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Friday, September 27, 2024

L’histoire de la victoire des armées africaines sur les colonialistes écrites par les Africains

Depuis plusieurs années, l’histoire de l’Afrique sur tous les plans a été façonnée et écrite par les colonisateurs. Les français, les italiens, les belges, les allemands, les anglais, … ont fait avaler à l’homme africain une histoire montée de toute pièce sur lui, sur son origine ainsi que sur la victoire du colonisateur sur l’Africain jusqu’à tuer certaines dimensions culturelles africaines. Entre la fin du XVIIIe siècle et les années 1960, plusieurs pays africains, à l’exception de l’Éthiopie étaient soit l’emprise de l’impérialisme européen. C’était appelé l’époque coloniale. Dans les années 1960, l’heure de la vérité a sonné. Le peuple africain s’est délié des chaînes esclavagistes et coloniales de l’homme blanc : ce fut le temps des indépendances. Plusieurs pays acquièrent leur indépendance, à l’instar du Sénégal, la République démocratique du Congo, le Burkina Faso ainsi de suite. 

Fin de la domination et des glorieux moments 

Sur papier, l’Africain imprime sa victoire et obtient son indépendance vis-à-vis du colonisateur. Le début des nouveaux récits nationaux sont peints par les africains eux-mêmes. De là, on connaît déjà certaines figures de proue de cette lutte à l’indépendance, comme Patrice Émery Lumumba, Kwame Nkrumah,Thomas Nsakara et plusieurs autres pionniers de la nouvelle vague des indépendances africaines. De la résistance à l’oppression, les africains ont reçu à arracher leurs indépendances, mais généralement la littérature de cette lutte acharnée qui a coûté la vie à plusieurs parmi eux a été écrite par le même colon. 

Si les victoires d’Adoua en 1896 quand Menelik, le Négus d’Éthiopie, défait l’Italie et d’Isandhlwana (1879) sont connues quand les zoulous humilient les Britanniques, c’est moins le cas pour celles de Nsamankow dans l’actuel Ghana en 1824 où les Ashantis écrasèrent les Britanniques. Du Haut Sebaou en Algérie en 1854, d’El Herri en 1914 et d’Anoual en 1921 le Maroc inflige une cuisante défaite à l’Espagne.  Quant à celle de Vertières, le 18 novembre 1803, qui vit la défaite du général Donatien de Rochambeau, envoyé par Napoléon, face aux hommes de Jean-Jacques Dessalines, elle ne se passe bien entendu pas en Afrique. 

Lire aussi : https://leonjoleo.com/union-africaine-une-forme-de-la-continuite-de-la-colonisation-de-lafrique/

La chute de Carthage

Une controverse autour des informations sur cette guerre. La chute de Carthage fut précipitée par le grand général carthaginois Hannibal qui a été défait à Zama par Scipion l’Africain. Depuis plusieurs années Carthage (ancienne capitale de la Tunisie) et Rome ont été rivales, tant en matière d’influence que de choix politique. Hannibal est venu mettre un terme à une série de guerres dites puniques et à la rivalité sans nom entre la Carthage et Rome. La bataille de Zama en 203 av. J.-C., entre Hannibal et Scipion l’Africain fut déterminant et a mis fin à cet épisode de guerre. Le général Scipion l’Africain était sorti vainqueur. 

Le mensonge de Zama 

L’histoire de la bataille de Zama a été réécrite par l’écrivain et éditeur tunisien Abdelaziz Belkhodja. Pour lui, plusieurs livres écrits par les colons rapportent que c’est le romain Hannibal qui l’avait remporté. C’est qu’il qualifie de manipulations. « Cette bataille n’a pas été, contrairement à ce qu’on croit savoir depuis plus de deux millénaires, une victoire romaine » affirme-t-il. 

>> Lire aussi : L’AFRIQUE VICTIME DE SON PROPRES SUCCES

Poursuivant, l’auteur fait savoir que « le mensonge sur la bataille de Zama c’est avant tout de la manipulation et de la réécriture de l’histoire. Encore une fois, la version du dominant est imposée, et on prend soin de détruire ou d’effacer toutes les autres sources. Une grande partie de l’histoire du monde, notamment celle qui a été écrite au siècle des Lumières ou à l’époque coloniale, doit être revue ». 

Dans son aventure italienne, il a fini par créer un mouvement politique qui devait aboutir au réformisme à Carthage. Alors, le grand mensonge intervient durant une période de décadence, pendant laquelle les familles romaines qui prétendaient à un rôle politique devaient mettre en avant leurs ancêtres.

©2023 – Paulin AGANZE, LNL NEWS

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