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Friday, September 27, 2024

Le pouvoir régional de Paul Kagame dans la manipulation du « militarisme Tutsi »

Chevauchement régional la plus propice aux conflits dans les Grands Lacs Africain – la restauration de la politique coloniale et précoloniale dans la région.

Pour réobtenir l’influence régionale que les colons pensaient mériter, ils ont soutenu un mouvement rebelle tutsi. L’idée principale était de restaurer la situation politique coloniale et précoloniale où ce groupe ethnique minoritaire tutsie présidait au reste de la majorité bantoue. L’objectif prédéfini lors de la colonisation, qui a tenté de détecter parmi les tribus celles qui seront le mieux à les seconder dans l’avenir, a été exécuté 31 ans après les indépendances dans la sous-région des Grands Lacs Africain.

La création d’organisations extrémistes tutsies dans la sous-région des Grands Lacs et leur militarisation pour qu’elles se comportent comme les « soldats mercenaires » sur le modus operandi de la « conquête à tout prix », et la politique non déclarée du Rwanda d’inciter au militarisme tutsi a déjà provoqué beaucoup de tumulte – de désordre régional au cours des deux dernières décennies. La liste des victimes géopolitiques qui ont souffert de cette agression « doit être examinée en profondeur afin de produire des preuves empiriques à l’appui de la théorie disant que Kagame fait tout cela comme moyen d’annoncer la création de sa vision chérie d’une « Terre tutsie » transnationale ».

Les premières victimes des politiques racialistes de Kagame ont été les Rwandais eux-mêmes. Les Hutus ont été chassés à l’intérieur de leur pays et tués, tandis que d’autres ont été arbitrairement emprisonnés dans les « tribunaux gacaca et Arusha » sur le simple soupçon qu’ils étaient des conspirateurs de génocide.

La RDC a été la deuxième victime du stratagème de « pouvoir régional de Kagame dans la manipulation du militarisme Tutsi ». La présence d’« armes hutu de migration massive » venant du Rwanda, dans l’est de la RDC a été un « facilitateur opportun » pour pousser ces plans, créant un « prétexte plausible » pour justifier une invasion rwandaise formelle qui était censée pousser à l’effondrement de l’État Zaïrois. De plus, les nouvelles « armes de migration massive » hutues récemment arrivées ont créé, comme prévu, de tels problèmes avec les émigrés rwandais locaux qui vivaient au Congo (les Banyamulenge et les Banyarwanda, essentiellement des Rohingyas rwandais non originaires de l’est de la RDC, que cela a mené à une rébellion hostile parmi la population préexistante. Elle a pris les nuances d’une « guerre civile » par « arme de Migration massive » interposée et a fini par précipiter l’« intervention humanitaire » menée par Kigali – FPR, en fait une opération de changement de régime. Cela a également contribué à ce que le Rwanda parraine « l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) », composée principalement de groupes ethniques minoritaires tels que les Tutsis, qui avait formellement pris la tête du renversement du Maréchal Mobutu.

Après le renversement du leader, le dirigeant de l’AFDL, Laurent Kabila, s’est vite rebellé contre ses contrôleurs rwandais et ougandais et a expulsé leurs forces du Congo. Kabila ne voulait pas que son grand pays serve de manière trop visible de grenier à exploiter par ses deux voisins beaucoup plus petits et ses actions patriotiques à l’époque pourraient être décrites comme le début d’une guerre de libération nationale contre l’occupation stratégique rwandaise et ougandaise.

Les conséquences géopolitiques ont été que la RDC est demeurée nominalement unifiée, mais de « grandes zones de territoires à l’est et au nord-est ont été envahies par les milices rwandaises et ougandaises », dont certaines ont pris parti pour leurs gouvernements d’origine alors que d’autres y étaient opposées.

La RDC revenue sur les rails après avoir été spectaculairement mise à l’écart par la guerre clandestine de l’Occident contre elle au début des années 1960 et affaiblie par la Première et la Seconde Guerre du Congo, « il est prévisible que le flux d’influence transfrontalier s’égalise ou même s’inverse si les facteurs démographiques appropriés sont exploités dans des bonnes conditions géopolitiques ».

Après la fin de la Seconde Guerre du Congo, des milices pro et anti-gouvernementales ougandaises et rwandaises « ont fini par contrôler la partie est de la RDC et par s’emparer des gisements rentables situés dans cette région ». Il y a beaucoup de trafics transfrontaliers légaux et illégaux entre les deux parties, et il est bien connu que les conflits d’un côté dans la partie est du Congo pourraient facilement se répandre de l’autre en raison des liens économiques et démographiques bien établis qui les relient.

Quel que soit le mouvement d’influence positif dans l’un ou l’autre sens, si les déclencheurs de guerre hybride transfrontalière sont encore activés, il est probable que la « déstabilisation générale peut également impliquer la Tanzanie, la Mozambique et peut-être même la Zambie ». Pour le moment, l’influence dominante entre les deux régions africaines identifiées est assez unilatérale, « le Rwanda et l’Ouganda exerçant un contrôle sur la RDC et non l’inverse ». Cela s’explique principalement par le fait que leurs ressortissants respectifs et leurs milices affiliées (à la fois pro et anti-gouvernementales) créent une sorte de « profondeur stratégique » qui a profondément pénétré à peu près dans tous les niveaux de la vie dans l’est de la RDC.

 « Terre Tutsi dans la sous-région »

Paul Kagame a mélangé son histoire personnelle et les perspectives régionales avec son rôle de chef de l’État, créant une combinaison très instable qui a donné à l’idéologue racial tout l’appareil d’État ougandais pour promouvoir ses desseins. Cela explique la férocité avec laquelle l’idée de « Terre Tutsie » est né, la grande stratégie de voir un Rwanda révisionniste déranger le pivot trans-régional d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est et le pousser jusqu’au désastre.

La création de la Terre tutsi a eu et/ou continue d’avoir des conséquences grave dans la région. Kagame entraine les Tutsi (crée les faux réfugiés) qui fuient devant de fausses craintes liées à des violences et à un « génocide imminent » afin de les rassembler en une armée rebelle de « gens du pays » pour envahir leur pays d’origine. Ce modèle est un « copié-collé exact de ce que Kagame lui-même a fait quand lui et le FPR ont agi pour prendre le contrôle du Rwanda ». Idem pour le Zaïre avec les Banyamulenge. Il manipule activement la situation pour « créer les flux de réfugiés dont il a besoin pour ses plans d’invasion ou des conquêtes des terres dans des pays ciblés ».

La présence de nombreux Rwandais dans la population locale congolaise (qu’ils soient Banyamulenge ou Banyarwanda) serve d’un « intérêt inné du Rwanda pour le bien-être des Tutsis à l’étranger », et sous Kagame, cette considération humanitaire habituellement normale pour les « siens » est devenue une « arme pour un expansionnisme géopolitique ». 

Le Rwanda a toujours utilisé sa « diaspora tutsie » comme un prolongement de son pouvoir d’État, cherchant à faire en sorte que ses miliciens alliés et ses civils compatriotes exercent une pression suffisante sur Kinshasa pour leur accorder une large autonomie, un « fédéralisme identitaire » ou « l’indépendance pure et simple » comme moyen de construire la « Terre Tutsie » dans l’est de la RDC. Ceci a été actualisée à un degré supérieur, a occasionné véritablement des conséquences sur la stabilité de l’ensemble du Congo et est devenu un « catalyseur des changements profonds et des conflits possibles dans le reste du pays ».

La manipulation des événements transrégionaux fait du Rwanda la « plus grande menace stratégique pour l’ensemble de l’Afrique orientale et centrale », à cause de sa dépendance envers une « politique identitaire dangereuse » pour assouvir sa volonté d’hégémonie.

Rwanda-Burundi : Les gardiens aux intérêts géo-économiques internationaux

Le Rwanda et le Burundi sont situés au centre de l’espace pivot entre l’Afrique orientale et l’Afrique centrale, ce qui leur confère la possibilité géopolitique privilégiée de relier ces deux régions et « d’accéder aux gisements miniers de renommée mondiale de la RDC, dont les minéraux sont actuellement très recherchés par l’industrie des technologies de l’information et de la communication (TIC) ». L’intérêt fonctionnel de ces deux pays frontaliers est souvent perçu par leurs pairs de l’EAC comme celui de leur fournir, à eux et à leurs partenaires étrangers – les occidentaux, un « accès nécessaire à la RD Congo ». Ce sont les pendants pour l’Afrique de l’Est pour capitaliser sur leur emplacement stratégique pour accéder facilement au potentiel de ressources et de main-d’œuvre de l’est de la RDC, alors le même raisonnement géopolitique devait fortifier ce « tampon interne » de l’organisation, en rempart contre l’Afrique Centrale et ses nombreux problèmes insurrectionnels. « D’un pont à une zone tampon et vers une bombe à retardement ». Le Rwanda et le Burundi sont deux pays qui sèment la désolation dans la région des Grands-Lacs Africain et un « cauchemar » pour l’Afrique.

Les deux États des hauts plateaux sont les « goulots d’étranglement » les plus vulnérables à travers lesquels le « militantisme » et les « armes de migration de masse » peuvent se propager en voyageant hors de la RDC et dans toute la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). Aussi, les incorporer dans l’organisation a signifié un proverbial « bouche-trou » ou « pare-feu » en retardant la propagation d’une crise soudaine et en amortissant ses effets sur les membres les plus importants de l’organisation, en filtrant le chaos dans la zone tampon constituée de ces deux États en premier lieu.

Bien que le Rwanda et l’Ouganda aient rétabli leurs relations, la situation chaotique dans l’est de la RDC n’a toujours pas de solution. Cela représente l’une des « opportunités » fondamentales de Kagame pour la promotion de son plan « Terre tutsie » d’hégémonie régionale. « Il est temps de commencer à explorer l’influence de l’hégémonie et du régionalisme institutionnel sur la géopolitique africaine, plus particulièrement dans la sous-région des Grands Lacs Africain ».

©2023-Daniel MOMBELE, LNL News

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