocratique du Congo.

Et ça, c’est bien dommage !

L’occupation actuelle du territoire congolais, la création de nouvelles provinces (le Graben et l’Ituri), la désignation de ces provinces par les autorités rwandaises et ougandaises, la perception des droits de douane, etc., est le fruit de « l’amertume et le traumatisme des Banyamulenges portés au Congo ».

L’inquiétude ou la rébellion des Banyamulenges au Congo doit cesser immédiatement.

« Il faut mettre un terme à la fourberie, à l’irrédentisme, aux élucidations et à l’aventure des Rwandais en RDC ». Parce que tous les ressortissants du Ruanda-Urundi n’ont pas le droit d’acquérir collectivement la nationalité congolaise.

Et à la lumière des crimes horribles, des destructions massives et des pillages qu’ils ont commis et continuent de commettre, tous doivent rentrer chez eux, sans exception.

Il n’est plus acceptable d’utiliser la défense de la nationalité congolaise ou sa stigmatisation comme justification des actions de la mutinerie des Banyamulenges au Congo.

Cette position est soutenue par les Congolais et est basée sur l’exactitude historique, l’intégrité intellectuelle, le droit et la justice ; elle doit tenir compte de tout éventuel dialogue en vue de trouver les réponses appropriées aux préoccupations des « ressortissants rwandais » vivant en RDC et des populations autochtones des territoires convoités de l’Est du Congo.

La voie de l’acquisition de la nationalité congolaise par la tromperie, le révisionnisme historique et la conquête militaire, au détriment de la souveraineté congolaise et en violation du principe sacré de l’intangibilité des frontières coloniales, ne peut donner lieu qu’à une demi-solution et à une paix précaire.

Il est en effet anormal et troublant que l’histoire bien connue des royaumes tutsis du Rwanda soit celle qu’on évoque pour expliquer les origines et la présence des « Banyamulenge » en République démocratique du Congo.

>> Lire : RDC : MINEMBWE, LE POINT DU DEPART DE LA BALKANISATION DU CONGO

>> Lire aussi : RDC : SUD-KIVU EN DANGER ! UNE ONG AMERICAINE FINANCE LES MILICES BANYAMULENGE

©2023- Rédaction Leo Njo Leo News

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