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Friday, September 27, 2024

Négligée, la crise du Soudan au bord d’une guerre civile ?

Depuis un moment, la crise soudanise a pris des ramifications tribales. Le danger s’annonce pressant, et il est urgent d’agir, enfin de sauver la situation, qui risque de se muer en une guerre civile.

Depuis le début de la crise au Soudan le 15 Avril 2023, plus de 843 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et plus de 253 000 autres se sont réfugiées dans les Etats limitrophes depuis le début des affrontements. Ainsi, les Soudanais qui ont fui du Darfour-Sud vers la Centrafrique, sont évalués à près de 10 000, aux coté de plus de 45 000 autres elles déplacées cette-fois-ci à l’intérieur de la zone.   Dans la région du Darfour-Ouest, par contre, des effectifs dépassant les 76 000 personnes ont été répertoriés comme ayant foui vers le Tchad, alors que plus de 156 000 supplémentaires sont présentées comme des déplacés internes, apprend-t-on des sources de l’organisation internationale des migrations OIM.

Le nombre exact des morts dans cette crise n’est pas défini. Durant les seuls jours du 18 et 20 mai, le Syndicat des médecins soudanais note qu’au moins 38 civiles avaient été tués 38 à Nyala, s’ajoutant aux 863 autres depuis le depuis le début de la crise, des effectifs toujours sous-estimés précise le syndicat.

Le tribalisme, une tournure inquiétante dans la crise du Soudan

La crise au pays, par défaut d’être contenu dès les premiers jours, fait un virage vers le tribalisme, qui risque de tout compromettre, face d’amblée à une crise soudanaise oubliée par l’ONU ?

Le fait que certains leaders des RSF aient porté allégeance à la tribu arabe est au point de raviver  une escalade des affrontements au pays, et surtout dans la région du Darfour Sud. C’est donc un feu à éteindre aussi vite que possible, avant que leur revers s’annonce irréparable. Cet aspect des choses, risque de rendre plusieurs régions du pays « plus inflammables », craignent plusieurs opinions, qui remémorent les évènements des années 2000, où le tribalisme avait plongé une partie du pays dans une incertitude.

Ils craignent que la situation ne s’empire, profitant encore de la situation géographique de Darfour, qui regorge ressources naturelles et humaines, se rappelant des violences tribales du passé. Pire encore, dans nombreuses autres régions, beaucoup de leaders ont eux, « décidé de rejoindre l’un des deux camps qui s’affrontent ».

Parer à toute éventualité

Les consciences des leaders soudanais sont déjà en alerte quant à tout ce qui pourrait arriver.  De ce fait, pour parer à toute éventualité, « nombreux chefs communautaires du Darfour-Sud ont signé une déclaration pour tenter d’éviter l’embrasement du conflit en guerre civile », confie une source.

 Plus tôt, le 16 mai, 80 chefs tribaux « ont préféré signer un engagement de neutralité dans la guerre déclenchée un mois plus tôt entre les SAF et RSF ». Ces représentants traditionnels des tribus ont alors déclaré « renoncer à la violence », en fin de prévenir les risques « d’élargissement du conflit à des communautés pour certaines opposées entre elles ».

Les leçons des crises du passé

L’opinion soudanaise garde encore en tête, la crise qui avait dégénéré en 2000, lorsque les tribus beni halba, taïsha et rizeigat avaient soutenu les SAF. De ce fait,  « des leaders issus de ces deux communautés ont apposé mi-mai leur signature à la déclaration de neutralité, notamment des chefs beni halba, taïsha et rizeigat ».

Si cette crise n’est pas ressaisie aux allures où elle va, le Soudan risque de sombrer dans une crise inédite, amplifiée plus que ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a encore moyen d’agir, les organisations régionales et sous régionales, la communauté internationale, l’union Africaine,… ont tous du pain sur la planche enfin de sauver la situation.

©2023-John TSONGO, LNL News

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