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Friday, September 27, 2024

Quel est le rôle du diocèse de Goma dans ce complot contre la RDC, de la « zone tutsie » au Kivu ?

« Episode 3 »

Les évêques du Rwanda, du Burundi et de la RDC ont exprimé, lundi 29 janvier 2024, leur engagement pour le « retour de la paix dans la région des Grands Lacs Africain ».

« J’invite alors tous ceux qui habitent cette région, même tous les habitants du monde entier à être sensibles à la misère des populations de cette sous-région, afin que ceux qui font les guerres, ceux qui sèment les conflits puissent eux aussi avoir cette conscience du respect de la vie de chaque personne », a lancé ce prélat burundais.  

Ce message du prélat burundais, joint le message de vœu de fin d’année 2023 de Mgr Willy Ngumbi, Evêque du diocèse de Goma, où il a demandé le « dialogue du gouvernement congolais avec le groupe terroriste du M23 pour mettre fin à la guerre ». L’évêque du diocèse catholique de Goma (Nord-Kivu), a appelé, vendredi 8 décembre 2023, les belligérants qui s’affrontent dans sa province à privilégier la voie pacifique.

« Nous aimerions demander à tous les belligérants, que ce soit du côté du gouvernement que celui du M23 de chercher le moyen d’arrêter la guerre. Elle a créé trop de souffrances. Vous savez actuellement l’approvisionnement de la ville de Goma est difficile. La vie est devenue très cher. Alors, il faut qu’elle cesse. C’est pourquoi les Evêques viennent. Ils ne viennent pas pour dire qu’ils vont soutenir tel contre tel, mais ils viennent pour que la guerre cesse. Pour que la paix revienne », a-t-il souligné.

Raviver l’espérance du peuple congolais et de la région des Grands Lacs qui ont besoin de la paix. Une démarche de donner des orientations pour la lutte démocratique et pour retrouver la paix.

Est-ce que l’Eglise catholique romaine a-t-elle les mains propres pour cette initiative ?

N’est-ce pas, cette Eglise catholique, en 2016-2019, à travers la Caritas-Développement Goma a exécuté un projet intitulé « Appui au retour des réfugiés et des déplacés par le biais de la sécurisation des terres dans le diocèse de Goma, financé par l’Union européenne ». Un projet proposé, qui a préparé un « retour favorable pour les réfugiés congolais vivant au Rwanda, dans leur pays d’origine et sur les terres qu’ils possédaient autrefois mais qui étaient maintenant occupées par des tiers ».   Avec l’Université de Milan, partenaire du projet, trois missions ont été effectuées avec les professeurs Guido Sali, Georgio Provolo et Pietro de Marinis, dans la zone du projet.

L’ONG « Héritiers de la terre », partenaire de la Caritas Goma et l’un des porteurs du projet qui a mené des études dans les camps de réfugiés et les camps des déplacés au Rwanda a attiré davantage l’attention sur les réfugiés tutsis congolais vivant au Rwanda.

Ainsi, les données sur la situation foncière et sur les terres des réfugiés tutsis, ainsi que les terrains en conflit, dans la zone I et II tutsie ont été recueillies par les prêtres, les animateurs paroissiaux et les responsables laïcs sur toute l’étendue du diocèse de Goma.

Les partenaires impliqués dans le projet ont été formés dont : (1) 530 autorités coutumières de base (Bami, Chefs de groupements et des villages ou localités) ; (2) 4 administrateurs de territoire et 8 administrateurs de territoire assistants ; (3) 60 responsables des Forces Armées de la RDC, de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et de la Police Nationale Congolaise (PNC) ; (4) 141 agents cadastres locaux et provinciaux sur l’utilisation des outils de mesurage et de numérisation des terres et (5) 131 animateurs des agents de la Commission Diocésaines Justice et Paix sur les méthodes alternatives de gestion pacifique des conflits : arbitrage, médiation, conciliation…

A travers ce projet, toutes les autorités provinciales ont été impliqués dans la trahison de leur propre pays. Les séances de sensibilisations que le projet prévoyait ont permis aux communautés de penser à leur « propre bien-être et de cohabiter pacifiquement ». Ceux qui étaient partis, reviennent pour récupérer leurs terres, déclaré Gabriel Habimana, Coordinateur du projet au sein de la Caritas Goma.

Ainsi, « 996 concessions ont été enregistrées dont 404 grandes concessions enregistrées avec titres et 198 moyennes concessions avec actes de vente ; 394 petites concessions sans titres ni actes ont été également enregistrées ; 156 actes ont été délivrés par les autorités coutumières dont 140 à Katoyi dans le Masisi et 16 actes à Kalehe (Sud-Kivu) ».

Cela a été approuvé par le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, ainsi que par la majorité de la législature provinciale. Les chefs de l’usurpation et l’Église catholique romaine « ont facilité ce projet aux dépens des personnes inscrites sur les limites ecclésiastiques et administratives du diocèse de Goma ».

Le diocèse de Goma constitué par les « deux zones Tutsies » cités dans la première partie – Episode 1, continue de travailler pour le Rwanda dans ce complot de la balkanisation du Congo. On peut voir au sein du diocèse de Goma, un environnement politique malsain (une politique d’identité toxique sans fin et un ordre imposé par le régime de Kigali). Des convoitises qui se définissent par les désirs d’avoir ou d’amasser plus, les soucis d’élargir le territoire pour certains et de gagner d’autres territoires pour les autres (Rwanda).

Du point de vue du Rwanda, les revendications du groupe rebelle M23 justifient l’utilisation de leurs forces armées dans les deux zones tutsies pour « accueillir le retour et l’intégration des réfugiés congolais qui vivent au Rwanda dans leurs terres sécurisées entre 2016 et 2019 par le diocèse de Goma ». Et cette affectation de Fonds par les bailleurs douteux à la Caritas Goma (diocèse de Goma) pour exécuter certains projets de développement dans les deux colonies tutsies encore contrôlées par le Rwanda, prouve qu’un processus de balkanisation a déjà eu lieu au sein de l’Église catholique romaine.

Maintenant, il ne fait aucun doute que le diocèse de Goma appartient au Rwanda. Les fidèles catholiques de Goma sont conscients de ce fait et avertis.

Daniel MOMBELE

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