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Friday, September 27, 2024

RDC : Des mots lourds des victimes de la guerre du M23 pour exiger des autorités, le retour de la paix…

Plusieurs citoyens victimes de la guerre du mouvement du 23 Mars (M23), sont descendus au gouvernorat de province (au Nord-Kivu, en RDC), pour exprimer leur ras-le-bol face à la persistance de l’insécurité dans leurs milieux d’origine.

En seulement une année, le duo M23-RDF a su faucher plus de « 1500 vies humaines innocentes dans les zones sous leur occupation en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ».

Trop c’est trop ! Femmes et hommes, jeunes et enfants, personne ne supporte plus les affres d’une guerre imposée à un peuple innocent, pour des fins économiques.

Ce mardi 2 Août 2023, aura été une journée riche en événements. En effet, sous un soleil ardent d’après-midi, plusieurs jeunes et enfants munis des banderoles violettes sur leurs têtes, munis d’un calicot sur lequel il était écrit : “Nous demandons au gouvernement Congolais de « libérer Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, car le M23 et l’armée Rwandaise, veulent nous exterminer… »

Assis à même le sol devant le portail du musée, le gouvernorat de province, les « citoyens indignés » ont lu devant l’autorité provinciale, représentée par le commissaire supérieur Principal Kapend Kamand Faustin, Maire ai de Goma, un mémorandum dans lequel ils ont d’un côté, présenté la situation désastreuse caractérisée par les massacres des personnes, « le pillage des ressources par les éléments de la force régionale EAC » et leur dure vie quotidienne dans leurs camps des déplacés… Et de l’autre, une liste des revendications pour un retour de la paix dans leurs milieux d’origine.

Une cohabitation, un pillage …

Venus dans l’Est en appui aux FARDC (forces armées du pays), dans la guerre contre le M23, les forces armées de l’East Africa community (EAC) ont développé selon le mémorandum lu, une cohabitation pacifique avec le M23, et s’illustrent dans le pillage des ressources naturelles sous le slogan « ni Mali ya Mungu », attendez par-là : « c’est une manne divine ».

Les jeunes citoyens voient en tout cela, un désespoir et un échec des étrangers à venir apporter une aide sécuritaire à la RDC en proie à l’insécurité depuis des décennies.

Ces citoyens congolais ressortissants des zones en guerre pour la plupart, exigent du gouvernement Congolais : le lancement de facto les offensives militaires pour chasser le M23 et ses acolytes du territoire congolais, le rétablissement rapide de la sécurité dans les zones sous occupation terroriste, l’accélération du processus de mise en place le fonds de réparation à l’endroit des victimes, la réouverture des écoles dans certains endroits non contrôlés par l’ennemi, la canalisation rationnelle des dons humanitaires “souvent détournés”,…

Le Maire de Goma, représentant le gouverneur de province à titre personnel, a aussitôt réceptionné le mémorandum lu devant sa personne : « Au nom du Président de la République et du gouverneur de province, je vous assure que nous partageons la douleur et les revendications de nos concitoyens que vous êtes… ».

Le contenu de ce mémorandum, a-t-il poursuivi, « je vais le transmettre sans délai », aux autorités compétentes.

« Je salue votre courage. Demeurons soudés, résistons, la victoire est nôtre… », a conclu le Maire, serrant la jeune fille qui a lu le mémorandum fondant en larmes…

L’émotion était grande, même d’autres qui ont été dans sa suite n’ont pas su contenir leurs larmes. Faillir pleurer, pleurer ou s’affaiblir suite à une reviviscence des affres vécues au fil des années…

La question de la revendication de la paix, le désaveu populaire vis-à-vis de l’ennemi, enflamme de plus en plus les esprits des citoyens congolais, depuis longtemps victimes d’un bain de sang.

Goma, ville martyre mais qui émerge, sous la fraîcheur d’un désarroi ressuscité : l’exposition dans les lieux publics, des images des cadavres d’hommes tués à la machette, à la hache ou au coup de marteau, …

Des images qui révoltent, psychologiquement dangereuses oui, mais qui doivent inciter les décideurs internationaux à remettre en question leur rôle dans le drame du Congo-Kinshasa.

©2023-John TSONGO LNL News

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