Déterminée à réduire ou à stopper complètement sa dépense au gaz en provenance de la Russie, l’union européenne s’est tournée depuis le début de la crise russo-ukrainienne à l’exportation de l’Ukraine en passant par l’Egypte. C’est d’ailleurs ce qui sera à l’ordre du jour d’ici le 12 juin des échanges entre le secrétaire général de l’East Med Gas Forum (EMGF), l’Egyptien Osama Mobarez qui doit se rendre en Belgique pour rencontrer Ditte Juul-Jorgensen, directeur général de l’énergie de la Commission européenne.
Le protocole d’accord
Signé depuis le 15 juin 2022, une année après sa signature, le protocole d’accord gazier tripartite UE-Egypte-Israël semble être une lettre morte. Il n’est pas toujours mis en application par les signataires. Osama Mobarez devra alors profiter de son séjour au siège de l’union pour évoquer cette question afin de tout mettre au clair. A l’heure où l’Europe tente de réduire sa dépendance au gaz russe, ce texte doit sécuriser l’acheminement vers le Vieux Continent de gaz puisé dans les gisements offshores israéliens, puis liquéfié dans les installations égyptiennes situées le long de la Méditerranée.
L’Egypte, première bénéficiaire
Dans ce deal pétrolier, le pays de Pharaon se croit être le premier bénéficiaire. Son ministre chargé du pétrole et des ressources minérales, Tarek el-Molla président en exercice de l’organisation gazière régionale East Med Gas Forum (EMGF) veut profiter de cette visite en Europe du secrétaire général de l’EMGF pour mettre en avant l’un des projets chers au ministère qu’il gère en Egypte.
Il plaide dans le sens d’un élargissement du cadre de l’EMGF aux énergies renouvelables, notamment l’hydrogène au moment où l’Egypte tente de développer cette source d’énergie encore très prospective pour fournir le marché européen. Dès son retour, Osama Mobarez devra faire une restitution devant tous les ministres du pétrole des pays membres de leur organisation.
Sécurité à la frontière entre l’Egypte et l’Israël
Le samedi 3 juin dernier, un policier égyptien a tué trois soldats israéliens avant que l’agresseur ne soit « neutralisé » par d’autres soldats israéliens. Une situation qui n’a pas laissé indifférentes les autorités de ces deux pays amis. Mardi 6 juin, soit 4 jours après le drame, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le Président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi ont discuté au tour des faits qui ont conduit à cette fusillade survenue samedi dernier à la frontière dans le désert du Sinaï pendant que le personnel de sécurité égyptien poursuivait des trafiquants de drogue près de la frontière avec Israël.
Pour préserver leur coopération bilatérale, ces deux hommes d’État ont décidé de renforcer davantage la coopération en matière de paix et de sécurité, qui est une valeur essentielle entre les deux pays.
©2023- Paulin AGANZE, LNL News