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Friday, September 27, 2024

MALI : GOITA VA-T-IL SE SÉPARER D’ASSIMI, SON PREMIER MINISTRE ?

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Assimi Gota va-t-il se séparer de Choguel Maga au Mali ?

Le Premier ministre malien, connu pour son franc-parler et surnommé le “gilet pare-balles” du président, est l’un des hommes forts de la transition. Alors que les allégations s’amplifient de toutes parts, ses jours en tant que bras droit du system Goïta semblent être comptés.

Choguel est un pilier du système Goïta. Il a été utilisé par l’ancien président malien Ibrahim Boubacar pendant son règne également. Le Premier ministre, fin stratège et politicien aguerri, passe beaucoup de temps à fouiller dans la psyché de ses homologues. Beaucoup de gens le croient et considère ses paroles et ses mouvements, et tout est calculé. C’est un habile manipulateur qui connaît bien les penchants pro-russes de Goïta. Alors il se positionne pour que le public le perçoive comme celui qui a tenu tête à la domination française au Mali, a déclaré un cadre malien familier.

Pour beaucoup, Choguel Maga semble courageux. Ainsi sera-t-il capable de gérer la pression avec autant d’ennemis ? Pourrait-il conserver son emploi s’il s’engage désormais officiellement à ce que la transition se poursuive jusqu’au-delà de la patience des Maliens, contrairement à ce qu’exige la communauté internationale ? Certains à Bamako anticipent déjà la disparition du pays “avant la fin de 2022”. Choguel oublie peut-être que s’exercer trop vite peut se brûler les ailes. Le décor semble évident que les jours de Choguel Kokalla Maga à la tête du gouvernement intérimaire sont comptés.

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Les rumeurs les plus étranges concernant sa démission de la primature malienne, au bord du fleuve Djoliba, circulent depuis quelques mois dans les milieux politiques. Les noms de successeurs potentiels Alousseni Sanou, Abdoulaye Diop circulent, et Assimi Goïta, selon notre source, a entamé des discussions en vue d’un remaniement gouvernemental. Cela fait longtemps que Choguel Kokalla Maga n’a pas compté le nombre de ses détracteurs. Cet homme politique de 63 ans a affronté des opposants au cours de ses trente années en politique. Le clivage est l’une des caractéristiques de ce haut responsable politique. Et c’est trop dommage pour les gens qui pensaient que sa promotion le rendrait moins offensant. Il n’a rien perdu de sa vigueur en plus de cinq mois à la tête de l’administration de transition, et il s’est illustré par des déclarations politiquement incorrectes. Le tacticien mince semble s’effacer aux yeux des critiques. N’est-ce pas là qu’il tire sa vengeance ? Il est passé de seulement 2,16 % des voix à l’élection présidentielle de 2018 à une figure indispensable en peu de temps.

Dans la nuit du 24 au 25 mai, Choguel Maga a vécu un moment charnière. Les militaires avaient arrêté le président de la transition, Bah N’Daw, et son premier ministre, Moctar Ouane, qui avaient osé s’opposer à eux quelques heures auparavant. Il s’agit de la deuxième tentative de coup d’État au cours des neuf derniers mois. Lorsque les cadres du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) prennent la route de Kati, convoqués par Assimi Goïta, le président de la transition, les heures se confondent et les politiques sont relancés à Bamako.

Le colonel Sadio Camara et le lieutenant-colonel Abdoulaye Maga, à l’état-major de la junte, les informent que le Premier ministre est revenu au M5. Une aubaine pour Choguel, qui s’est imposé à la tête du mouvement ; il avait dit quelques semaines auparavant à certains de ses proches que s’il obtenait ce poste, il accepterait que le M5 intègre justement le pouvoir de la transition.

Les pourparlers se poursuivent jusque tard dans la nuit. Choguel et ses copains demandent un délai aux soldats dans la pénombre de cette conférence improvisée. Ils veulent se concerter avec les autres membres du M5 pour trouver un nom sur lequel tout le monde peut s’entendre. Autrement dit, selon le communiqué officiel. Parce que le mouvement est mal divisé dans les coulisses. Tout le monde supposait que Choguel était le président du M5, mais en vérité, il s’était autoproclamé dans ce rôle, se souvient Clément Dembélé, chef de la coalition et leader de la Plateforme contre la corruption et le chômage. Cheick Oumar Sissoko, coordinateur de la campagne Espoir du M5 Mali Kura (EMK), affirmera par la suite qu’il n’a «jamais été au courant ni associé à la procédure.» Les téléphones ont sonné dans plusieurs départements ministériels le vendredi 11 mars ; tout le monde disait que Choguel Maga avait convoqué les ministres pour leur annoncer la démission du gouvernement. Pourtant, le chef d’orchestre de l’activité ministérielle est dans une situation très précaire. Adama Diarra, surnommé “Ben le Cerveau” par les militaires aux commandes, a dû intervenir sur une radio locale pour assurer que le départ de Choguel Maga “n’était pas à l’ordre du jour.”

Certains ministres pensent que choguel maga ne les respecte pas. Malgré sa popularité, le premier ministre semble avoir du mal à garder son groupe intérieur ensemble. L’absentéisme est devenu si flagrant lors du Conseil des ministres hebdomadaire que le président Assimi Goïta a dû physiquement fracasser du poing sur la table et presser le chef du gouvernement d’émettre une lettre circulaire en forme de rappel à l’ordre. “Sauf empêchement bien justifié, tous les membres du gouvernement doivent être présents.” Pour ce faire, le Premier ministre et le Secrétariat général du Gouvernement doivent être périodiquement informés des motifs d’absence de chaque ministre aux séances du Conseil des ministres, et ce avant la date de la séance dudit Conseil, précise la lettre du 9 mars 2022. Pourquoi certains élèves choisissent-ils de sécher les cours ? Des ministres se sont plaints du manque de considération du premier ministre à leur égard, sur la base de plusieurs infractions. Même si le ministre du Commerce essaie de s’attirer ses bonnes grâces, Choguel Maga le tient en piètre estime. Et Ould Mahmoud lui en veut toujours d’avoir enlevé le ministère de l’Agriculture et de l’avoir donné à un loyaliste, Modibo Koné, assure un proche du gouvernement. Plusieurs membres du cabinet ont appelé à la démission du Premier ministre en raison de la méfiance. Les militaires au pouvoir estiment que certains travaux issus des résultats de la Conférence nationale sur la refondation doivent être menés à bien. De plus, ils utilisent la peur pour expliquer le nouvel horaire qu’ils veulent proposer. Les forces armées maliennes intensifient actuellement leurs opérations afin de créer des conditions favorables à la tenue d’élections.

La CEDEAO prendra-t-elle ces points en considération ? Sous son apparence dure, la junte d’Assimi Goïta semble prête à faire des concessions pour parvenir à un accord avec la CEDEAO. La levée des restrictions diplomatiques et commerciales à son encontre devient de plus en plus urgente pour elle. Pour faire avancer le processus, les militaires n’excluent pas de mettre fin aux pouvoirs de Choguel Kokalla Maga en tant que Premier ministre afin d’installer un Premier ministre plus consensuel qui permettrait à la communauté internationale de continuer à parler, indique notre source diplomatique.

En plus selon les acteurs de la société civile ajoutent ; le problème, c’est Choguel Maiga. Alors qu’il s’était engagé à un “gouvernement de rupture par l’exemple” dès son arrivée à la primature, la publication d’une liste de bénéficiaires de logements sociaux début février a suscité un ressentiment généralisé. Ces logements avaient été attribués à de nombreux proches des autorités de transition, alors qu’ils étaient théoriquement “conçus pour des populations à revenus faibles et intermédiaires”. La fille de Choguel Maiga en fait partie. Le haut responsable du gouvernement a démenti tout en condamnant un effort de diabolisation développé depuis Paris avec des relais locaux. Mais ni ce discours ni la révocation de la distribution de logements par Assimi Goïta n’ont pu calmer l’indignation. Assimi Goïta doit évaluer la situation et engager une discussion constructive. Une partie de la classe politique réunie au sein du Cadre d’échange des partis et groupements politiques pour une transition réussie s’est inspirée de l’incident. Cette coalition a appelé à la création d’une administration neutre, dirigée par un Premier ministre non partisan, ainsi qu’à la fin de la reconnaissance du régime le 25 mars 2022.

Choguel Maiga sera contraint de partir par pression. L’armée ne cherche qu’une excuse. Face aux attaques contre le Premier ministre, plusieurs médias pro-junte ont lancé une véritable campagne de soutien, dénonçant une « cabale » et des « coups bas » contre Choguel Maïga dans le but d’atteindre Assimi Goïta. Choguel Maiga « encaisse » comme un « gilet pare-balles » face à l’adversité, selon cette presse. Le rôle de ce pare-feu lui permettra-t-il de rester en place ? C’est confirmé par un certain nombre de sources : Choguel Maiga a actuellement un nombre excessif d’ennemis. Selon une source proche du régime, ses jours sont comptés. La junte le forcera à fuir.

© REDACTION LEO NJO LEO NEWS

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