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Friday, September 27, 2024

MAROC : L’OCP SUR LES PAS DE CONTOURNER LES OBSTACLES DES USA

L’Office des phosphates a jusqu’à la fin du mois d’avril pour s’opposer à un réexamen des clauses qui ont été imposé sur lui depuis février de l’année 2021 sur le marché américain des droits compensatoires. Le géant phosphatier marocain aux Etats-Unis, « OCP North America », tente, pour défier cet obstacle, de multiplier des stratégies : de la rencontre des agriculteurs américains pour leur expliquer les conséquences de la décision de leur gouvernement sur leur secteur en passant par des nouvelles nominations à la tête de l’OCP, tout est activé par cette filiale pour reprendre le poil de la bête.

Plusieurs ne l’auront peut-être jamais constaté ! Mais le secteur des engrais est aussi une filière rentable et convoitée. Le Maroc l’a compris et s’y investit déjà, à travers notamment son service technique : l’Office Chérifien des phosphates (OCP ndlr).

Néanmoins, l’OCP a souvent du mal à « réclamer la révision des droits compensateurs sur les importations sur le marché américain d’engrais phosphatés en provenance du Maroc », ce qui fait que ce pays ait du mal à tirer le maximum comme cela aurait dû être le cas.

En dépit du feu vert de l’International Trade Administration (dépendante du Département du commerce) donnant l’audace aux parties intéressées de demander le réexamen administratif des procédures en matière de droits compensateurs jusqu’au 30 avril, cela a toujours du mal à profiter pleinement à l’OCP. En février 2021, le géant phosphatier marocain qui est vu imposer « des droits compensateurs à hauteur de 19,97 % sur la valeur des volumes d’engrais écoulés aux Etats-Unis », ce qui selon plusieurs analystes économiques, réduit la bourse marocaine dans son commerce du phosphate.

Marché Américain, un coup dur pour l’OCP

Habitué à en faire usage pour écouler ses produits, le phosphate notamment, la donne a basculé. Aujourd’hui, « L’OCP connaît d’importantes difficultés aux Etats-Unis, où l’entreprise doit faire face à des mesures protectionnistes et à l’intense lobbying de son concurrent américain Mosaic. En 2020, elle a dû renoncer à commercialiser ses produits phosphatés dans le pays du fait du durcissement de la réglementation ». Pourtant en 2019, les données économiques rapportent que le « marché nord-américain représentait (en cette année) 21 % des exportations du groupe ».

Pour contourner ces nouveaux défis, l’OCP a pris en janvier 2022, le courage d’aller rencontrer les agriculteurs américains, pour leur expliquer que « la décision de leur gouvernement avait des conséquences sur leur capacité à se procurer des engrais à des prix compétitifs ». Et pour y arriver, l’OCP a fait appel au cabinet Cogent Stratégies, enfin d’aborder les agriculteurs via la plateforme dite Stand for US Farmers (pour nous les agriculteurs).

Toujours des stratégies en cours de façonnement…

L’OCP ne veut pas décolérer devant un marché qu’il perdrait si moindre erreur il y aurait. C’est pourquoi, outre la stratégie de rencontrer les agriculteurs via Stand for US Farmers, il a changé en février de directeur général à New York, dans l’espoir qu’avec la venue des nouvelles énergies, il y aura naissance des nouvelles stratégies pour ressaisir un marché aujourd’hui, sur la pente.

Le géant phosphatier (OCP) a dans cette perspective, nommé détenu Kevin Kimm à la tête de sa filiale nord-américaine, pilotée depuis New York. Peu avant lui, Kerry McNamara son prédécesseur a indiqué mi-février, « son changement de statut au sein de l’entreprise au Foreign Agent Registration Act (FARA), le registre des lobbyistes actifs aux Etats-Unis ».

Kevin Kimm, une expérience avérée

Il est perçu comme un personnage ayant une expérience chez le concurrent. Lui, c’est Kevin Kimm qui n’a rejoint l’OCP Amérique du Nord qu’en décembre 2019.

Kimm est une figure emblématique, qu’il a occupé dans le temps, « le poste de directeur du développement, jusqu’à sa nomination au poste de directeur général en février ». Tout de même, il a avant de rejoindre l’OCP, occupé divers postes de responsabilités, plus encore dans le secteur du marketing, entre 2011 et 2019, chez le principal concurrent américain de l’OCP, Mosaic.

Casablanca tente de se nourrir d’espoir, qu’avec cette « expérience non négligeable, alors que l’OCP a été confronté ces dernières années à un intense lobbying de Mosaic, notamment sous l’administration Donald Trump » Kimm saura renverser la tendance en faveur du géant Marocain : l’OCP.

S’il faut y revenir, « La compagnie américaine accusait l’OCP, soutenu activement par les autorités marocaines, y compris sur le plan diplomatique, de vendre des produits subventionnés et, par conséquent, de se livrer à une concurrence déloyale ». Cette accusation née sous Trump, s’est muée sous Biden en mars 2021 notamment, en une imposition à l’OCP, « des droits compensateurs à hauteur de 19,97 % sur la valeur des volumes écoulés aux Etats-Unis ». Les nouvelles stratégies de l’OCP auront-elles un impact positif pour un redressement de cette firme de gestion des engrais ? Whait and see !

©2023 – John TSONGO-LNL News

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