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Friday, September 27, 2024

RDC : Présidentielle de 2023, quelle chance pour Augustin Matata Ponyo ?

Un d’aimés par les congolais suite à son succès à la tête du gouvernement congolais entre 2012 et 2016, Matata Ponyo aujourd’hui candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023 fait à toutes les formes d’entraves. Mais bourré d’estime de soi souvent perçu comme ses détracteurs, Ponyo est confiant que c’est lui le prochain président après Tshisekedi. Mais pour quelle chance ? Quels alliés ?

« Je suis comme Luther King, comme Lumumba, comme Mandela, moi aussi j’ai un rêve. Je rêve d’un Congo fort et grand » ; 

« En 2018, l’agence américaine de renseignements avait réalisé un sondage qui assurait que je gagnerais face à n’importe quel opposant » ;

« En quatre ans et sept mois de primature, je n’ai pas détourné un dollar », quel mensonge ;

Directeur général du bureau central de coordination de 2003 à 2010 Mata affirme : « Avant moi, rien de ce que j’ai fait n’avait été fait. Et après moi, rien de ce que j’ai fait n’a été fait. Depuis l’indépendance, personne n’a fait aussi bien que moi » …

C’est une série de déclarations de l’homme en cravate rouge : Augustin Matata Ponyo Mapon, ancien Premier ministre Congolais sous Kabila et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023. Ça s’aperçoit juste comme de « l’orgueil », mais c’est pour tout comme qui veut réussir, un « estime de soi illimité », un surestime de soi dont fait montre Matata Ponyo pour se montrer à même de nager contre vents et marées, pour briguer la prochaine présidentielle de 2023.

Mais y parviendra-t-il ?

Il a déjà un parcours parsemé d’embuches… les ambitions de Matata Ponyo à briguer la présidentielle, sont vielles des années fin gouvernance de Kabila. Mais depuis sa bataille, c’est comme s’il est déjà habitué à être bloquer.

C’est en 2018 que Matata Ponyo aurait dû se faire élire : d’abord comme dauphin du pouvoir Kabila, ensuite en tant que président de la République. Mais Matata a raté l’occasion en faveur d’Emmanuel Ramazani Shadari, candidat malheureux à 2018. Le fait pour Matata de ne s’être pas fait choisir comme Dauphin à l’époque, il aurait été écarté suite à une incompréhension latente avec l’ancien président Joseph KABILA.

Aujourd’hui, le contexte n’est plus le même. Sollicité plusieurs fois de rejoindre le camp présidentiel, Ponyo est aujourd’hui attaqué de partout.

D’un côté, à 200 kilomètres de Kinshasa, 80 000 m2 qui devaient être la vitrine du Plan national d’investissement agricole (PNIA) et montrer la voie vers l’agriculture extensive. Pour finir en un modèle de gâchis. Terrains à l’abandon, matériel abîmé… Le projet novateur est resté chimère. Sur les 285 millions de dollars mobilisés, 205 millions ont été détournés, à en croire le rapport de l’inspection générale des finances, rendu public en Novembre 2020.

De l’autre, il y a le dossier de l’indemnisation de 300 victimes de la zaïrianisation, mettant à nouveau en cause l’ancien chef du gouvernement pour détournements de fonds. Son immunité de sénateur finalement levée. Il a été assigné à résidence, déféré devant la cour constitutionnelle, avant que cette dernière ne se soit par la suite déclarée incompétente, Matata Ponyo est toujours mal vu, autrement un « danger pour l’élection de certains ».

Et aujourd’hui, il qualifie cela d’acharnements, et réagit je cite « Je ne dois ces persécutions qu’au fait que je veux être candidat et que je refuse de rejoindre leur camp », tranche Matata Ponyo, qui affirme avoir été plusieurs fois approché pour rallier l’Union sacrée, la coalition qui s’est formée autour du chef de l’État. « Tout comme Moïse Katumbi, on veut me mettre hors d’état de nuire », fin de citation.

Ennemi de son passé du mauvais coté

Quoi que reconnu comme travailleur par plusieurs congolais, Matata Ponyo ne veut voir que les gens qui parlent de son apologie. Ce président d’un des nouveaux bébés des partis politiques, le « Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) », son parti récemment créé, ne veut voir personne parler des différends qui l’ont opposé à ses anciens collaborateurs.

« Ne revenez pas là-dessus, cela ne sert à rien d’en parler à nouveau. Tout cela n’a été monté que pour m’empêcher d’être candidat. » réagit-il en réponse à tous ceux qui tentent de lui rappeler le contour autour du choix du dauphin de 2018.

Matata Ponyo, victime de ses positions impopulaires…

Député élu au Maniema dans la ville de Kindu en 2018, Matata Ponyo est d’abord député avant qu’il ne soit fait élire sénateur. Aux premières heures de sa gouvernance, alors qu’il cherche à se tailler une « majorité artificielle », Félix Tshisekedi achète une jeep pimpant neuf pour chacun des 500 députés siègent régulièrement à l’hémicycle.

Tout comme l’élu de Goma Jean-Baptiste Muhindo KASEKWA, Ponyo refuse la Hyundai flambant neuve offerte aux élus. Et il commente je cite « C’est une honte, rendez-vous compte. En ville, un véhicule pareil vaut 75 000 dollars. Pour un groupe, il a dû atteindre au moins 40 000 dollars, et multiplié par le nombre de membres… Avec cet argent nous pourrions acheter un avion, construire des écoles ! » Ainsi donc, « C’est de la corruption pure et simple ! » Dit-t-il.

Matata Ponyo, le revers ?

« En quatre ans et sept mois de primature, je n’ai pas détourné un dollar », assure celui qui, entre 2012 et 2016 a défendu son action à la tête de l’État. En dépit de tout ce qu’il vente comme des qualités lui appartenant, Matata Ponyo est présenté par certains cadres du parti du peuple pour la reconstruction de la démocratie PPRD, comme « un autocentré et n’a pas le caractère d’un démocrate, lâche un cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila. Lorsqu’il était Premier ministre, il s’immisçait dans toutes les affaires et ne respectait pas la séparation des pouvoirs. » Mais pour l’homme en cravate rouge, « C’est de la foutaise ! Je suis invisible, je ne fréquente pas les bars et les restaurants de Kinshasa, je me fais discret », tente-il-il de répondre.

Présidentielle, oui ! Mais pour quel soutien ?

Aux yeux de plusieurs, il parait seul contre tous dans la course. Mais ceux qui suivent ses pas, rassurent qu’il garde de bons rapports avec l’ancien chef de l’État Kabila (qu’il a pris soin d’informer de sa candidature à la présidentielle), et certains membres de sa famille à l’instar de Janet KABILA.

Plus loin, Matata Ponyo a notamment « travaillé le Guinéen Alpha et pour le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé » et certaines indiscrétions renseignent que l’ancien chef du gouvernement compte sur ces éléments.

Revenir à la chambre haute du parlement, en 2021, les sénateurs n’ont pas immédiatement accepté de lever son immunité, lorsque surgissait l’affaire de Bukangalonzo.

Coté population, « les Congolais gardent un très bon souvenir de ses années de gestion, veut nous persuader le professionnel en question. Il y a un trou de souris dans lequel il peut se glisser ». Les congolais n’ont pas oublié qu’à son époque, Matata Ponyo avait maintenu intact le taux du franc congolais à 900 FC face au dollar. Il avait tout de même instauré le système de bancarisation des fonctionnaires.

©2023-John TSONGO, LNL News

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