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Friday, September 27, 2024

RDC : Le peuple congolais condamné à l’esclavage par son propre fanatisme ?

Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) traverse une période de « turbulences politiques, économiques et sociales », une question résonne de plus en plus dans les discussions : le peuple congolais est-il condamné à rester prisonnier de ses propres choix, victime d’un fanatisme politique qui le maintient dans l’esclavage ?

Les élections de fin décembre 2023 ont une fois de plus révélé les paradoxes de la société congolaise. Malgré un bilan mitigé de cinq années sous la présidence de Félix Tshisekedi, marqué par une insécurité persistante dans l’Est du pays, une situation économique précaire, et des promesses non tenues, une partie significative de la population a renouvelé sa confiance en lui. CE PHÉNOMÈNE SOULÈVE DE NOMBREUSES INTERROGATIONS SUR L’ÉTAT DE CONSCIENCE POLITIQUE DES CONGOLAIS.

Un cycle de désillusion et de manipulation

Au cœur de cette situation se trouve un cycle de « désillusion » et de « manipulation ». Les promesses de changement, bien que séduisantes, se heurtent à une réalité où les espoirs sont rapidement trahis. Pourtant, le peuple continue de croire en ces promesses, alimentant un cycle où chaque élection semble n’être qu’un autre épisode d’une longue série de déceptions. Ce que beaucoup qualifient « d’escroquerie électorale », n’est pas seulement une question de fraude, mais aussi de « manipulation des émotions » et des « attentes du peuple ».

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L’attitude du peuple congolais face à ses dirigeants soulève une question cruciale : s’agit-il d’une inconscience politique ou d’une résignation ? D’un côté, certains accusent le manque d’éducation politique, qui rend les citoyens vulnérables aux discours populistes. De l’autre, la résignation pourrait être le résultat de décennies de conflits, de pauvreté, et de frustration, où le choix se limite souvent à « le moindre mal ». Cette résignation est accentuée par une répression qui réduit l’espace pour un véritable débat démocratique.

Le fanatisme ethnique et politique : un cercle vicieux

Un autre facteur clé dans ce cycle est le fanatisme ethnique et politique. En RDC, les divisions ethniques sont souvent exploitées par les politiciens pour consolider leur pouvoir, créant une loyauté aveugle parmi leurs partisans. Ce fanatisme conduit à une situation où le peuple soutient des leaders qui, en réalité, ne servent pas leurs intérêts. Pire encore, ces mêmes leaders, plutôt que de travailler pour le bien commun, œuvrent souvent pour des intérêts étrangers ou personnels, trahissant la confiance de leurs électeurs.

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Les racines du problème : éducation, pauvreté et répression

Pour comprendre pourquoi le peuple congolais continue de soutenir des dirigeants qui le trahissent, il faut examiner les causes profondes de cette situation. Le manque d’éducation politique est une cause majeure, privant les citoyens des outils nécessaires pour analyser et comprendre les enjeux politiques. La pauvreté, qui pousse les gens à chercher des solutions immédiates, joue également un rôle crucial. Enfin, la répression politique et la peur des représailles empêchent l’émergence d’une véritable opposition et maintiennent le statu quo.

Il est essentiel que les Congolais prennent conscience de leur propre rôle dans la perpétuation de ce système. Le peuple doit se libérer du fanatisme politique et ethnique qui le maintient dans l’esclavage, et s’engager dans une lutte pour des alternatives véritables. Cette prise de conscience passe par une éducation politique accrue et une mobilisation collective pour défendre les intérêts nationaux, plutôt que de se laisser entraîner dans des promesses vides et des loyautés aveugles.

Daniel MOMBELE

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