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Friday, September 27, 2024

RDC : Des perspectives incertaines du gouvernement pour maîtriser la dépréciation des francs congolais face au dollar américain

Pendant que la dépréciation de la monnaie congolaise (les francs congolais, CDF) ne cesse d’être observée face au dollar américain à travers la troisième hausse consécutive depuis le début de l’année 2023, le gouvernement congolais, à travers la Banque centrale du Congo, « je croise pas les bras ». Récemment, le taux directeur de 11 % à 25 % a été révélé par le comité de politique monétaire (CPM) de la BCC. En RDC, le marché des changes « est submergé sous les francs congolais – candidats à une conversion en dollars », afflux qui alimente mécaniquement la chute du cours de la devise nationale, notamment quand les banques peinent à répondre à la demande de liquidités.

L’actuelle politique monétaire

Face à cette dépréciation des francs congolais face au dollar américain, le CPM met en œuvre ce qu’il appelle « politique monétaire » dans le but de « neutraliser tout excès de liquidité et mieux soutenir la stabilité macroéconomique ». Présidé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le Comité de la politique monétaire a annoncé, le 9 août, un contrôle rigoureux des prix des biens et services sur les marchés.  Dans la conduite de cette politique, la Banque centrale du Congo fait appel à l’extrême vigilance. Il s’agit donc des stratégies pour « préserver le pouvoir d’achat de la monnaie congolaise » qui ne cesse de se déprécier devant les devises étrangères. Si l’inflation mondiale moyenne devrait s’établir à environ 7 % en 2023, selon les données du FMI, les prévisions de la Banque africaine de développement (BAD) misent sur un taux supérieur à 13 % en RDC.

Des experts économistes congolais estiment que la surliquidité bancaire devra être limitée dans l’objectif de « valoriser la monnaie locale et préserver son pouvoir d’achat » face au dollar américain qui s’échange actuellement à près de 2500 francs congolais.

Controverses au tour du taux directeur de la BCC

Le taux directeur ne fait pas objet d’inanumité. Il est souvent sujet de plusieurs controverses dans la classe politique, économique et sociale de la République démocratique du Congo. C’est le cas de Noël, un fin banquier et candidat malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018. « Il observe d’absorber la surliquidité de la planche à billets pour financer le déficit budgétaire qui a créé un excès de liquidités. Il fustige le fait que le taux directeur est augmenté à deux mois sans que le train de vie de la population ne soit affecté positivement ».

Pour tenter de pallier ce phénomène persistant et atténuer les tensions sur le marché, le président congolais, Félix Tshisekedi a approuvé suite à une réunion tenue le 17 juillet dernier la stratégie de la Banque centrale de RDC obligeant les sociétés minières de « payer leurs impôts en francs congolais » pour stopper cette hémorragie liée notamment à la chute libre de la monnaie nationale.

Les voix se sont levées pour exiger aux autorités congolaises de taxer les sociétés minières en monnaie congolaise et de payer tous les fonctionnaires de l’Etat en devise nationale pour permettre de stabiliser tant soit peu la situation. Les dollars largement dans l’économie quotidienne. Au four et au moulin, le gouvernement promet d’agir pour stabiliser la monnaie nationale. Reste à évaluer l’efficacité des leviers politiques, et la possibilité pour le régime en place de se concentrer sur un problème parmi tant d’autres.

©2023 – Paulin AGANZE, LNL NEWS

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