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Friday, September 27, 2024

RDC : M23 CONTINUE D’ETRE SOUTENU MILITAIREMENT PAR KIGALI

Depuis le début des combats du groupe terroriste du M23 en RDC, les soldats de la RDF, sous la direction du brigadier général Andrew Nyamvumba, ont été localisés dans les régions de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.  Ils vivent en harmonie avec les combattants du groupe rebelle du M23, comme le prouvent les notes retrouvées par les experts dans un carnet à Mushaki, une zone contrôlée par les rebelles.  Dans ce document, on trouve les noms et les qualifications des soldats rwandais dépêchés dans la région, ainsi que l’utilisation de mortiers pour attaquer les positions opposées.

Selon le rapport du groupe d’experts, le général James Kabarebe, conseiller défense et sécurité du président Paul Kagame, organise ce soutien militaire à Kigali.  Depuis environ trois décennies, ce soldat du FPR joue un rôle important dans la gestion de la sécurité dans l’est de la RDC en tant que conseiller du président rwandais.  Il a été impliqué dans un dossier en tant que chef d’état-major de l’armée congolaise sous la présidence de Laurent Désiré Kabila, mandaté par le président ougandais Yoweri Museveni pour renverser le pouvoir de Mobutu, avant de se retourner contre son ancien allié.

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Afin de mener ces opérations militaires sur le territoire congolais, connues sous le nom de « Operations du Nord Kivu », Kabarebe s’appuie sur les dirigeants les plus éminents de l’armée rwandaise, qui ont tous été identifiés par les experts onusiens pour leur implication directe dans le soutien au M23, dont : le lieutenant-général Mubarak Muganga qui a été désigné comme chef d’état-major de la défense au début du mois de juin, et le général de division Vincent Nyakarundi, qui était le chef du renseignement militaire, a également été désigné comme chef d’état-major de l’armée au début du mois de juin.

Intensification des combats

Les experts onusiens sont préoccupés par les intentions des rebelles du M23 d’étendre le conflit jusqu’à la province voisine du Sud-Kivu après avoir coalisé ou se rapprocher avec les « Twirwaneho », un groupe d’autodéfense de la communauté banyamulenge situé sur les hauts plateaux du Sud-Kivu qui s’est transformé en groupe armé grâce à l’aide de la diaspora banyamulenge, Mahoro Peace Association, en particulier implantée aux Etats-Unis.

Bien que les deux entités aient un rapprochement opérationnel limité, de jeunes recrues banyamulenge continuent de participer aux combats au Nord-Kivu en passant par Bunagana, une ville frontalière avec l’Ouganda, ou Kisoro, une ville ougandaise proche de la RDC.  Les Twirwaneho, dirigés par Michel Rukunda, alias « Makanika », le colonel déserteur des FARDC, sont confronté à des désaccords internes quant à l’approche à adopter envers le conflit.

Le M23 a opté pour un retrait en « trompe-l’œil » sur le terrain de certaines zones et localités occupées.  Selon les spécialistes de l’ONU et de Kinshasa, cette période aurait surtout permis aux rebelles de se renforcer tout en multipliant les exactions contre les civils (meurtres, viols, extorsion et travail forcé).  Le groupe d’experts des Nations unies a cherché à enregistrer leur force de feu, qui se compose de diverses munitions telles que des fusils d’assaut, des mitrailleuses, des lance-roquettes, des lance-grenades et des mortiers.  Certains équipements ne proviennent pas dans les cachettes d’armes dispersées dans la région lors des conflits de 2012, car leur fabrication est signifiée plus tardive.  Plusieurs d’entre eux ont été produits en 2020 ou 2021, révèlent la question de savoir d’où ils proviennent.

Du coté ougandais

Le gouvernement ougandais veut utiliser l’attaque d’un lycée par les ADF qui a causé 41 décès pour justifier l’envoi de ses troupes au sol congolais pour soutenir le groupe rebelle du M23 et intensifier ses opérations terroristes dans le Grand-Nord-Ruwenzori. Le but est d’occuper la zone du Graben Albertine pour permettre l’extraction du pétrole dans le lac Albert et le lac Edward (côté congolais). 

Le drame s’est produit près de la frontière de la RDC.  Les insurgés ont pris la fuite en direction du parc national des Virunga.  Ce n’est pas la première attaque commise par les ADF contre une école en Ouganda.  En juin 1998, près de la frontière de la RDC, une attaque contre l’Institut technique de Kichwamba a tué 80 étudiants dans leurs dortoirs.  Plus de cent étudiants ont été enlevés.  En 2021, l’Ouganda et la RDC ont lancé l’opération SHUJAA pour une offensive conjointe contre les ADF de leurs bastions congolais, mais ces opérations n’ont pas réussi à mettre fin aux attaques du groupe de l’Etat islamique en RDC.

Le chef d’état-major général de l’armée nationale, le Lieutenant-général Christian Tshiwewe a déclaré vendredi lors d’une causerie morale au camp Kokolo à Kinshasa que la République démocratique du Congo (RDC) ne restera toujours à la défensive face à la guerre qu’elle a été imposée par le Rwanda.  « Aujourd’hui, nous sommes en guerre, une guerre nous imposée injustement. Nos militaires sont au front, malgré la trêve. Ils sont là pour défendre le Congo. Jamais la RDC ne restera toujours à la défensive » a dit le chef d’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC), s’adressant aux troupes. « Le Chef de l’Etat m’a dit : » vous êtes une armée, votre travail est de protéger la population. « Nous le faisons et nous le ferons », a martelé le chef d’état-major général.

Daniel MOMBELE

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