Même dans les pays où le régime s’est effondré et où des processus de démocratisation sont en œuvre, la politique confisquée des régimes autoritaires continuera à peser sur l’avenir.
La vague de démocratie qui a éclaté en Tunisie et dans d’autres pays arabes en 2010-2011 n’a pas permis la stabilité de l’État, mais a plutôt suscité l’insécurité et des groupes terroristes de l’État islamique au Maghreb et au Sahel. Le « chaos » du Maghreb au Moyen-Orient, suivant la stratégie occidentale de « l’installation artificielle du gouvernement » sous diktat américain, est la teneur des slogans entendus lors des mouvements de 2011 : « libéré », « chute du régime », « liberté, dignité, … »
Tout au long de cette révolution, il y a eu des conflits, de la violence, du terrorisme, des non-compromis, etc. Tunisie, Égypte, Libye, Yémen, Syrie, etc. où sont les pays qui ont connu un « printemps arabe » des années plus tard ? En première ligne, la jeunesse. Elle qui a porté ce soulèvement exigeant la démocratie se demande parfois, ce qu’il reste à « célébrer ».
Le bilan est plus que décevant. La violence a englouti la Libye et l’Égypte est désormais sous le contrôle d’un régime militaire ou policier. En Tunisie, la misère persiste. Malgré le besoin de changements radicaux et de démocratie, « les pays du Maghreb ne sont pas sur la bonne voie ». Ils sont dans des conflits qui débordent et où des éléments externes viennent attiser le feu. Les grandes puissances mondiales ont choisi de s’affronter en dehors de leurs camps, convainquant les jeunes arabes que leurs anciens régimes autoritaires étaient un « obstacle à leur bien – être ». Aujourd’hui, les espoirs portés par ces révoltes baptisées « Printemps arabe » ont conduit à la chute historique de leurs dirigeants mais seule la Tunisie a connu, à ce jour, une transition démocratique.
Jusqu’à présent, la jeunesse arabe n’avait pas reconnu que la démocratie souhaitée et bien accueillie était un moyen de les diviser, de les dresser les uns contre les autres et de former une « assise sociale plus large que la clique dirigeante autrefois rigide ». Ils ont détruit leurs pays, leurs valeurs, et ils ne sont pas fiers de ce qu’ils sont aujourd’hui par ignorance et par manque de connaissances.
Un exemple de la Syrie et du Liban : la situation avant et après le printemps arabe.
Leçon tirée
La démocratie, l’instrument des occidentaux est « destructrice ». Sa démonstration ou sa mise en œuvre dans n’importe quel pays, touche les effets de la mauvaise gouvernance et crée (des divisions, des conflits, d’instabilité politique, du chaos, des groupes armés, du terrorisme, la souffrance inhérente à tous les niveaux, la tragédie ou le désastre, …).
Les Américains qui se posaient en libérateurs, très vite ils sont devenus des envahisseurs du monde arabe.
La renaissance du travail politique
Envisager de rester au « centre de la dictature et de la démocratie » qui consiste à faire un « concours de la dissertation politique ». Invité les jeunes leaders (hommes ou femmes) de venir s’exprimer devant le public et présenter leurs projets de société qui définissent le « cahier des charges de leur dirigeant (diriger le pays selon les attentes ou propositions votées par référendum) » pour la renaissance du travail politique, du glaive de la justice et du jeu d’épreuves politique en contournant le schéma de société occidentale imposé dans les pays du Tiers Monde.
Le grand débat national donne une opportunité pour transformer ensemble les propositions en solutions. Travailler ensemble, car tous les avis comptent.
>> Lire aussi : LA DÉMOCRATIE CONSENSUELLE, UN PARI POUR LES AFRICAINS
©2022- Didier Amani SANGAR, Leo Njo Leo News