En Ouganda, la question de la succession du président Yoweri Museveni devient de plus en plus pressante alors que le président, au pouvoir depuis 1986, vieillit. La lutte pour la succession du président Yoweri Museveni en Ouganda révèle des tensions croissantes au sein de la famille présidentielle, particulièrement entre son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, et son gendre, Odrek Rwabwogo. Cette querelle familiale, qui se déroule sous les yeux de l’opinion publique, reflète des enjeux de pouvoir à la fois politiques et personnels.
Parmi les figures émergentes pour prendre le relais, le gendre de Museveni, Odrek Rwabwogo, se distingue. Conseiller influent et homme d’affaires respecté, il représente un « choix intriguant » pour ceux qui cherchent à assurer une transition politique stable après le départ de Museveni.
Un profil discret mais influent
Contrairement à Muhoozi Kainerugaba, le fils du président, souvent au centre de controverses en raison de son comportement impulsif et de ses tweets provocateurs, Rwabwogo a cultivé un « style plus mesuré et stratégique ». Il est vu comme un « faiseur de roi en coulisse », ayant contribué à plusieurs initiatives économiques et politiques en Ouganda. Ce profil de « technocrate et stratège politique » pourrait rassurer une partie de l’élite politique ougandaise et la communauté internationale, qui craignent une « transition chaotique ».
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Une vision économique moderne
Odrek Rwabwogo a également démontré une certaine « clairvoyance économique », notamment en promouvant l’entrepreneuriat et les réformes économiques. Il a plaidé pour une « transformation industrielle » de l’Ouganda et une « diversification de l’économie », des domaines où le pays a encore beaucoup de chemin à parcourir. Cette vision économique modernisatrice pourrait séduire une nouvelle génération d’Ougandais qui aspirent à plus d’opportunités économiques et d’infrastructures modernes.
Le soutien des élites et de l’appareil d’État
Bien que moins militaire que Muhoozi, Rwabwogo semble avoir consolidé des alliances avec les élites politiques et économiques de l’Ouganda. Il bénéficie du soutien de certains segments influents de l’appareil d’État, ce qui pourrait jouer en sa faveur dans un contexte où le réseau et la fiabilité comptent autant que la popularité publique pour réussir une transition de pouvoir.
Dans ce contexte, choisir Odrek Rwabwogo semble être une option basée sur la « stabilité et la modération ». Son influence croissante, son pragmatisme et sa discrétion pourraient en faire un successeur plus à même de gérer les transitions politiques complexes, tandis que Muhoozi, malgré son ascension rapide au sein de l’armée, pourrait être perçu comme un « choix plus risqué » en raison de son caractère impulsif.
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La prudence face aux dynasties politiques
Cependant, il est important de noter que tout soutien à la candidature de Rwabwogo pourrait être perçu comme une « continuation dynastique » de la famille Museveni au pouvoir, une réalité qui pourrait susciter du ressentiment parmi la population et l’opposition. La lassitude envers une dynastie présidentielle est palpable, et une transition qui ne rompt pas complètement avec l’ordre établi pourrait déclencher des tensions. Rwabwogo devra convaincre qu’il peut incarner à la fois la « stabilité » et un certain « renouveau ».
Un candidat pragmatique mais controversé ?
Odrek Rwabwogo présente les atouts d’un candidat pragmatique et mesuré pour succéder à Museveni. Son approche économique et sa discrétion politique en font un candidat sérieux à la succession, surtout comparé à l’impulsivité de Muhoozi Kainerugaba. Toutefois, la question de savoir si l’Ouganda est prêt à accepter un autre membre de la famille Museveni à la tête de l’État reste ouverte. Pour devenir le candidat idéal, Rwabwogo devra démontrer qu’il est capable de réformer le système tout en maintenant la paix et la stabilité.
Didier Sangara
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