Félix Antoine TSHISEKEDI tente de combler les faiblesses de son armée en adoptant une « loi de programmation militaire ambitieuse » pour 2022-2025 pour contrer les agressions rwandaises et ougandaises sous le pseudonyme du M23, qui a repris les combats avec les FARDC et occupe le territoire de Rutshuru.
L’administration TSHILOMBO considère la Russie comme un partenaire incontournable pour « moderniser son armée », malgré le choix d’Expertise France par Bruxelles comme sous-traitant pour restructurer et former les officiers de l’armée congolaise dans le cadre du programme UPS de 30 millions d’euros.
S’associer directement à la défense russe est un « procédé prématuré pour Félix TSHILOMBO et son gouvernement », alors que Bruxelles travaille sur un important plan de soutien des FARDC. De même, en matière de coopération sécuritaire, le chef du Mossad, David Barnea, souhaite rompre avec les pratiques de son prédécesseur, Yossi Cohen. Un changement qui reflète la nouvelle politique de Tel-Aviv d’établir un partenariat étatique et faire oublier les actions des hommes d’affaires israéliens impliqués dans des drames ou des scandales en RDC.
Israël, Bruxelles et Russie : Quel chemin à emprunter ?
Pouvons- nous conclure que l’administration de Félix TSHISEKEDI n’accepte pas de travailler avec la France après que Paris ait défendu la « coopération de défense française à Kigali » ?
Les efforts de Paris pour normaliser les relations diplomatiques avec le Rwanda à travers un « programme de coopération militaire », en RDC, accepter le financement belge par le biais de la Facilité européenne pour la paix afin d’aider l’armée congolaise, risque de créer des complices engagés en opérations extérieures du Rwanda là où on ne peut s’apercevoir de l’implication des Tutsis.
Un objectif d’hégémonie militaire rwandaise au Congo et en Afrique. Se maintenir à la tête de l’Afrique via les intermédiaires. Ce que l’Europe envisage de faire avec Kagame au Congo.
Ce rapprochement avec Moscou peut s’expliquer par une certaine frustration de la présidence de TSHISEKEDI vis- à -vis de l’Occident. Le chef de l’État ne cache pas sa déception, notamment sur le « partenariat privilégié » avec les États -Unis qui ne s’est pas traduit par l’arrivée tant attendue d’investisseurs en RDC.
Félix TSHILOMBO ne fait pas confiance aux occidentaux qui ont soutenu les agresseurs de son pays depuis 1998 et poussé à une conversation franche avec le Rwanda et l’Ouganda à travers l’ONU.
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Contrat militaire avec Moscou pour la fourniture d’hélicoptères.
Selon Africa Intelligence, les autorités congolaises sont en passe de concrétiser une commande de plusieurs hélicoptères militaires auprès de Moscou. Guylain NYEMBO, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, a signé un document approuvant l’ achat de « sept hélicoptères pour 30 millions de dollars ».
En plus de 27 drones de surveillance, le gouvernement congolais a prévu plus de 230 millions de dollars sur quatre ans pour des « véhicules de combat et d’artillerie ».
A cette prise de position de Moscou s’ajoute la livraison gracieuse, en début d’année, de 30 tonnes d’armes et de munitions destinées aux FARDC dans le cadre de la coopération militaire de la Russie avec la RDC (la livraison a été signalée à l’ONU).
L’armée congolaise a besoin de nouveaux équipements pour « le combat, la reconnaissance et l’évacuation » en raison de l’intensification des opérations dans l’Est du pays sous l’attaque du Rwanda .
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