Suite à l’annulation de la rencontre entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi prévue le 23 janvier à Doha, le gouvernement qatari est ébranlé par la prise de position féroce de Tshisekedi, étant donné que c’est lui qui a demandé la convocation d’une médiation.
La médiation qatarie à « trompe l’œil » sur les conflits qui sévissent à l’est de la République démocratique du Congo n’a pas, comme prévu, commencé lundi 23 janvier à Doha. Mohammed bin Abdulaziz al-Khulaifi, vice-ministre des affaires étrangères, a informé les différentes parties de l’annulation du sommet du 21 et 22 janvier.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, qui devait conduire une délégation pour « reprendre les processus de Luanda et de Nairobi », actuellement au point mort, a annulé son voyage sans expliquer pourquoi.
Cette « halte » plonge le Qatar dans un état de « désarroi ». Car cette médiation avait en réalité été engagée à la demande de Tshisekedi. En novembre 2022, le chef de l’État congolais a écrit à Tamim ben Hamad al-Thani pour lui demander de participer aux pourparlers entre le Congo et le Rwanda sur son soutien présumé à la résurgence du groupe terroriste M23 dans l’est de la RDC depuis plus d’un an.
Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, avaient même prévu une rencontre avant qu’elle ne soit annulée. Elle devait prendre place lors de la demi- finale France-Maroc de la Coupe du monde de football 2022, qui se tenait au Qatar en novembre et décembre 2022.
Outre les deux présidents africains, la discussion devait également inclure l’émir du Qatar et le président français Emmanuel Macron. Enfin, le 16 décembre 2022, une simple réunion de préparation s’est tenue à Doha entre les ministres congolais et rwandais pour planifier le sommet de janvier (…) qui n’a jamais eu lieu.
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Recours à une équipe de médiation expérimentée
Mohammed bin Abdulaziz al-Khulaifi, chargé d’organiser la rencontre du 23 janvier à Doha, s’est appuyé sur son envoyé spécial pour la médiation, Mutlaq bin Majeb al-Qahtani, pour mener à bien ce type d’exercice de médiation.
Ce dernier avait été en relation avec les négociations entre les talibans et l’Afghanistan, voire entre le Tchad et des groupes politico-militaires, de mars à août 2022.
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