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Friday, September 27, 2024

RCA : les dessous des cartes du départ des troupes Wagner …

Le départ début juillet de 250 éléments du groupe russe du groupe Wagner, de la Centrafrique, suscite des questionnements. Pour les uns, c’est un adieu et pour les autres, c’est justement un mouvement de réajustement des clauses de leur mandant et le retour au pays s’en suivra… réellement, qui dit mieux ?

Les hommes de Wagner en Centrafrique sont-ils simplement rentrés signer un contrat avec le ministère de la défense en Russie ou seront-ils relayés par d’autres troupes, plus officielles ou envoyées sous un autre parrainage que celui d’Evgueni Prigojine ? Pourraient-ils être redéployés en Ukraine, même si Wagner ne participe plus « de manière significative » aux combats, selon le Pentagone ?

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C’est une vague de questions qui surgissent après des mouvements de retour de certains éléments du groupe russe Wagner de la Centrafrique. En effet, le mois de Juillet a été marqué dès le début, par le départ de plus ou moins 250 mercenaires du groupe russe Wagner de plusieurs de leurs bases au pays de Faustin Archange Touadéra, confirment nombreuses sources.

D’après les medias locaux, les mercenaires ont emprunté quatre vols distincts, citant d’abord une soixantaine d’hommes partis de l’aéroport de Bangui-M’Poko le 6 juillet, ensuite une série de 76 autres partis via une Iliouchine, puis, 45 autres mercenaires plus encore, 70 autres ont suivi. Enfin, la même source précise qu’un Antonov, clôturé les navettes, avec son bord 75 hommes.

Comme qui dirait par coïncidence, durant les moments ayant suivi ces déplacements, les forces armées russes ont affirmé mercredi 12 juillet 2023, la réception du groupe Wagner, de 2 500 tonnes de munitions et 20 000 armes légères. Est-il une preuve réelle que les Wagner ont quitté la Centrafrique ?   La question reste toutefois au suspens, quand, en lieu et place de confirmer les effectifs de 250, plusieurs autres sources vont jusqu’à évaluer entre 500 et 600 hommes, le volume de départ des mercenaires russes du groupe Wagner en Centrafrique.

Peut-on alors affirmer de ce fait, que les mercenaires ont quitté la Centrafrique et bientôt le Mali, deux pays où ils œuvrent depuis plusieurs mois ? Difficile pour l’instant de le confirmer, plus encore s’il l’on s’attarde à la déclaration de Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, qui, en date du 26 juin, rassurait aux pays « amis », le Mali et la Centrafrique par ricochet, que « le travail de Wagner allait bien sûr continuer ».

Mais qui dit mieux ?

« Le mouvement de troupes correspond à une redéfinition militaire de la présence russe en Centrafrique, mais pas à un abandon des pays alliés », commente Nathalia Dukhan, enquêtrice au sein de l’ONG The Sentry. Une analyse qui semble corroborer avec l’allégation de Fidèle Gouandjika, l’un des conseillers du président centrafricain qui disait, réagissant aux agitations des uns et des autres au sujet des Wagner, que « des instructeurs russes sont partis mais d’autres sont arrivés dans des proportions équivalentes ». S’il faut croire en ces affirmations précédentes, c’est que ça vaut la peine d’avoir également en la déclaration de Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie Russe.

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Une nuance…

Même si Washington et Paris pensent que le départ des mercenaires russes pourrait être compensé par la présence des militaires Rwandais de la Rwanda Defense forces RDF, il est hors des questions d’y croire, quand il est en outre connu, que la Centrafrique qui envisage changer la constitution le 30 juillet prochain pour permettre à Faustin de se présenter comme candidat à la présidentielle de 2025 ; a impérativement besoin de l’ombre des mercenaires Russes pour se mettre à l’abri de Washington.

Et dans le même ordre, Bangui renferme environ 1 500 hommes du groupe Wagner. Les 250 ne sont donc qu’une partie qui ne peut peut-être pas influencer négativement la mission. Et partant de ces détails, il y a donc lieu de croire que « Wagner va continuer à exister, avec ou sans Prigojine », et pour le cas de la RCA définie pour l’heure, comme lieu à partir duquel Wagner mène en Afrique sa guerre de propagande contre les Occidentaux, il n’est pas évident que le groupe se retire comme d’un coup d’une baguette magique.

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En plus autre forte raison, les troupes russes ont déjà d’importants intérêts à protéger. Des intérêts accumulés sans les secteurs des mines, de l’économie et autres.

©2023-John TSONGO, LNL News

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