Alors que l’Afrique du Sud et la Russie ambitionnaient de lancer une liaison aérienne via la société russe Nordwind, le projet est curieusement entaché d’obstacles, suite aux sanctions occidentales qui pèsent sur le Kremlin depuis son invasion en Ukraine.
D’après les déclarations en janvier 2023 de l’ambassadeur Sud-Africain en Russie, monsieur Mzuvukile Jeff Maqetuka et de l’ambassadeur itinérant russe Oleg Ozerov, il faudra attendre jusqu’à ce que se tienne en juillet 2023 prochain à Saint-Pétersbourg, du sommet Russie-Afrique. Ce qui retarde le processus, contrairement à ce qui était d’avance prévu.
En Afrique du Sud, ce secteur est contrôlé par l’autorité responsable de l’octroi des permis aériens, the international Airs services licensing council (IASLC ndlr). Elle n’a jusqu’à présent, selon les informations, reçu aucune sollicitation de Nordwind Airlines. En conséquence, dans les coulisses l’on parle de la compagnie Pegas Touristik, comme potentielle fournisseuse de la liaison aérienne.
Sous ce climat, dès lors que Boeing et Airbus ne sont plus autorisés de fournir des pièces détachées aux entreprises russes car sanctionnées par les USA et l’UE suite à son invasion en Ukraine, il se dessine que Nordwind (avec ses 28 avions) ne soit pas favori dans le gain de ce marché, encore qu’il doit faire face aux normes de leurs constructeurs, exigés par l’IASLC, une structure très exigeante.
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Des démarches pas très faciles à mener …
Le fait que la Russie soit aujourd’hui en difficultés d’approvisionnement en Kérosène suite aux sanctions sous lesquelles elle croupie, le fait que la plupart de ses aéronefs (plus ou moins 400) soient utilisés de façon peu régulière, le fait que la Russie et la Chine aient, lors des exercices militaires conjoints (dans les eaux sud-Africaines) d’entre le 17 et le 24 février agacé au passage des républicains américains,… accentuent de plus en plus les doutes autour de la chance qu’aurait Nordwind à gagner le marché de liaison aérienne Moscou-Pretoria et plusieurs estiment que les aventures de Nordwind dans ce sens, sont d’autant plus périlleuses qu’opportunes.
Toutefois, rien n’empêche qu’à l’occasion du sommet BRICCS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), prévu fin août, à Durban, toutes ces zones d’ombres ne soient levées et que Nordwind gagne ce marché dont les chances de réussite sont vivement controversées.
© 2023 – John TSONGO, LNL News