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Friday, September 27, 2024

ORDRE MONDIAL : PRETORIA ET MOSCOU CONSOLIDENT LEUR RELATION

Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) parle avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa (à droite) lors de la première session plénière dans le cadre du Sommet Russie-Afrique 2019 au parc Sirius de la science et de l’art à Sotchi, en Russie, le 24 octobre 2019. (Photo: EPA-EFE/SERGEI CHIRIKOV / POOL)

Après la visite en janvier dernier du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov à Pretoria, l’accueil en février des exercices navals avec la Russie et la Chine au large de ses côtes, c’est au tour des dirigeants du parti ANC de se rendre à Moscou. Le réajustement de « l’ordre mondial » était au cœur des discussions entre les hauts responsables des partis Russie unie de Vladimir Poutine et African national congres (ANC) de l’Afrique du Sud. 

Des dirigeants de ce grand parti sud-africain se sont déplacés en Russie sur invitation de cet autre parti allié depuis plusieurs années pour discuter autour de la question annoncée précédemment afin d’inverser les conséquences du néocolonialisme et du monde unipolaire qui prévalait auparavant. 

L’un des pays africains qui s’affiche clairement aux côtés de la Russie depuis le début de la crise en Ukraine, l’Afrique du Sud dit avoir opté pour la neutralité en n’ayant pas céder à la pression des occidentaux à condamner son allié. 

Favorable pour un dialogue franc entre la Russie et l’Ukraine, ce pays d’Afrique australe doit accueillir en août un sommet des BRICS réunissant le Brésil, la Chine, l’Inde ainsi que la Russie alors que la Cour pénale internationale, basée à La Haye, a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre.

Pretoria préoccupé par le mandat de la CPI contre Poutine 

Prête à accueillir au mois d’août prochain ce sommet de BRICS, l’Afrique du Sud est secouée par le mandat d’arrêt émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale (CPI). Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération estime que ce mandat d’arrêt est « évidemment un sujet de préoccupation ». Pretoria veut à tout prix dérouler le tapis rouge à Vladimir Poutine s’il décidera de se rendre au sommet des BRICS prévu fin du mois d’août en Afrique du Sud. 

L’Afrique du Sud ne pourra faire à Poutine ce qu’elle n’avait pas fait Al-Béchir 

En 2015, lors de sa visite officielle en Afrique, le Président du Soudan Omar Al-Béchir avait deux mandats émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de génocide et crime contre l’humanité. La Haute Cour de justice internationale a sollicité à l’Afrique du Sud de le livrer ce chef d’État à la Haye, chose que Pretoria n’avait pas fait en raison des immunités diplomatiques qui le couvrait.  Les juges de la CPI sommaient l’Afrique du Sud de venir à La Haye fournir des explications, tandis que la société civile accusait le gouvernement d’avoir foulé aux pieds les décisions de ses propres juges. Pretoria avait ensuite mené une campagne de diabolisation contre la Cour, menaçant de quitter son traité fondateur.

Même s’il c’est un dictateur de grand chemin, beaucoup d’Etats considèrent comme un cauchemar de voir un chef d’Etat être arrêté.  Les mandats d’arrêt contre les chefs d’Etats n’aboutissent souvent pas même s’ils sont aussi à la base d’une crise diplomatique entre les pays. L’Afrique du sud veut toujours poursuivre ses relations avec la Russie de Vladimir Poutine au nom de la paix. 

Ce mandat d’arrêt divise l’opinion 

Quelques jours après l’émission de ce mandat d’arrêt international contre Poutine, plusieurs langues se sont déliées. Ayant déjà ratifié le traité de Rome (acte créant la CPI), l’Afrique du Sud a donc le devoir d’exécuter à la loupe tous ses mandats d’arrêt. Des juristes ont des avis divergents à ce sujet. Si les uns estiment que ça doit se passe comme ça, d’autres pensent le pays devra « respecter les immunités des chefs d’Etats en exercice qui n’ont pas adhéré au statut de Rome, et le cas de Poutine d’ailleurs ». 

©2023 – Paulin AGANZE, LNL News

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