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Friday, September 27, 2024

RDC : L’AUTOPSIE POLITIQUE DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS

Tribune de Didier Amani SANGARA

L’objectif de ce travail est d’examiner la nature de l’abus du pouvoir en République démocratique du Congo se basant sur quatre principaux points mitigés : (i) la question de l’effet de l’indépendance du Congo, (ii) l’étranger au centre du pouvoir en RDC, (iii) l’instabilité politique liée de l’effet de la démocratie, (iv) l’échec de la diplomatie congolaise.

Cette triste réalité fait dire à certains que, depuis le 19ème siècle, la RDC a été transformée en zone libre, en patrimoine mondial dont le roi Léopold II était le premier gérant. Après lui, le Congo fut soumis à un système politique et économique qui permet à un conglomérat de gouvernements et de multinationales étrangers d’y opérer sans gêne et de prospérer grâce à la me gestion et à la corruption.

L’effet de l’indépendance du Congo

Depuis l’acte de l’indépendance du Congo, la RDC n’est restée indépendante que pendant trois mois (juin-septembre 1960) car, depuis cette dernière date, elle est sous le mandarinat belge (le Congo géré à volonté via des hommes politiques imposés). Le Congo est sous la « coupe des gouvernements occidentaux (Etats-Unis, Belgique et Grande Bretagne) selon l’accord tripartite économique et financier de 1942 ».  Le pacte néocolonial à l’initiative de Paul Spaak [le paradigme du traité de souveraineté non- coopérative inscrit dans la constitution belgo-américaine adopté en 1961 afin d’éviter que l’expression électorale des Congolais ne soit utilisée que pour sélectionner des personnalités indociles au diktat belgo-américain]. « Le leadership politique congolais n’est légitime que s’il a reçu l’onction belgo-américaine » et le « droit moral qu’a la Belgique à l’égard du Congo ».

>>> A lire : LE MANDARINAT BELGE EN RD CONGO

L’étranger au centre du pouvoir au Congo

La collusion entre les groupes d’intérêt occidentaux (acteurs extérieurs dominants) et les leaders Congolais (dociles) n’a pas permis l’ « indépendance économique du Congo ». Il existe une absence de relation entre régime politique et croissance économique. L’abus du pouvoir est délibéré en Rd Congo et l’Etranger est au centre du pouvoir sans moindre inquiétude. Les acteurs invisibles détiennent le pouvoir du Congo à travers les accords signés entre les hommes politiques Congolais et les groupes rebelles étrangers depuis 1964 [dix ans des malheurs au Kivu 1957-1967, le jeu diplomatique stimulé par la situation géopolitique en RDC (la pratique courante qui consiste à envoyer dans un pays voisin, ennemi ou ami, un de ses fils, parfois même le prince héritier afin qu’il serve de caution, un gage d’alliance et un moyen de pression sur un Etat) ; et le personnel politique et diplomates de la RDC composé des criminels de guerre et constitué des professionnels de la politique étrangère ou impériale, à la façon des joueurs de football, se vendent et passent de prince en prince (les acteurs politiques en RDC à double nationalité)].

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Instabilité politique liée de l’effet de la démocratie

En République démocratique du Congo, l’expression électorale des Congolais doit être utilisée que pour « sélectionner des personnalités dociles au diktat belgo-américain ». C’est pourquoi, la malice géopolitique occidentale utilise cette démocratie pour continuer à « retenir le peuple Congolais dans une servitude prolongée à travers d’un leadership corrompu qui entraine toutes sortes de dérives obscurantistes et des trahisons ». La soi-disant démocratie implantée en RDC est devenue une « arme redoutable que les occidentaux utilisent pour installer un gouvernement artificiel et corrompu à travers l’organisation des élections truquées et tronquées ou en soutenant la fraude électorale ». Cas de la RDC   depuis l’organisation des premières élections en 2006 après la chute de Maréchal Mobutu.

« En faisant croire aux Congolais que, le renouveau démocratique, la lutte contre la corruption, la défense de droits de l’homme et l’émancipation de la femme sont les plus grandes menaces qui pèsent sur les démocraties ; les grandes puissances et les colons ont réussi à « tracer une feuille de route mitigée ». Les acteurs politiques Congolais continuent à collaborer avec les anciennes métropoles qui selon les cas, répriment et trahissent les acteurs de changement du Congo (Lumumba et Laurent Désiré Kabila). Ils exercent la pression sur les dirigeants Congolais qui ne sont que des marionnettes pour maintenir dans leur Etat, la politique de l’impérialisme : « Gouverner le monde et contrôler les richesses ; dominer, exploiter et piller pour remplir leurs banques » ».

Nous pouvons noter aussi que le Congo-Kinshasa est un Etat dans une déchéance notoire conditionné par l’ « obscurantisme onusien ». Le gouvernement congolais a déjà cédé sa responsabilité à l’ONU pour exercer ses fonctions et exécuter ses services en place ; et les objectifs des Nations-Unies ont longtemps remplacé les « ministères du gouvernement congolais ».

Les missions essentielles de l’Etat Congolais, à savoir : « la sécurité, le maintien de l’ordre, la justice, la défense et la diplomatie » sont remplies par les Nations-unies. Et « l’éducation, la santé, la nourriture, l’eau potable, les infrastructures, les transports, l’électricité, etc. sont à la charge des partenaires financiers ou bailleurs de fonds (à travers les aides dite dette). L’ONU et la communauté internationale ont semé le chaos au Congo dans le but de « créer un besoin pour un secours venant de l’extérieur » et « se laisser célébrer comme sauveur ». La seule issue de sortie dans une crise économique sans précédent du gouvernement congolais est le Fonds Monétaire International (FMI). Or, le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale qui ne sont pas des Associations sans but lucratif, ils doivent exiger le remboursement avec des intérêts exorbitants !

>>> A lire aussi : RDC : UN ETAT DANS UNE DECHEANCE NOTOIRE CONDITIONNÉE PAR L’OBSCURANTISME ONUSIEN

L’échec de la diplomatie congolaise

L’acte de la création du Congo en 1884 à Berlin et l’appropriation de cet immense gisement de minerais qui se succède à n’en plus finir à cause de l’absence d’une diplomatie digne qui peut aider le gouvernement Congolais à influer sur l’étendue internationale. Le développement des inégalités menace la société congolaise et l’occupation coloniale est effective au Congo-Kinshasa. Il est donc nécessaire de mettre en place une « éducation en adéquation avec les possibilités locales pour que les Congolais mettent en œuvre leur génie créateur en matière de la diplomatie étrangère ».

Une forte aspiration au « rassemblement » et à « l’unité » pour maintenir l’Unité africaine grâce à une histoire et la culture commune. Sortir de l’ UA (une forme de la continuité de la colonisation de l’Afrique), de la CEDEAO, du Commonwealth et des Etats d’Afrique de l’Est (Empire Hima) ; pour former les «  Etats-Unis d’Afrique » des Etats africains qui ont écrit l’histoire de l’Afrique par : « des origines, des premiers royaumes, de l’expansion bantoue et de la colonisation ».

© 2022 Rédaction Leo Njo Leo News

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