MALI-France : Emmanuel Macron passe à la vitesse supérieure
Quelques jours seulement après l’annonce de retirer ses troupes de Barkhane, Macron demande aux coopérants français de quitter les ministères maliens.
Les questions que certains se posent présentement tournent autour de ces coopérants, qui sont-ils et ils exécutent quoi dans les ministères maliens ? Ces coopérants peuvent être comparés aux experts français qui aident les officiers et agents de l’état malien avec les conseils. Pour répondre clairement et simplement, ces coopérants sont des héros dans l’ombre dans la réalisation de la vision française dans la gestion des affaires maliennes de tous les jours. Cette décision de retirer tous ces héros dans l’ombre était révélée le 28Février par le chargé d’affaires de l’Ambassade de France à Bamako lors d’un entretien avec Monsieur Abdoulaye Diop, Ministre Malien des affaires étrangères et de la coopération internationale.
REPONSE DU BERGER A LA BERGERE
Réponse du berger à la bergère, le bras de fer entre la France et son ancienne colonie ; ne restera pas sans conséquences politiques et diplomatiques dans les relations de ces deux partenaires. Dans les jours passées le monde a assisté à une recrudescence sans précèdent de sentiment anti-français dans tout le Mali. Les Maliens ne veulent plus des Français chez eux. Il n’est pas question d’une affaire personnelle, mais apparemment, les Maliens jugent d’inefficaces les stratégies de la France dans le maintien de la paix et la lutte contre le terrorisme. Plus loin c’est toute la politique Française qui est remise en doute par la majorité des maliens. Une hypothèse semble motivée ce sentiment anti-français dans les chefs des Maliens. Pour les Maliens le terrorisme profite à la France d’où la nécessité de rompre définitivement avec cette ancienne puissance coloniale.
Entre temps, les marathons diplomatiques continuent ; c’est dans ce cadre que le diplomate Français rencontrera Daoud Aly Mohammedine, le Ministre de la Sécurité et la protection civile. Cette rencontre est prévue ce mardi 1 Mars. Le choix pour ce ministère n’est pas sans raison. En effet, c’est le ministère qui compte plus d’éléments coopérants. La décision de Emmanuel Macron a des effets immédiats malgré que ces coopérants pourront rester encore sur le sol Malien jusqu’à la fin de ce mois.
RELATION SANS RECIPROCITE
Concrètement, la France et le Mali sont désormais dans une relation sans réciprocité. Il serait difficile de détecter le fautif dans cette relation, mais on pourrait cas même remonter les évènements ayant conduits à la désescalade. Le sentiment-anti français a tout chamboulé. L’annonce de l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako, le 31 Janvier a encore fait monter la tension entre Paris et Bamako. Une situation critique mais qui a connu plusieurs précédents depuis l’indépendance du Mali. Les deux camps pourront s’accuser mutuellement dans cette désescalade. On retiendra que l’annonce de la présence de mercenaires du groupe Wagner après le coup d’état a énervé la France. Par la suite, le maladroit Jean-Yves le Drian, le Ministre Français des affaires étrangères aurait qualifié le pouvoir malien d’illégitime et l’a accusé de prendre des mesures irresponsables. Ces déclarations ne pouvaient pas passer aux yeux des autorités Maliennes.
A en croire les Maliens , semble considérer que tout pouvoir est sacré quel que soit le mode par lequel on y accède, surtout lorsqu’il a le soutien du peuple. Il est donc inacceptable qu’un dirigeant d’un autre pays puisse juger un gouvernement souverain. C’est dans ce cadre que le Premier Ministre Malien, Choguel Maiga ne va pas cacher sa colère devant la tribune de l’ONU. Il essaie d’utiliser les mots caressants tels le fait que la France abandonne le Mali en plein vol est inacceptable. Au regard, de la situation politique sur terrain on serait tenté d’affirmer que les rumeurs sur la présence de mercenaires de Wagner est bien à l’origine du conflit France-Mali. Selon le communiqué de la France du 17 Février dernier, tous les groupes présents au Mali on note le Canada, et les états européens dans le cadre de l’opération Barkhane et de la force Task Takuba ne sont plus capables d’opérer librement suite aux multiples obstructions.
REDACTION LNL NEWS