Après le vote par le parlement Européen d’une résolution sur le degré de démocratie et des droits de l’homme en Algérie : ingérence, doute des capacités des parlementaires, prise en otage de la souveraineté des Etats Africains… le compteur des commentaires s’affole.
« Avec aucun prisonnier d’opinion, l’Algérie respecte bravement la liberté d’expression, aucune résolution pour Israël avec un total de 35 journalistes qui ont été tués en Palestine occupée et l’assassinat dans l’impunité la plus totale de plus de 50 reporters et journalistes palestiniens dont le plus récent de Shireen Abu Akleh, célèbre journaliste et reporter, sans compter que plus de 15 Journalistes Palestiniens sont prisonniers, sauf pour RSF de Mr Menard trop habitué aux déguisements, bien sur le RSF ce n’est pas un organe avec une identité, des valeurs et des intérêts communs, c’est la cérémonie de l’acronyme !! »
En dépit de cette cote, l’Algérie est placée sous les coups de projecteur du parlement Européen qui vient de voter jeudi 10 août, une résolution sur la liberté d’expression et de la presse en Algérie.
Depuis quand le parlement Algérien a légué le pouvoir au parlement Européen de décider des questions qui touchent la souveraineté de son pays ? Sur base des quels indices, le parlement Européen a trouvé des failles de démocratie au pays au pont de prendre des décisions coureuses à l’endroit des matières qui relèvent pourtant de la souveraineté de l’Etat Algérien ? En soi, le parlement Européen est-il du bon côté de l’histoire pour donner des leçons de démocratie à l’Algérie ou tout autre pays du continent ou d’en dehors ? Quels dividendes, tire le parlement Européen à prendre une pareille résolution ?
C’est une mosaïque de questions qui surgissent et s’imposent dans le débat autour de cet enjeu de l’heure, et qui laisse à nu malheureusement une autre facette de « néocolonialisme teintée d’ingérence » du monde Européen dans les affaires souveraines des Etats Africains.
Au-delà de tout, cette question qualifiée sans équivoque d’ingérence, hante les esprits des uns et des autres. Et pour Kader Tahri, journaliste, ce regard du parlement Européen, « est toujours insolent et moraliste ce qui est paradoxal pour un organisme qui se flatte de lutter contre l’esprit colonial, ce parlement a remplacé l’hégémonie militaire, par une hégémonie culturelle dont le bras armé sont les droits de l’homme à intérêts variables, mais le scandale de corruption qui frappe le Parlement Européen nous donne la réponse ».
Et toujours pour Kader Tahri cette ingérence dans les affaires internes du pays, prend des allures d’agression d’autrui, elle doit être réprimée, condamnée, et ça risque de susciter l’indignation des Algériens, alors que leur pays est parfaitement souverain.
Kader Tahri digère très mal cet état des choses. « L’hypocrisie l’emporte sur le cynisme car entendre ces grands humanistes si soucieux des droits de leurs agents donner des leçons de morale aux Algériens, cela fait quand même rigoler. S’ils étaient si parfaits, ils seraient donc moins corrompus et pourris », écrit-il. Il dénonce pour autant, la corruption et la malhonnêteté qui caractérisent dit-il l’Union Européenne et va jusqu’à qualifier de « nulles », les compétences des membres dudit parlement et se désole qu’ils ne soient tous les temps, Trop occupé sans doute à planifier quelques résolutions bavardes.
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Des donneurs des leçons, rattrapés par leur propre turpitude
Alors qu’ils sont tous les temps à produire du bruit condamnant la violation de la démocratie, des droits de l’homme, le parent Européen et ses acolytes, ne sont que pour le Journaliste, des grands adorateurs de la démocratie, des droits de l’homme et de la place des femmes dans la société civile et militaire, tandis qu’en ces matières, ils sont les moins exemplaires de qui d’aucuns pourraient s’inspirer.
Lire : La démocratie est-elle la panacée de la gouvernance ?
Démocratie, respect des droits de l’homme, et la France ?
Poids pesant au sein du parlement Européen, la France est l’une des donneuses des leçons et spécialiste en ingérence dans les affaires d’autres Etats. Dans notre article titré : La France est-elle sur le chemin d’un recul démocratique ?, nous revenons sur les principaux points qui pourraient mettre en mal, la réputation de la France en tant que modèle démocratique, et compromettrait sa casquette de donneur des leçons. Sous une autre facette, l’on qualifie plutôt la France comme un pays déchiré par querelles, corruptions, attentismes, racismes, trahisons, des antivaleurs auxquelles personne n’ose plutôt faire allusion mais qui sévissent quand-même en France, un excellent donneur des leçons.
Alors qu’en France l’on enregistre aussi des violations des droits de l’homme et des restrictions terribles de la démocratie, mais à quoi personne n’ose faire allusion, en Afrique et en singulier en Algérie, l’on accuse toujours le pays d’utilisation de mesures disproportionnées et l’usage abusif de la force, face à une trousse des manifestants pourtant indisciplinés et insolant vis-à-vis de la police, alors que même en France ça se fait, jusqu’à même ravir des caméras des journalistes.
Les faiseurs des lois devenus transgresseurs des lois
En Algérie, aucun média n’a été fermé pour avoir critiqué ou dit quoi que ce soit sur le pouvoir. Pourtant, en France, l’on assisté à l’interdiction de la chaine Russia Today, une violation par excellence de la liberté d’expression et d’opinion dans un pays qui prétend la défendre haut et fort. Présentée comme ayant menée une propagande, Russia Today n’est pas pourtant différent de certains médis Français à l’instar de LCI, qui œuvre aussi pour la propagande ukrainienne, de quoi s’énerver Kader qui commente d’un ton ferme : « les éternelles pleureuses et donneurs de leçons, apôtres de l’attentisme européen du RSF et autres ONG des droits de l’homme, peuvent s’habituer à agir ainsi contre des ennemis éhontés, qui pratiquent une propagande mensongère et unilatérale qui n’a aucun rapport avec le journalisme, au nom d’une ingérence pour offrir démocratie et liberté ».
Ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, une perte de tête pour le parlement ?
Aujourd’hui, allègue pour sa part MédiasDZ, « l’Algérie compte plus de 200 titres de presse écrite de diverses catégories, une quarantaine de chaînes de télévision, une cinquantaine de radios publiques nationales et locales, et pas moins de 60 sites web revendiquent le statut de média électronique. Chaque mois, de nouveaux sites d’information font leur apparition sur la scène médiatique.»
Et pour une écrasante opinion, la démarche du parlement européen vis-à-vis de l’Algérie, est hors des questions. C’est tout simplement un couloir vers la remise en examen des capacités mentales des parlementaires qui devaient plutôt se distinguer par le savoir-faire mais qui ne sont malheureusement pas en mesure de comprendre même des simples questions d’analyse d’un en enjeu aussi simple que le niveau de démocratie dans un pays.
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Ainsi dit, le parlement Européen est-il sur le point d’une remise en examen ou a-t-il vidé ses questions internes pour se substituer aux gouvernements et parlements des pays Africains ? Partant des principes selon lesquels aucune société n’est plus civilisée qu’une autre, connu qu’aucun Etat Africain n’a osé depuis la nuit des temps s’ingérer dans les affaires internes des pays occidentaux, il est temps que chaque camp reste dans sa case. Tout Etat est souverain, et personne ne peut prétendre donner des leçons, encore que le modèle occidental ne soit pas saint !
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