Le gouvernement congolais travaille sur un plan d’exportation du futur brut des blocs 1 et 2 de la région du Graben Albertine via un oléoduc qui traverserait le Soudan plutôt que l’Ouganda.
Pourquoi ainsi ?
Depuis le rapprochement pro-russe en Ouganda, les investisseurs pétroliers se sont désintéressés de travailler avec Yoweri Museveni. Cela justifie l’incroyable projet du gouvernement congolais de s’enquérir depuis des mois des spécificités de la future exportation de brut des anciens blocs pétroliers 1 et 2 de Gertler, convoités par ENI et Total Energies, enfin mis en vente.
Total Energies, l’ancien opérateur du bloc 3 situé dans la zone congolaise du lac Albert qui a soulevé diverses raisons, dont des raisons sécuritaires évidentes pour plier bagages, prévoyait qu’en cas de découvertes du côté congolais du lac Albert, la « brute » pourrait facilement accéder au même oléoduc via l’Ouganda et la Tanzanie.
Plutôt que l’Ouganda, géographiquement plus proche des blocs en question, les autorités congolaises ont choisi de façonner la proposition de Total Energies, qui a boycotté l’appel d’offres congolais à la recherche d’une voie alternative.
Il s’agirait d’un pipeline reliant les blocs du lac Albert au front maritime soudanais.
Recours à une équipe d’appui conseil
Gabriel Obiang Lima, homologue en charge des mines et des hydrocarbures en Guinée équatoriale, conseille le ministre des mines et des hydrocarbures, Budimbu, sur ce projet pilote. Sont également présents Paul Sinclair, un citoyen britannique d’origine ghanéenne qui organise la conférence annuelle Africa Oil Week, ainsi que l’avocat et lobbyiste camerounais NJ Ayuk.
Ce dernier, installé en Afrique du Sud, il dirige la Chambre africaine de l’énergie (CAE), une société dédiée au conseil aux Etats et aux entreprises publiques. Cela inclut des relations avec plusieurs présidents africains, dont l’Angola, le Nigeria et même la Guinée équatoriale.
Le projet Budimbu reste tributaire des résultats de l’appel à propositions pour l’attribution des deux blocs. Le ministre a sauté des sommets et des conférences sur l’énergie pendant plusieurs mois dans le but d’attirer des candidats potentiels. Le sommet le plus récent était le Future Minerals Summit, qui s’est tenu à Riyad, en Arabie saoudite, du 10 au 12 janvier.
Deux majors, l’italien ENI et le français Total Energies, ont déjà renoncé à se porter candidates, soupçonné par Kinshasa d’avoir jeté l’éponge à la suite de pressions de Kigali.
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