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Friday, September 27, 2024

Minusma, Minusca et Monusco : l’échec du maintien de la paix en Afrique

En Afrique, le bilan de trois principales opérations de maintien de la paix est jugé très sévèrement par les membres de l’Union africaine (UA). Au sein du Conseil de sécurité, le Ghana, pays membre non-permanent prépare plusieurs pistes de réflexion pour « reformer les missions de maintien de la paix de l’ONU », qu’il pourrait présenter d’ici à la fin de l’année. Les sujets internationaux ont saturé l’agenda du chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo depuis le début de cette année, mais il reste à voir s’il va « réussir son passage dans ce prestigieux cénacle ».

Un homme d’Etat averti, ne peut vouloir rattacher ou greffer une branche d’arbre sèche à un arbre. Même en disposant le commando diplomatique pour s’imposer au Conseil de sécurité, Nana Akufo n’a pas ce pouvoir de « redonner le souffre de vie aux ossements ». Les résultats des opérations de l’ONU en Afrique sont critiqués et contestés. En RDC (Monusco), au Mali (Minusma) et en RCA (Minusca), le « peacekeeping » est devenu le malheur des Africains ou de la population des pays hôtes.

Constats amers

L’ONU n’est pas un « instrument de paix plus efficace, ni un système de sécurité effectif pour garantir la paix et la protection de la population civile ». Les missions de maintien de la paix se font pour « créer de l’emploi aux pays contributeurs des contingents de la mission et mettent le feu sur la dynamite dans les pays en conflits ».

Par exemple au Mali, dans un environnement explosif où tout le monde était tendu, les Nations unies ont lancé une pression à la junte pour la « mise en œuvre méticuleuse du calendrier de transition », comme si c’était une « priorité ». Au moment où des FAMa étaient incapables de faire face aux groupes djihadistes, l’ONU n’a pas voulu aider la junte malienne pour faire face à cette menace qui était une « priorité pour le Mali » à ce moment-là.

Lire aussi : MALI : L’ONU DEVRAIT SOUTENIR LE PACTE DE NON-AGRESSION ENTRE IYAD AG GHALI ET EL HADJ AG GAMOU

Or, si la Minusma avait appuyé le gouvernement de transition au Mali, elle serait toujours au sol malien sans « être chassée et ruinée la réputation ou l’image des Nations unies ». Plus encore, au Mali l’ONU n’a pas voulu soutenir le « pacte de non-agression entre Iyad Ag Ghali et El Hadj Ag Gamou ». Les Nations unies ont imposé la mise en œuvre de « l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR) au Mali », dans lequel ni Alger, ni la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ni la junte malienne ne fondaient pas un « espoir ». L’implication sincère des Nations unies du soutien de ce « pacte de non-agression » pouvait « déboucher à la résolution des rivalités anciennes d’ordre personnel » entre les « Imghads de Gamou et les Ifoghas d’Iyad ». Et, aurait empêché la mise en œuvre du projet d’Iyad de diviser le Mali [Etat régi par la charia au nord du Mali, d’où il prépare patiemment son plan de conquête politico-militaire].

LES NATIONS UNIES N’ONT PAS VOULU SAISIR CETTE OPPORTUNITE D’AMENER LA TRANSITION MALIENNE ET LES COLONELS DU NORD AUTOUR D’UNE TABLE POUR COMBATTRE L’ENNEMI COMMUN (L’EIGS) ET PARTAGER LE POUVOIR. AU LIEU DE CELA, L’ONU A CHOISI SON CAMP ET VOILA CHASSE AU MALI.

En République démocratique du Congo

En RDC, « le mal causé par les Nations unies est très profond ». Sans toutefois revenir sur ses implications au Congo (ONUC) en 1960, en prenant le cas récent, la « course contre la paix au Congo » est expliquée par des « accords dits de paix conçus et appliqués sous l’appui des Nations unies ». Avec la Monusco au Congo, l’ONU a « consolidé la mainmise des étrangers sur le territoire congolais ». En RDC, les Nations unies ont fait la Monusco une « priorité » pour neutraliser les groupes armés mais en vain. En août 2022, la Monusco a déclaré être incapable de combattre le M23, un groupe rebelle terroriste étranger à dominance tutsie, supplétif de l’Armée rwandaise au Congo.

Lire aussi : LE MAL CAUSE PAR L’ONU EN RD CONGO

Si en RD Congo et au Mali, les Nations unies n’ont pas réussi à « restaurer la paix et combattre les groupes armés », qu’est-ce que les Africains en général peuvent espérer ou attendre de ces « réformes au sein de l’ONU déroutée de sa mission et qui cause malheur aux populations dans les pays hôtes de maintien de la paix ? »

D’un côté, un « génocide du peuple congolais qui a déjà couté 12 millions des morts sous silence de la communauté internationale et des Nations uni ». DEPLACEMENTS FORCES, PILLAGES, EXECUTIONS, MASSACRES ET VIOLS, DEPUIS PLUS DE 24 ANS, L’EST DE LA RDC EST DEFRICHE PAR DES CONFLITS MEURTRIERS.

Et alors qu’une mobilisation du Conseil de sécurité des Nations unies aurait pu être salvatrice sur la question de la lutte contre l’impunité, l’ONU n’a apporté aucune réponse pour rendre justice aux victimes. Treize années après la sortie du « Rapport mapping » de l’ONU, les victimes attendent toujours que justice soit faite.

Le rapport décrit de manière chronologique et thématique les horreurs de dix années de violences et des conflits en République démocratique du Congo. L’identité des auteurs présumés restée confidentielle à la disposition du HCDH des Nations unies reste comme aussi un crime contre l’humanité.

La divulgation publique de noms des auteurs des crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003, inscrit dans la base de données du HCDH, contribuerait à les écarter du pouvoir, à les amener devant la justice et à libérer la parole des victimes et des témoins qui ne seraient plus contraints de vivre dans la peur de représailles de leurs bourreaux.

Au lieu de ça, le rapport mapping est resté un outil de faire pression sur les coupables enfin de continuer à travailler pour les occidentaux, les tireurs de ficelles. Aujourd’hui, avec le nouvel ordre mondial, les Etats-Unis se cachent derrière le Rwanda pour exercer en effet leur domination sur les pays Africains. Une « nouvelle stratégie développée » pour la continuité de la colonisation de l’Afrique.

©2023 – Didier Amani SANGARA, LNL NEWS

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