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Friday, September 27, 2024

L’émancipation de l’Afrique face à la « géopolitique » : la création des Parlements régionaux. Ep.4

Après une étude et une analyse du contexte géopolitique du continent africain en se basant sur les cinq zones stratégiques ou les cinq espaces géographiques du continent, nous avons constaté que : Dans la région du « corridor Est-africain », « l’ethnicité et le militarisme tutsi » ont entraîné des génocides parmi les populations rwandaises, burundaises et congolaises, ainsi que la « criminalité économique » dans la région, plus particulièrement en République démocratique du Congo (RDC). La politique dans cette région est devenue alors un « Jeu à somme nulle », au détriment des questions urgentes qui pourraient améliorer la vie des gens de la sous-région des Grands Lacs.

Au Maghreb : les pays maghrébins n’ont jamais tiré une leçon apprise du « Mouvement du Printemps Arabe » qui a conduit à la fragilisation de leurs Etats et des pays du Sahel. Le « chaos » du Maghreb suivant la stratégie occidentale de « l’installation artificielle du gouvernement » sous diktat américain. Malgré le besoin de changements radicaux et de la démocratie, « les pays du Maghreb ne sont pas sur la bonne voie ». Ils sont dans des conflits qui débordent et où des éléments externes viennent attiser le feu.

A ceci s’ajoute, les rivalités territoriales, les conflits entre les pays du Maghreb qui tirent leur origine depuis les IIIe, IXe, XVIe, XVIIe et XIXe siècles. L’« égoïsme marocain » a permis à la France d’écraser son voisin frère Alger. Au lieu de favoriser l’Union, le Maroc avait signé un contrat avec la France. Le Maroc ne facilite pas la coopération diplomatique dans cette zone stratégique et maintient l’influence hégémonique du pouvoir institutionnel régional dans le Maghreb et la Méditerranée.

Maintenant, le Maroc semble être devenu un endroit « crucial », accueillant une importante armée des grandes puissances. Et l’OTAN tente de mettre en place sa base dans la région de manière à exercer un contrôle sur la Méditerranée qui était autrefois sous le contrôle des Africains. La zone stratégique du Maghreb réside dans sa proximité avec l’Europe, son importance géoéconomique et son rôle dans la stabilité régionale.

Au Sahel : cette zone stratégique est sous l’emprise du « djidahisme » et le groupe de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et d’autres rebelles terroristes s’adonnent à faire « couler le sang des paisibles habitants ». La zone du Sahel est le « théâtre » de certaines atrocités civiles les plus meurtrières depuis le début de la crise en 2012 et un refuge du groupe de l’Etat islamique (EI) du Proche-Orient qui ont commis des crimes contre les populations civiles.

Dans les territoires occupés par les djihadistes dans l’ensemble de la région ouest-africaine, les populations sont soumises à la charia et payent la Zakat. Mali, Tchad, Niger, Nigéria, Burkina Faso… plusieurs pays sont gangrénés actuellement par l’idéologie « wahabiste », soit un islam rigoriste, qui émerge et qui s’étend. C’est l’extrémisme religieux qui sévit aujourd’hui dans toute l’Afrique subsaharienne.

Dans la région, on observe une « exclusion » des acteurs étatiques et non-étatiques impliqués pour la stabilisation des régions du Sahel et du Maghreb, et qui peuvent servir comme « porte d’entrée de l’ennemi » dans la région de l’Afrique de l’Ouest.

A la corne de l’Afrique : les pays de la région ne sont pas épargnés par des tensions diplomatiques – les clivages politiques nourris par les séquelles de la traite négrière qui sont source des conflits au Soudan et dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest – conflit autour du partage des eaux du Nil (la construction du barrage de la Renaissance, un dilemme régional) – le conflit du Tigré – conflit dit à l’accès à la mer rouge et à l’océan indien – mauvais regard dit à la coopération militaire entre Etats.

Et face à la « géopolitique africaine », un grand nombre des dirigeants africains maintiennent « l’influence hégémonique du pouvoir institutionnel régional » dans leurs régions stratégiques globales et sont devenus les « gardiens de biens du pouvoir » aux intérêts géoéconomiques internationaux. La « géopolitique » impose aux peuples africains sa volonté de gouvernance totalitaire à travers les acteurs étatiques complices et corrompus. « Ce qui empêche l’émancipation de l’Afrique face à ces rouages mondiaux et son développement économique ».

C’est la raison pour laquelle il est impossible de s’imaginer que les dirigeants africains puissent développer l’Afrique et imposer sa marque « Made in Africa » sans « unir leurs forces et travailler ensemble pour un intérêt commun de leurs peuples ». « Le Mal est lié au pouvoir et le pouvoir à l’argent et l’argent est toujours complice du Mal ».

Ainsi, pour libérer l’Afrique de la « Stratégie et du mode de fonctionnement des acteurs globalistes du Nouvel ordre mondial », il est nécessaire de « mettre en place des Parlements régionaux » en fonction des zones stratégiques du continent africain. Si le peuple africain souhaite « s’opposer à ces acteurs étatiques et non-étatiques corrompus » qui favorisent le « pillage des ressources naturelles de l’Afrique » et entravent son développement, c’est la seule solution à adopter.

La création des Parlements régionaux africains et l’installation d’un gouvernement régional africain

Globalement, le continent comptera cinq Parlements régionaux : (1) le Parlement de « l’Unité maghrébine », (2) le Parlement des pays de la Corne de l’Afrique, (3) le Parlement des pays de l’Afrique australe, (4) le Parlement de l’Unité sahélienne et, (5) le Parlement des pays du golfe de la Guinée.

Tous les Parlements régionaux sont composés de « Représentants religieux », des « Représentants des opérateurs économiques » et des « Représentants des groupes ethniques majoritaires » des régions.

Chaque pays membre du Parlement régional reste dirigé par un Gouverneur d’Etat sous la supervision du Président régional.

Ceci exige de regrouper les pays africains en fonction des zones stratégiques mais qui partagent une histoire commune afin de permettre :

– La résolution des conflits sans la médiation ou l’intermédiaire des Nations unies ;

– Veiller au développement économique régional de l’Afrique et au contrôle des facteurs économiques au niveau régional qui profitent aux peuples africains ;

– Doter les institutions régionales une Armée économique et politique ;

– Constituer une base militaire régionale africain pour défendre le pouvoir régional africain en déplaçant les pions des dames de géopolitique et évitant de jouer aux échecs. Se partager les armes et les hommes pour une défense commune » ;

– Etudier la notion de « Mental africain » et la notion de « Made in Africa » ;

– Promouvoir le dialogue interreligieux, en particulier entre les différentes communautés musulmanes et non-musulmanes. En encourageant la « compréhension mutuelle » et la coopération entre les différentes religions ;

– Respecter les croyances religieuses : Le Parlement régional doit respecter les croyances religieuses de tous les citoyens africains au niveau régional et ne pas les forcer à se conformer à une seule « interprétation de l’islam » ;

Renoncer aux aides dites dettes et aux prêts de la BM – FMI(dire NON à la dette pour éviter de payer demain et plonger dans le chaos) : Les pays africains de la région devraient refuser toute aide du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale. Malgré la situation de la pauvreté du peuple africain, le pillage, tuerie et autres drames, l’Afrique peut compter sur elle-même. Afin de conserver toute leur influence dans les anciennes colonies, les pays les plus industrialisés prêtent massivement aux pays demandeurs, et ceci rend l’Afrique « dépendante ».

En fait, les grandes puissances financières, publiques et privées, sont parvenues à mettre sur pied un « mécanisme invisible » et « subtil » qui va exercer à leur place, et moins ouvertement, la « domination qu’elles veulent perpétuer ». La dette est le cœur de cette continuité de la colonisation et de la deuxième colonisation.

Didier Amani SANGARA

© LNL News 2024, tous droits réservés.

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>> Lire aussi : COMMENT L’AFRIQUE PEUT S’EMANCIPER DE LA « GEOPOLITIQUE » POUR DEVELOPPER SON ECONOMIQUE ? EP. 2

>> Lire aussi : COMMENT L’AFRIQUE PEUT S’EMANCIPER DE LA « GEOPOLITIQUE » POUR DEVELOPPER SON ECONOMIQUE ? EP.3

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