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Friday, September 27, 2024

L’indépendance de l’Afrique commence par dire « non » au prêt du FMI et de la Banque mondiale

Les pays africains, en tant que bénéficiaires majeurs des prêts du FMI et de la Banque mondiale, « ont ressenti de manière aiguë les conséquences des politiques et programmes de ces institutions ». L’Afrique n’a pas été préparée pour devenir actrice de son destin dans le cadre de ce « modèle » de développement imposé par les grandes puissances qui la dominent.

La dépendance à l’égard des « prêts » et des conseils du FMI et de la Banque mondiale a, dans certains cas, érodé la capacité des gouvernements africains à décider et à mettre en œuvre des politiques adaptées à leurs contextes locaux. Et l’accumulation de la dette extérieure « est devenue un fardeau écrasant pour de nombreux pays africains ». « Les remboursements d’intérêts ont souvent dépassé les dépenses nationales en matière de santé ou d’éducation, entravant le développement socio-économique ». Dans certains cas, l’argent emprunté par les pays en développement retourne finalement dans les pays développés sous forme de « remboursements d’intérêts, de profits d’entreprises étrangères ou d’évasion fiscale ».

Cela est parfois perçu comme une forme de « vol mondial ».

« Un véritable baiser de la mort »

Aucun pays « bon élève » du FMI n’a jamais émergé et n’émergera jamais car l’orientation du Fonds n’est point le développement mais juste le contrôle de vos finances afin que vous soyez en règle avec les grands banquiers et les pays créanciers. Ce qui intéresse le FMI, c’est le paiement de la dette du pays à ses créanciers internationaux. Un « bon élève » est celui qui s’acquitte de cette obligation, quel qu’en soit le coût social.

Quand un pays en développement sollicite un prêt du FMI ou de la BM, il est souvent obligé d’accepter des conditions strictes, connues sous le nom de « programmes d’ajustement structurel ». Ces conditions peuvent inclure des mesures d’austérité, des réductions de dépenses publiques, des privatisations et des libéralisations du marché : vous [GOUVERNEMENTS] DEVEZ SUIVRE LES REGLES ETABLIES PAR L’OMS, VOUS DEVEZ SUIVRE LES REGLES RELATIVES AUX TESTS ET FAIRE LA VACCINATION, OBLIGATOIRE, DE LA POPULATION QUAND LE VACCIN SERA DISPONIBLE. SI VOUS VOUS CONFORMEZ A CES REGLES ET A D’AUTRES REGLES PROPRES A VOTRE PAYS, COMME LAISSER LES SOCIETES OCCIDENTALES EXPLOITER VOS RESSOURCES NATURELLES, CONTINUER A PRIVATISER VOS INFRASTRUCTURES ET SERVICES SOCIAUX, VOUS POUVEZ RECEVOIR, DE LA PART DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI, UNE AIDE FINANCIERE.

Cependant, les pays doivent restructurer leur économie, rationaliser leurs services publics, « privatiser l’eau, l’éducation, les services de santé, l’électricité, les autoroutes, les chemins de fer » – et « accorder des concessions à l’étranger pour l’exploitation des ressources naturelles », la privatisation d’un pays – le pays aux mains des étrangers occidentaux. Voilà ce qui se passe dans certains pays africains sous domination de la FMI – BM.

À long terme, cette dépendance à l’égard des prêts et des conditions imposées peut empêcher les pays de suivre des politiques indépendantes adaptées à leurs besoins locaux. Au lieu de cela, ils sont contraints de suivre des politiques dictées par des acteurs extérieurs.

Par où commencer pour refuser un prêt de la FMI – BM ?

Pour en finir avec la « mainmise des créanciers sur le destin des populations des États endettés », qui utilisent la dette comme un « outil de chantage pour dicter des politiques antisociales » ; il est impératif que les dirigeants africains adressent un message clair aux grandes puissances coloniales – aux célèbres institutions de « Bretton Woods » en exigeant « l’arrêt immédiat de toute exploitation minière sur le sol africain ». Cela permet de stopper la « privatisation des économies africaines » et le refus « d’accorder des concessions aux étrangers occidentaux pour l’exploitation des ressources naturelles ».

A la suite de l’arrêt de l’exploitation minière et des ressources naturelles, il faudrait « réaliser un audit intégral de la dette du FMI ou de la Banque mondiale avec une participation citoyenne ». Au moment où la dette est connue de tous, il faut chercher le moyen de payer la dette pour être libre – avec le droit du refus d’en payer la part illégitime ou illégale. Sans suspension de paiement préalable et sans audit rendu public, les « créanciers se trouvent en situation de domination ». Or, il ne faut pas sous-estimer leur capacité de manipulation, qui amènerait le gouvernement à faire des compromis inacceptables. C’est la suspension du paiement de la dette en tant qu’acte souverain unilatéral qui « crée le rapport de force avec les créanciers ».

Ceci donne à l’Afrique une position de force pour réguler et négocier des accords plus équitables – établir des partenariats mutuellement bénéfiques tout en évitant les tensions géopolitiques liées au contrôle des ressources stratégiques. L’application des règles du nouvel étalon-or, à savoir 35 dollars américains / Once Troy (environ 31,1 grammes) lié au prix de « l’or libellé en dollars américains » devrait et/ou va changer et serait basé sur « un panier de la valeur des monnaies nationales ou locales ».

En adoptant une telle stratégie, les Africains pourraient marquer un tournant décisif dans la « réglementation des monnaies occidentales dites convertibles », dans le « programme d’ajustement structurel (PAS) du FMI et de la Banque mondiale », mettre fin à la stratégie mise en place par les Américains pour sécuriser l’approvisionnement américain en « minerais critiques » et stopper le projet de loi « H.R.7311 » du Congrès Américain engagé à contrôler les secteurs stratégiques (tels que les exploitations minières et autres formes de ressources naturelles) en Afrique .

L’Afrique n’aurait plus à dépendre économiquement du FMI ou la Banque mondiale et des BRICS. L’Afrique pourrait envisager de développer sa propre « monnaie locale », basée sur un système d’échange, garantissant ainsi la stabilité économique sans craindre une inflation démesurée.

©2023- Daniel MOMBELE, LNL News

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