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Friday, September 27, 2024

Perreux élan économique de Kigali qui sous-tend une « hégémonie masquée »

De la Centrafrique au Mozambique en passant par la Zambie, le Zimbabwe et la République du Congo, Kigali enfonce ses racines. Son offensive menée sur tous les fronts : militaire, économique, diplomatique doit être analysée et prise avec tact quand on sait que Kigali est un géant baobab qui portent des fruits déhiscents de l’hégémonie et qui s’épandent grâce à ses grains d’une « infiltration rusée ».

La percée économico-diplomatique de Kigali à travers ses filiales et entreprises, dans les pays d’Afrique centrale, sont à scruter et les disséquer s’ils ne sont pas vecteurs des grains de pollen des styles de l’empire Hima Tutsi, depuis longtemps planifié dans les encablures de Kigali avec l’appui de certaines puissances connues et non connues. Kigali finance son parti au pouvoir le Front patriotique Rwandais FPR, via les « rétrocessions » de ses entreprises et filiale dont Crystal Ventures, considéré d’ailleurs par Jeune Afrique, comme « le bras financier » de ce parti de Kagame.

De la Centrafrique au Mozambique, deux pays où son armée est engagée, en passant par le Congo et le Bénin, le président rwandais multiplie depuis plus de deux ans les offensives business, entraînant dans son sillage Crystal Ventures, le bras financier de son parti. Premier volet de notre enquête.

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Crystal ventures

C’est une entreprise née, par des faits du hasard ; avec un objet bien cadré et une mission bien orientée. Sa création est post-génocide Rwandais… Et ceux qui la créent lui donnent une connotation sainte : « reconstruire le pays ». C’est d’ailleurs depuis les mêmes années, que le holding Crystal Ventures (CVL) « a servi de caisse de secours à l’État ». Ses actifs vont croissants. Car ils sont aujourd’hui estimés à 500 millions de dollars.

Pour jouer sur la psychologie des uns et des autres, Kigali duplique CVL et en produit comme en polycopies, plusieurs filiales mais avec un ADN identique. Il joue également sur la diversité des secteurs d’intervention. CVL intervient dans le secteur des mines, de l’agriculture et des infrastructures en Centrafrique, au Mozambique ou encore au Congo, quoique Kinshasa a suspendu ses projets miniers depuis la rupture des relations entre les deux pays.

L’hypocrisie économico-politique…

Le pouvoir de Kigali n’a jamais avalisé les allégations selon lesquelles il aurait des entreprises financières du FPR, car ça s’apparenterait à de l’affairisme. Mais son refus n’est un trompe œil parce les liens entre CVL et le FPR, sont impossibles à voiler. Kigali travaille à consolider cette entreprise dont les actifs vont croissants. En 2015, CVL a vendu ses parts dans la filiale rwandaise du groupe sud-africain MTN, et cela lui a valu une position « d’acteur incontournable de l’économie nationale, à l’image du Front patriotique rwandais, parti qui peut compter sur un réseau tentaculaire dans le monde des affaires ».

Il n’y a pas que cet aspect des choses. Car aujourd’hui, estime un analyste, « Le FPR dispose de ses relais partout, dans les banques, les agences privées… Il peut s’appuyer sur tout un panel de gens dans divers secteurs économiques ».

Par ailleurs, en parallèle avec le CVL, Macefield Ventures est aussi né. Des sources gouvernementales, confient que l’objectif de cette nouvelle entreprise est « d’œuvrer au développement de la coopération économique à l’étranger ». Aujourd’hui, outre la Centrafrique, le Mozambique, la Zambie, le Zimbabwe et la République du Congo, l’entreprise, MVL « prospecterait » le Gabon et le Cameroun, pour y ouvrir des bureaux en se servant des ficelles de Crystal Ventures.

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« Le holding apporte aujourd’hui sa contribution à une stratégie diplomatique plus large, qui mêle exportation des capacités militaires rwandaises, comme c’est le cas en Centrafrique ou au Mozambique, influence au sein des missions de maintien de la paix de l’ONU, ou encore développement de la compagnie aérienne RwandAir ».

« Une armée chienne de chasse… »

Partout où il déploie son armée, Kigali y entrevoit des opportunités économiques. En Centrafrique tout comme dans la région du Cabo Delgado au Mozambique, Kigali y a implanté ses entreprises, pour prendre part aux récoltes pour son économie. Si dans le Cabo Delgado Kigali exploite du gaz, au Benin il attend lancer l’exploitation de « granit » et de « marbre », matières premières dont regorge le centre de ce pays.

En dépit de ses faibles sinon inexistants gisements en or, Kigali attend s’affirmer comme un leader dans « la transformation de minerais et un point de passage central du commerce de l’or dans la sous-région ».

©2023-John TSONGO, LNL-News

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