La foule a attaqué un camion de la mission des Nations Unies le 1er novembre, tandis que le M23 a lancé une nouvelle attaque à la mi-octobre.
La propagande russe vise la Monusco
Le conflit du M23 s’étend au Nord-Kivu. Le conflit entre les forces armées congolaises et le mouvement rebelle a repris au nord de Goma le 20 octobre et s’est intensifié le 27 octobre près d’un axe vital dans cette région du pays. Les communautés locales et certaines autorités considèrent les Occidentaux comme des collaborateurs du M23. Deux casques bleus ont été blessés le 1er novembre dans l’est de la RDC lorsqu’une foule en colère a attaqué un convoi de la mission des Nations unies dans le pays (Monusco), selon des sources onusiennes et locales. Le 20 octobre, l’insurrection du M23 lance une nouvelle offensive. Le convoi de la Monusco a atterri dans la banlieue de la capitale provinciale du Nord-Kivu en provenance du nord de Goma. Au barrage routier de Kanyaruchinya, où sont arrivés ces derniers jours des milliers de déplacés ayant fui les récents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, le convoi a été attaqué à coups de pierres et d’au moins un véhicule a été incendiée, selon un responsable de la Monusco à Goma.
Au cours de l’altercation, deux casques bleus ont été blessés. La population de l’Est accuse souvent les soldats de l’ONU, présents en RDC depuis plus de deux décennies, d’inefficacité dans la guerre contre les groupes armés qui ravagent la région depuis trois décennies. Les tensions sont particulièrement vives dans la province du Nord-Kivu depuis la résurrection du M23 qui, après des semaines de paix relative, a repris son assaut sur le territoire de Rutshuru le 20 octobre, s’emparant de villages situés sur une route cruciale menant à Goma. Face aux manifestations réclamant son retrait, l’administration Tshisekedi supprime désormais la mission onusienne longtemps huée par l’administration Kabila. Est-il temps pour elle de quitter le Congo, où elle réside depuis 23 ans ? Les rebelles ont atteint Rumangabo, siège du Parc national des Virunga et emplacement d’une base de l’armée congolaise.
A l’arrivée du M23, la base des FARDC avait été en grande partie évacuée, mais elle restait sous la tutelle d’un contingent de la Monusco. La Monusco a tweeté le 1er novembre : “Nous avons effectué un retrait stratégique et tactique de Rumangabo, en concertation avec nos partenaires, pour mieux préparer nos futures démarches ensemble. La RDC accuse le Rwanda d’aider le M23, une accusation que Kigali réfute régulièrement. Kinshasa a choisi d’expulser l’ambassadeur du Rwanda en RDC samedi 29 octobre.
© 2022 – Eric Kuikende, LEO NJO LEO NEWS