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Friday, September 27, 2024

LE PARTAGE DE L’AFRIQUE ENTRE LA CHINE, LA RUSSIE ET LES ETATS-UNIS

Le partage de l’Afrique entre la Chine, la Russie et les États- Unis.

L’Afrique est une nouvelle fois soumise à la redistribution des cartes dans le cadre d’une guerre d’influence menée par les « grandes puissances » à l’échelle mondiale, à l’image de ce qu’on a vu à Berlin en 1885.

Début 2023, les capitales africaines sont au centre d’un « embouteillage diplomatique » entre émissaires des grandes puissances (Russie, Chine, Turquie, États – Unis, Union européenne et France).

Tournées africaines

Moscou : Sergueï Lavrov (Affaires étrangères) : Tunisie, Maroc, Mauritanie, [Mali]-Afrique du Sud, Eswatini, Angola et Erythrée.

Pékin : Qin Gang (Affaires étrangères) : Éthiopie, Gabon, Angola, Bénin et Égypte.

Washington : Janet Yellen (Trésor) : Sénégal, Zambie et Afrique du Sud.

Union européenne (UE) : Josep Borrell (Affaires étrangères) : Afrique du Sud et Botswana.

Ankara : Affaires étrangères : Afrique du Sud, Zimbabwe et Rwanda.

Paris : Emmanuel Macron (Président) : Gabon, Congo Brazza, Angola et RD Congo.

Illustration Craig Stephens

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Stratégies sous-jacentes aux pays de choix

Dans cette bataille menée à l’échelle du continent africain, chaque puissance tente d’imposer son « récit aux dépens de l’autre adversaire ». Et force est de constater que la Russie et la Chine gagnent du terrain dans un contexte où les pays africains ne soutiennent plus les « politiques coloniales occidentales dans leurs pays respectifs ».

Chine : Infrastructures (promouvoir le Made in China), Ressources (garder le marché africain), Géopolitique (chercher des nouveaux alliés) et Dettes (prêts consentis entre 2000 et 2020 allégés partiellement).

Turquie : Le port magnifique vers l’Afrique (le retour de l’« Empire ottoman » en Afrique pour reprendre son ancienne position).

Etats-Unis : se réengager financièrement et lutter contre l’influence russe en prolongeant les partenariats antérieurs.

Russie : Imposer la dictature en Afrique entre amis (coopération en matière d’armement et paternisation des liens historiques et des positions stratégiques). Par exemple, dans les cas du Mali, du Burkina Faso, de la Centrafrique, de la Libye, du Cameroun et de l’Afrique du Sud (qui prévoit de mener des exercices militaires aux côtés des marines russe et chinoise).

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Que doit faire l’Afrique face à toutes ces tendances rivales

On ne quitte pas un Maître pour un autre. Le problème qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations des africains, c’est le chômage de masse que subissent les africains depuis l’indépendance de leurs pays et la non-intégration des jeunes dans la promotion de développement durable.

« En général, les Africains n’ont pas accès aux services sociaux de base ».

Ayant le désir d’aider le peuple africain, le mieux serait d’apprendre aux africains à être « libre » et « indépendant ».

Le peuple africain ne peut être libre tant qu’il n’a pas appris à se responsabiliser dans le cadre de son « environnement humain » et de son « éducation ». « Et c’est « autrui » qu’on apprend la liberté. « Etre libre, c’est être autonome, et l’autonomie est une chose qui s’apprend ».

Il y a urgence à prendre position par rapport à cela et à engager des actions significatives dans cet épisode géopolitique dans lequel se trouve l’Afrique.

©2023- Didier Amani SANGARA NTALE, Leo Njo Leo News

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