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Friday, September 27, 2024

RDC : ENROLEMENT DES ELECTEURS – LA CENI A-T-ELLE ECHOUE AVANT LA FIN DU PROCESSUS ?

En Rd Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fait actuellement face à plusieurs difficultés dans le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs.

Bien que la date butoir soit fixée au 17 mars, selon son calendrier, la CENI de Denis Kadima n’a pas jusqu’à présent enrôlé la moitié de 50 millions des requérants attendus. « Des machines en panne, vol des matériels et monnayage des cartes d’électeurs », voilà autant des problèmes auxquels fait face la centrale électorale en RDC.

La Ceni pris au piège ?

Le YouTubeur Fabien Kusuanika Mbambi responsable de la chaîne Télé Tshangu, qui compte près de 100 000 abonnés a, d’après ses dires, plusieurs cordes à son arc. Proche de l’opposant Martin Fayulu, celui-ci a annoncé dans un direct avoir 4 cartes d’électeurs portant toutes son visage après qu’il s’est fait enrôler dans un centre à Masina, situé à l’ouest de la ville de Kinshasa.

La CENI n’a pas tardé à faire arrêter trois employés du centre en question, dont son président. Les responsables présumés seront traduits en justice. Quant à Fabien Kusuanika Mbambi, qui vit en Belgique, il devrait être radié des listes électorales sur lesquelles il s’était fait inscrire moyennant quelques billets et sans même se déplacer jusqu’en RDC.

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A Masimanimba dans la province du Kwilu, la Police a annoncé avoir mis la main sur un individu en possession d’un lot de 300 cartes d’électeurs vierges. Une information qui, par la suite a été confirmée par la centrale électorale qui attire l’attention de la population, sur toute l’étendue du territoire national, que le matériel électoral, allant des kits d’enrôlement, panneaux solaires jusqu’aux batteries au lithium, fait l’objet de diverses convoitises et vols.

Et l’opposition congolaise ?

Face à tous ces défis et couacs auxquels fait face la commission électorale, l’opposition congolaise qui a critiqué la nomination de Denis Kadima à la tête de cette institution en 2021 n’est pas du reste parmi ceux qui critiquent le processus.

Jean-Marc Kabunda, chargé de communication de Martin Fayulu a ouvertement critiqué sur son compte tweeter le processus en cours, dont les élections présidentielle, législatives, provinciales et communales censées se tenir le 20 décembre 2023 les qualifiant « des pires de l’histoire de la RDC » avant que son boss, le leader de la coalition Lamuka ne puisse accuser la Ceni se livrer à un « hold Up électoral ».

Des « graves manquements et irrégularités » ont été constatés par l’opposant Matata Ponyo, candidat à la présidentielle de 2023. Selon lui, ceux-ci « décrédibilisent le processus électoral en cours ».

Même chose pour Moïse Katumbi qui proteste aussi. Cet ancien membre de l’Union sacrée de la nation et président du parti politique Ensemble pour la République qui reproche à la Ceni d’avoir gonflé le nombre d’électeurs potentiels dans le Kasaï, et, même, de faciliter les opérations d’enrôlement dans cette province qui est aussi le fief du président Félix Tshisekedi.

Avec une base électorale solide dans la grande région du Katanga, où est né l’ancien président Joseph Kabila, Moïse fustige aussi le fait que « il y a davantage de machines d’inscription dans le Kasaï que dans d’autres régions plus peuplées comme le Katanga ». De leur côté, les partisans de l’ancien président Joseph Kabila contestent la composition de l’actuel bureau de la Ceni et réclament des modifications de la loi électorale.

Ensuite, ils remettent en question la composition de l’actuelle Cour constitutionnelle. Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a même annoncé, le 5 janvier, que les membres de sa formation refuseraient de s’enrôler sur les listes.

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L’obstacle sécuritaire avec des répercussions sur le calendrier électoral

A seulement près d’une semaine avant la date prévue pour clôturer le processus d’enrôlement, plusieurs parties de la province du Nord Kivu sont jusque-là sous l’emprise du M23. C’est le cas de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyiragongo où se poursuivent les combats entre la rébellion du M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo. Face à cette situation, des doutes planent au sein de la société civile sur l’effectivité de ce processus et sur la capacité de la commission électorale d’organiser les élections en décembre 2023 dans les zones en conflits ainsi que dans les sites des déplacés.

Pour Denis Kadima et son équipe de la CENI, tout reste encore à faire. « Le glissement ne fait toujours pas partie de notre vocabulaire » a fait savoir le responsable de la centrale électorale pourtant le compte à rebours est déjà lancé.

©2023- Paulin AGANZE, LNL Leo News

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