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Friday, September 27, 2024

Niger : le coup d’État reste favorable aux affaires de la major chinoise CNPC

Le coup d’État du 26 juillet dernier au Niger semble favoriser les affaires de la major chinoise China National Petroleum Corp (CNPC). Après ce coup d’État, cette grande entreprise nationale de la Chine annonce être prête à débloquer tous les dossiers qui étaient jadis bloqués par l’ancien régime de Bazoum au pouvoir depuis 2021.

L’arrivée de la junte au pouvoir arrange plus particulièrement la CNPC qui, à son tour compte négocier avec les nouvelles autorités militaires pour espérer profiter de leurs ouvertures dans plusieurs domaines.

Bazoum ne voulait pas attendre parler de la CNPC, pourquoi ?

Élu président du Niger depuis 2021 avant sa destitution par un coup d’État, le 26 juillet dernier, Mohamed Bazoum a constitué un « frein à l’entrée au pays de la major chinoise China National Petroleum Corp ». A l’époque, son ministre chargé du pétrole était Mahamane Sani Mahamadou, dit “Abba”, fils de l’ancien chef de l’Etat Mahamadou Issoufou. Ensemble avec lui, Bazoum a particulièrement été catégorique sur sa décision de ne pas permettre à l’entreprise chinoise d’opérer dans son pays. Cette arrivée au pouvoir de la junte arrange plus particulièrement la China National Petroleum Corp du fait qu’elle va entamer des négociations. C’est depuis 2003 que la CNPC a posé ses valises au Niger mais son émergence a été ralentie avec la venue au pouvoir de Mohamed Bazoum. Elle a détenu l’entreprise Bilma avec qui elle a découvert plusieurs barils de pétrole.

Avec le coup d’Etat observé au Niger, la CNPC veut conquérir ce marché pour améliorer sa production au Niger, qui est actuellement de 20 000 barils par jour. Bazoum a exigé la signature de 100 millions de dollars pour laisser la compagnie pétrolière récupérer son ancien permis Bilma, et lui demandait aussi d’investir 100 millions de dollars dans des infrastructures. Durant l’exercice de son mandant, Bazoum a aussi demandé à son gouvernement à travers le ministère du pétrole dirigé par Abba, de rester ferme sur la position s’agissant des sous-traitants mobilisés pour le chantier de l’oléoduc d’exportation, supervisé par la CNPC.

La CNPC heurtée au blocus béninois

Le Bénin, l’un des pays limitrophes du Niger. Il partage l’oléoduc directement avec ce pays. Cet oléoduc transporte plusieurs barils de pétrole entre les deux pays, ce qui contribue grandement à la situation économique dans les deux pays.

Avec l’avènement de la junte au pouvoir au Niger, le Bénin est parmi les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Les pays de cette communauté régionale s’alignent pour faire front commun aux militaires au pouvoir au Niger pour les bousculer à reconstruire l’ordre constitutionnel. Ainsi, le Bénin pourra imposer son véto et compliquer la donne dans le secteur pétrolier surtout l’ambition de la CNPC de vouloir récupérer la situation en main. Par conséquent, la junte cherche des alternatives au Bénin qui soutient l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, pour exporter son brut.

Si les autorités béninoises restent catégoriques à leur position, la CNPC pourra alors être obligée d’exporter le pétrolier du Niger via un autre pays que le Bénin. Elle lèvera l’option de l’Algérie et le Cameroun aussi opposés à toute intervention militaire pour remettre Mohamed Bazoum au pouvoir après le coup d’État.

©2023-Paulin AGANZE, LNL NEWS

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