24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

Présidentielle en Ouganda en 2026 : qui entre Museveni et son fils Muhoozi doit s’appuyer sur l’autre ?

Très ambitieux pour briguer la présidence de l’Ouganda en 2026, le fils aîné de l’actuel président Yoweri Museveni, le général Muhoozi Kainerugaba ne veut rien laisser à son père. Museveni fait tout pour éviter des confrontations avec sa progéniture ambitieuse à lui succéder.

Des tensions politiques en tensions familiales

Le Président Yoweri Kaguta Museveni qui veut être candidat à sa propre succession en 2026 est malheureusement mis mal à l’aise par son fils qui ne jure qu’à sa candidature avec la bénédiction de son oncle, le président rwandais Paul Kagame. Il n’y a pas longtemps, le parti au pouvoir, le National Resistance Movement (NRM) avait désigné en congrès le chef de l’Etat comme candidat à son nom aux prochaines élections présidentielles. Actuellement, il est difficile d’aplanir les relations entre le père et son fils auteur de plusieurs scandales sur des réseaux sociaux.

Leur dernière rencontre officielle date du début du mois de main dernier mais rien n’avait filtré de leur échange où chacun d’eux était accompagné de sa femme et certains de leurs enfants. Une rencontre jugée familiale par les observateurs. Deux jours après sa rencontre avec son fils, Museveni a nommé le 5 mai dernier, le major général Don William Nabasa, autre allié de Muhoozi, pour diriger la 3e division d’infanterie du pays ; un signe d’une méfiance paternelle. Lors du même remaniement, le chef de l’Etat a sélectionné un autre proche de son fils, le brigadier Keith Katungi, à la tête de la 5e division d’infanterie, basée à Pader, dans le nord ougandais.

Lors de sa visite, Muhoozi a officiellement présenté à son père ses principaux alliés au sein du MK Army Movement pour lui démontrer sa force de frappe dans le pays comme à l’étranger. Parmi les membres du politburo de l’organisation, on retrouve notamment le propre frère du chef de l’Etat, Michael Nuwagira, dit “Toyota”, et le stratège politique Balaam Barugahara.

Il ne s’était pas limité par-là, Muhoozi est allé en suite à la rencontre des partis politiques et d’aires couches de la population ougandaise pour asseoir son influence dans la région du Buganda, où se situe Kampala, qui représente environ 17 % de l’électorat du pays. Une forme de campagne précoce pour ces deux « amis-ennemis », car son père a quant à lui entamé une série des visites officielles dans plusieurs régions du pays pour asseoir sa popularité, surtout dans les principales villes du royaume, dont 55 des 100 députés appartiennent à l’opposition.

>> Lire aussi : OUGANDA : MUHOOZI KAINERUGABA, L’HISTOIRE D’UN FILS QUI N’ÉCOUTE JAMAIS LES CONSEILS DE SON PÈRE MAIS QUI VEUT LUI SUCCÉDER

Et si le compromis n’est pas trouvé ?

Le père et son fils ont intéressé à coordonner leurs efforts dans plusieurs domaines. S’il n’y a pas de compromis entre les deux par rapport à qui va accompagner l’autre, ces deux hommes d’État ougandais pourront concilier leurs efforts dans une coopération militaire qui bénéficiera au pays.  Plusieurs régions marginalisées, notamment dans le Nord ougandais, voient monter un sentiment de défiance vis-à-vis du pouvoir central, et Museveni préfère s’assurer d’un contrôle direct sur l’armée via son fils. Avec son mouvement armé, le Mk Army compagny, le général Muhoozi peut se raccorder à l’armée loyaliste pour apporter une réponse aux différentes menaces venues de l’intérieur de l’extérieur du pays.

Bien que démis de ses fonctions de commandant de l’armée de terre fin 2022 après des déclarations controversées sur Twitter, Muhoozi a cultivé certaines alliances au sein des Uganda People’s Defence Forces (UPDF). Il est resté proche du chef d’état-major Leo Kyanda et du patron du renseignement militaire, le major général James Birungi.

Deux voies à prendre ou à laisser

Le Président qui jusque-là n’a pas encore renoncé à sa volonté de se représenter en 2026 malgré son âge avancé, serait en train de réfléchir actuellement sur la voie à prendre pour son avenir politique. Pour lui, la première alternative à suivre serait de soutenir la candidature de son fils et se maintenir à la tête du parti MNR et l’autre n’est rien d’autre que de soutenir l’ancien opposant Norbert Mao qui du reste lui est devenu fidèle et qu’il a nommé par la suite ministre de la justice.

D’autres membres du personnel militaire sont également en lice pour obtenir le poste de président. David Muhoozi, un général et secrétaire d’État à l’intérieur, et Edward Katumba Wamala, ancien chef de l’UPDF et ministre des transports, sont également concernés. La famille au pouvoir est inquiète face à l’arrivée d’Odrek Rwabwogo, qui est marié à Patience Museveni, la fille de Museveni, dans ses rangs.

©2023- Paulin AGANZE, LNL News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION