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Friday, September 27, 2024

LE CODE NOIR ET L’AFRIQUE ACTUELLE

C’est bien au nom de la supposée « infériorité » des noirs qu’ils ont été mis en esclavage et « l’esclavage justifié et légalisé ». Cet ensemble des règles organisant l’esclavage des noirs déportés d’Afrique. Le code noir, l’inscription de non-droit des esclaves dans la loi. Ceci s’est passé en 1685 par Louis XIV, dit « le Grand » ou « le Roi-Soleil », un roi de France et de Navarre.

Sa politique favorisée le développement du commerce et de l’industrie dans le cadre d’une « politique mercantiliste » qu’on appellera plus tard le « colbertisme ». Le mercantilisme est un courant de la pensée économique contemporain de la « colonisation et du triomphe de la monarchie absolue ». Ainsi, pour protéger et augmenter leurs réserves, la plupart des pays européens ont pratiqué le mercantilisme et mis en place, durant cette période, des « politiques économiques protectionnistes et des relations contraignantes avec leurs possessions coloniales ».

En édictant le « code noir », qui réglementait la vie des esclaves dans les colonies françaises, dans l’article 44 dudit code, on « dénie tout droit juridique et officialise le statut des esclaves comme des « biens meubles », qu’on peut posséder, vendre et échanger ». D’autres clauses du code noir légitimaient le châtiment corporel et la peine de mort.

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Article 33 : « L’esclave qui aura frappé son maître (…) avec contusion ou effusion de sang, ou au visage sera puni de mort » ; par contre, les maîtres ont parfaitement le droit de battre leurs esclaves « lorsqu’ils croiront que ceux-ci l’ont mérité » (article 42). L’article 35 prévoit la mise à mort d’un esclave qui aurait volé du bétail. L’article 31 interdisait aux esclaves toute action en justice. Un esclave fugitif sera marqué au fer rouge d’une fleur de lis sur l’épaule, ou amputé ; à la troisième tentative de fuite, c’est la condamnation à mort. Les esclaves ont un statut de mineur : ils n’ont pas le droit de posséder un bien quelconque, pour se marier, deux esclaves doivent avoir le consentement de leurs maîtres ; enfin, l’article 12 définit que « les enfants qui naîtront de mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves ».

Quant n’est-il de l’Afrique actuelle ?

L’abolition de l’esclavage a été actée dans tous les pays du monde. Pourtant dans les faits, ce qu’on appelle « esclavage moderne » continue de sévir ou faire des ravages, et ce au sein même de nations démocratiques. Aujourd’hui, en Afrique, dans certains pays, les populations continuent de « subir des crimes et/ou atrocités comme dans les années noires de l’Afrique (les périodes de la traite des noirs et de la colonisation).

En République démocratique du Congo (RDC) par exemple, au cours de ces vingt-neuf dernières années, le peuple congolais vit comme aux années 1600 et 1750. La répression de la population congolaise continue : [femmes violées, déplacements forcés, tueries, famines, maladies, enlèvements, tortures, massacres, travail forcé, pillages, …] ; le peuple congolais continue de subir toutes sortes des crimes contre l’humanité. Des cas similaires s’observent au Soudan, au Sahel, etc.

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La lutte contre la traite ou l’esclavagisme africain n’est pas une « priorité ». On peut remarquer que la prise de conscience internationale (des pays colonisateurs) tarde à se « concrétiser », malgré des tentatives de coopération bilatérale avec les grandes puissances ou les pays émergents. « L’Africain n’est pas sécurisé, éduqué et n’a pas des droits. Il est isolé et n’a pas des moyens pour faire face aux nouvelles menaces. Il est déshumanisé et privé de sa liberté et frappé par la pauvreté (origine de tous les maux) ».

La logique de domination par les grandes puissances occidentales, qui prévalait pendant les années sinistres de la colonisation et précédemment via l’esclavage, « perdure après les indépendances ». Bien souvent, le principal changement est qu’un « gouverneur blanc a été remplacé par un chef d’État Africain plus ou moins consentant (docile)… ». Le véritable clivage est plutôt entre ceux qui profitent du système dominant et ceux qui le subissent, entre oppresseurs et opprimés.

Aujourd’hui, les grandes puissances (France, Angleterre, Etats-Unis, Belgique, …) continuent d’exercer sur l’Afrique « les attributs du droit de propriété ou de la maintenir dans un état d sujétion continuelle en contraignant l’Afrique à une prestation de travail, de la mendicité ou toute prestation non rémunérée (les richesses de l’Afrique ne profitent pas aux Africains) ». L’Afrique continue d’être une proie des grandes puissances (ses rapports avec le Maître).

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Les puissants d’hier ont tout fait pour rester les puissants d’aujourd’hui et demain. D’où, les dirigeants des pays africains sont toujours de « demandeurs des capitaux pour financer le soi-disant développement de leurs pays ». Afin de conserver toute leur influence dans les anciennes colonies, les pays les plus industrialisés prêtent massivement aux pays demandeurs, et ceci rend l’Afrique « dépendante ».

En fait, les grandes puissances financières, publiques et privées, sont parvenues à mettre sur pied un « mécanisme invisible » et « subtil » qui va exercer à leur place, et moins ouvertement, la « domination qu’elles veulent perpétuer ». La dette est le cœur de cette continuité de la colonisation et de la deuxième colonisation. L’indépendance n’est finalement qu’un leurre ou dupe.

Le nœud coulant de la dette est passé au cou des nations et des populations africaines. Il reste à le serrer : l’heure est venue. Ce qui ressemble à l’article 44 du code noir : « on dénie tout droit juridique et officialise le statut des esclaves comme des « biens meubles », qu’on peut posséder, vendre et échanger ».

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