Le 7 septembre au soir, le contrôle judiciaire auquel était soumis l’ancien président depuis juin 2021 a été clos.
Depuis sa sortie de l’hôpital dans la nuit du 8 au 9 janvier, l’ancien président n’est plus détenu à l’Académie de police. Sa détention provisoire était prolongée de six mois supplémentaires en décembre 2021. Il continue d’être tenu pour responsable d’un certain nombre de crimes, notamment de corruption, de blanchiment d’argent, d’enrichissement illégal, d’utilisation abusive de ressources publiques et de donnant des avantages injustifiés. De toute évidence, l’accusation prétend que la défense d’Aziz ne pouvait se référer qu’aux pages qui lui sont spécifiquement adressées. La police de Nouakchott, dont le départ devait débuter à 00h00 le 6 septembre, est finalement restée près du domicile de Mohamed Ould Abdelaziz une journée supplémentaire. Ils n’ont commencé à faire leurs valises que le lendemain à minuit, l’ancien président est donc désormais libre. Depuis son arrestation le 22 juin 2021, il était soumis à un contrôle judiciaire très sévère (il n’était pas autorisé à quitter la maison et ses visites étaient contrôlées), mais cette restriction a maintenant été levée. Dans la soirée, le juge d’instruction lui a donné une ordonnance.
L’examen judiciaire qui a abouti à la libération de l’ancien président
Il recevra également les clés de sa maison à Inchiri, Benichab, qu’il peut maintenant avoir. Comme tous ses biens, qui n’ont toujours pas été communiqués à sa défense, ceux-ci avaient été saisis par la justice. Mohamed Ould Abdelaziz avait demandé l’accès à un employé quelques mois auparavant après avoir appris l’état de délabrement de sa propriété, où il passait tous ses week-ends ; mais demande refusée. L’ancien président demande à se rendre en France pour passer une visite médicale à l’hôpital Percy-Clamart. Il a en effet subi il y a plusieurs mois un cathétérisme cardiaque, après avoir été pris de malaise et saigné alors qu’il était en détention préventive à l’Académie de police de Nouakchott. L’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz, jugé entre autres pour corruption et enrichissement illicite, a rouvert son dossier en engageant un expert libanais en droit pénal international. Le président, qui dans ce cas représente l’État, est néanmoins persistant.
Le conflit judiciaire entre Sandrella Merhej et Brahim Ould Ebety touche à sa fin
A Nouakchott, la détention de l’ancien guide suprême Mohamed Ould Abdelaziz a eu un retentissement énorme. Le temps a ensuite passé. Au fur et à mesure que les processus s’éternisaient, l’intérêt des Mauritaniens diminuait. Il devrait être possible pour Mohamed Ould Abdelaziz de voyager. Le 8 septembre, la police doit lui remettre ses deux passeports, l’un régulier et l’autre diplomatique. Une question majeure demeure : un procès aurait-il lieu ? Aucune date précise n’a encore été donnée. De nombreuses accusations, très lourdes, continuent de peser sur l’ancien président. En réalité, il est jugé pour des crimes tels que la corruption, le blanchiment d’argent, l’enrichissement illicite, le gaspillage des ressources publiques et l’octroi d’avantages déloyaux.
© 2022 – Eric Kuikende, LEO NJO LEO NEWS