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Friday, September 27, 2024

RDC – Congolais : un peuple enchaîné par l’inconscience et la fidélité aveugle à ses bourreaux

En République démocratique du Congo (RDC), le cycle infernal d’exploitation et d’assujettissement qui perdure depuis des décennies semble avoir trouvé un puissant allié : « l’inconscience politique du peuple congolais ». Ce dernier, souvent attaché de manière irrationnelle à des figures politiques ou à des leaders ethniques, continue de soutenir ceux qui trahissent sa confiance et ses aspirations, exacerbant ainsi une situation déjà critique.

Le poison du fanatisme politique

L’inconscience à laquelle nous faisons référence ici se manifeste par un soutien aveugle à des politiciens qui, malgré des échecs répétés et un bilan largement critiqué, parviennent encore à mobiliser les masses. Cette attitude trouve ses racines dans plusieurs facteurs : « le manque d’éducation politique, le désespoir économique, et la manipulation émotionnelle exercée par ces leaders ». Le fanatisme politique, nourri par les divisions ethniques et les promesses populistes, piège les citoyens dans une loyauté toxique qui ne profite qu’à ceux qui sont au pouvoir.

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Malgré une situation socio-économique dégradante et des promesses non tenues, le président Félix Tshisekedi, par exemple, a pu obtenir un large soutien lors des récentes élections. Cette loyauté aveugle soulève une question cruciale : pourquoi les Congolais continuent-ils de soutenir des dirigeants qui ne servent pas leurs intérêts ?

Le peuple congolais : complice de son propre malheur ?

Cette dynamique conduit à une réflexion troublante : le peuple congolais serait-il complice de son propre malheur ? En soutenant des leaders qui ne travaillent pas en faveur de leur bien-être, les Congolais se condamnent à un « cycle de pauvreté, d’insécurité, et de dépendance ». Ce soutien irrationnel semble être une forme de résignation, où le peuple accepte son sort, incapable de se libérer de l’influence néfaste de ses dirigeants.

Incapacité à rompre avec le passé ?

Plusieurs facteurs expliquent cette incapacité à se détacher de dirigeants défaillants :

Manipulation des sentiments ethniques : Les politiciens exploitent les divisions ethniques pour consolider leur pouvoir, faisant croire à leurs partisans que leur identité ethnique est en danger, alors que leur bien-être réel est négligé.

Manque d’alternatives crédibles : Le paysage politique congolais est dominé par des figures qui offrent peu d’alternatives réelles, forçant les citoyens à choisir entre plusieurs options décevantes.

Pauvreté et dépendance : La pauvreté extrême rend les citoyens vulnérables à la corruption et aux promesses immédiates, les empêchant de considérer les conséquences à long terme de leurs choix politiques.

Répression et intimidation : La peur de la répression politique décourage les voix dissidentes et renforce le statu quo, empêchant ainsi toute tentative de changement véritable.

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Une révolution de conscience devient une priorité

Pour sortir de ce « cycle destructeur », une révolution de conscience s’impose. « LE PEUPLE CONGOLAIS DOIT RECONNAÎTRE SA PROPRE COMPLICITÉ DANS SON ASSERVISSEMENT ET COMPRENDRE QUE LE VÉRITABLE CHANGEMENT NE VIENDRA PAS DE CEUX QUI L’ONT TRAHI ». Il est essentiel de rompre avec le fanatisme politique et ethnique, et d’opter pour une attitude critique et proactive.

Cette prise de conscience doit s’accompagner d’une éducation politique accrue, d’un engagement pour des alternatives authentiques, et d’une lutte collective pour défendre les intérêts nationaux plutôt que ceux de quelques individus ou groupes ethniques.

En somme, c’est en rejetant les « chaînes du fanatisme » et en adoptant une nouvelle approche que le peuple congolais pourra espérer briser le « cycle d’oppression » et construire un avenir plus juste et prospère.

Didier Amani SANGARA

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