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Friday, September 27, 2024

L’histoire de la célèbre victoire du héros algérien sur les troupes françaises

Le 28 juin 1835, les troupes françaises du général Camille Alphonse Trézel subissent la puissance du feu du héros algérien, Abd El Kader dans les marais de la rivière Macta. Ce jeune homme algérien, appuyé par ses compatriotes avait réussi à « rassembler d’autres jeunes des autres tribus pour combattre ces troupes françaises qui se sont installées sur le flanc ouest, vers Oran depuis au moins 5 ans ».

La débandade…

La bataille était sanglante. Les bataillons de Louis-Philippe, Roi des français ont été sévèrement été châtié par les algériens. Un escadron du 2e de chasseurs fit sans ordre un mouvement à droite vers le marais, et y entraîna le parc du Génie. Cet espace se trouva ainsi découvert, et les Arabes de la droite s’y jetèrent rapidement ; l’épouvante s’empara de ce qui restait du 66e, qui se cru coupé ; à l’exception de quelques officiers dévoués et d’un petit nombre de soldats qui parvinrent au convoi, le reste se jeta sur la gauche pour s’y rallier aux autres compagnies ; bon nombre se jetèrent à droite, dans les marais de la Macta. Les régiments français fuient dans tous les sens pour trouver un moyen habile pour se tirer de l’embarras.

Le chef de file des bataillons françaises, le général Camille Alphonse Trézel, (56ans) communément appelé le « borgne » pour avoir perdu un œil dans une bataille contre les Prussiens à la veille de Waterloo a fait face à un mur de combattants conduit de mains de maître par le jeune algérien Abdelkader âgé de seulement 26 ans. Très ambitieux, ce jeune a imposé à l’armée coloniale française plusieurs échecs sur toutes les lignes de front.

La victoire du père au fils

Muhieddine de la lignée chérifienne de maîtres soufis, il se consacre à la prière et à l’étude des textes religieux. Il est le défunt père du jeune guerrier Abdelkader était lui-même une fin combattant de lutte.  Il avait aussi réussi à plusieurs reprises à pousser l’armée française vers Oran, lui décide un autre destin et lui ordonne de mener le jihad. Très charismatique et intelligent, jouant habilement de la carotte et du bâton, il est acclamé sultan en 1832 et fédère de nombreuses tribus dans l’Ouest, autour d’Oran, où il fonde un véritable État.

Son fils héritier Abdelkader avait encore 22 ans quand les troupes françaises ont débarqué à Alger en 1830, 5 ans plus tard il a à son tour joué sa part de partition dans cette grande bataille acharnée.  En 1834, il a une renommée hors pair au pays et est qualifié de « prince des fidèles » (Amir al-Mouminine).

La signature des traités bilingues

C’est aussi l’un des grands problèmes entre la France et Abdelkader demeure la signature de traités bilingues. Ces traités contenaient des erreurs et des dérapages qui, en arabe, donnaient à l’émir l’assurance de son indépendance alors que, pour les Français, il n’en était rien », explique Jacques Frémeaux, professeur à la Sorbonne et spécialiste de l’histoire coloniale algérienne. Pourtant, dès 1830, rappelle le professeur Frémeaux, des lettres du ministre de la Guerre au commandant en chef de l’Armée d’Afrique évoquent la perspective « d’importantes colonies ». Aussitôt installé à Alger en remplacement du général Desmichels, le général Trézel dit le borgne cherche vigoureusement à étendre l’influence française et à mater les tribus insoumises.

Le renoncement du bataillon français

Après d’intenses combats entre les deux camps le 27 juin, on dénombre 52 morts et 180 blessés dans les rangs français. Désorganisée, l’armée française est exténuée pour faire face à la puissance du jeune homme sur la première ligne de l’armée algérienne. Un jour plus tard, Trézel a annoncé avoir renoncé à l’affrontement.  Terrifiés, les conducteurs des voitures chargées des blessés des combats précédents s’enfuient, laissant leurs passagers se faire égorger. Une journée glorieuse pour les hommes d’Abdelkader et désastreuse pour la partie dirigée par Trézel.

©2023 – Paulin AGANZE, LNL NEWS

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