24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

RDC : TSHILOMBO EMBARQUE PAR M23 POUR LEGITIMER LEUR REBELLION

Tribune de Didier Amani SANGARA

Onze ans après la signature de l’ « Accord Global et Inclusif à Prétoria », certains commandants des troupes rwandais-ougandais étiquetés « M23 » ont été bannis en RDC selon la Note « n° 05/00/CAG/ANR/395/2013 ». Cette note concerne la « Transmission de la liste des Commandants, assimilés et hommes de troupes du M23 non éligibles à l’Intégration au sein des FARDC (Première partie) », note adressée à Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations unies, Chef de la MONUSCO, reçu le 19 septembre 2013 par l’Office SRSG.

Ainsi, septante-huit commandants de troupes M23, sur un total estimé à plus ou moins 1,700 personnes (Première partie), ont été déclarés non éligibles à l’Intégration au sein des FARDC. Une liste a été élaborée à la demande du Ministre ougandais de la Défense, le Dr, Crispus KIYONGA, à l’issue des séances de travail qu’il a présidées avec une délégation du M23, les 11 et 12 Septembre 2013, à Mbarara, en Ouganda.

Il importe de relever que la même demande, voulue suffisamment détaillée par le Facilitateur ougandais, a été soutenue aussi bien par Monsieur MODIBO TOURE, Assistant Principal de Madame MARY ROBINSON, que par M. Martin KOBLER, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC et Chef de la MONUSCO, étant donné que, entre autres points prévus à l’agenda de la reprise des pourparlers de Kampala, figurés les « questions sensibles de l’Amnistie », particulièrement sur la « problématique du récidivisme dans la participation à des mouvements Insurrectionnels successifs, et de l’Intégration militaire, politique et sociale ».

En considération de raisons ci-après :

  1. Le récidivisme dans la participation à des mouvements insurrectionnels (à des rébellions successives) ;
  2. La commission des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, y compris le recrutement des enfants soldats (violences faites aux enfants), les viols et violences sexuelles ainsi que l’implication active dans l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC ;
  3. La radiation au sein des FARDC par Décision du Gouvernement ou de la Justice ;
  4. L’indexation par des Sanctions nominatives de la Communauté Internationale (le Conseil de Sécurité de Nations Unies, les Etats-Unis d’Amérique…) ;
  5. L’indexation, pour violations graves des droits humains, par les dénonciations publiques de Madame NAVY PILLAY, Haut-commissaire des Nations Unies en charge des Droits de l’homme ;

Les commandants rwandais du M23 récidivistes dans la participation des mouvements des rébellions successives (RCD-CNDP-M23) en RDC dont les noms figurent sur la liste élaborée et transmise aux Nations unies, ne « peuvent jamais être intégrés au sein de l’Armée congolaise ni se retrouvés au sol congolais ».

Comme indiqué dans la Note de 2013 du service de renseignement congolais adressée au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef de la MONUSCO, déclarant que les « groupes rebelles étrangers qui ont signé les accords de paix sont illégitimes », en conséquence, on peut « conclure que l’accord du gouvernement congolais avec les groupes rebelles étrangers (RCD, CNDP, M23) n’a aucune légitimité ».  « Il est nul et sans valeur ».

D’où, ce refus du gouvernement congolais de dialoguer avec le M23 qui a été exprimé dans la salle à Nairobi en présence des représentants des Nations unies, de l’union européenne (UE), de l’union africaine (UA), des représentants des Etats membres de l’EAC et du facilitateur Kenyan. Le gouvernement Congolais a aussi décidé de ne « ni reconnaître ni respecter les engagements pris aux termes des Déclarations de Nairobi du 12 décembre 2013 ». Cette décision a été communiqué officiellement à Entebbe, le 20 avril 2022 avant les pourparlers de Nairobi par le Coordinateur du Mécanisme National de suivi, Claude IBALANKY.

Les tactiques de recrutement du groupe terroriste M23.

Retrouvé sans commandant légitime et le fait que les accords ne tiennent plus, ce groupe terroriste avait adopté de rapprocher le leader de l’UDPS qui « qualifiait leur cause de juste et noble et soutenait sans faille leur lutte ». Et, même au pouvoir entre 2020 et 2021, il était prêt de « transformer les troupes du M23 en Forces Spéciales » qui dépendraient uniquement de lui pour la pacification de l’Est du pays.

Rappelons que : « Le représentant du M23 à Nairobi, Jean-Marie RUNIGA avait déclaré qu’il n’avait pas des raisons pour combattre le président Félix TSHILOMBO, parce qu’au moment où le M23 faisait la lutte armée, Félix TSHISEKEDI faisait la lutte politique ». Et en 2012, presque une année après les élections du 28 novembre 2011, Kigali avait affirmé que l’UDPS était en contact avec le mouvement rebelle M23. Le gouvernement Congolais avait pris cette affirmation de Kigali au sérieux et en a profité pour attaquer l’UDPS et son leader Etienne TSHISEKEDI. « Déclaration de Lambert MENDE du vendredi 19 octobre sur les antennes de la voix de l’Amérique ».

L’histoire semble se répéter. Comme à l’occupation du Congo, le feu Etienne TSHISEKEDI s’est rallié au rwandais RUBERWA et à son parti le RCD Goma, en mettant ensemble, à la grande surprise de toute la nation congolaise, une coalition politico-militaire sous la bénédiction de  Paul KAGAME ; De plus, si par malchance Félix TSHILOMBO devenait le commandant ou le parapluie du groupe rebelle étranger M23 en raison de sa légitimité, il offrirait à Paul KAGAME la chance de « soumettre les congolais plus longtemps encore » avec la complicité de la communauté internationale.

Les réactions officielles du M23 sur l’option guerrière du gouvernement congolais portant attention aux propos tenus par le Ministre des affaires étrangères Christophe LUTUNDULA au cours d’un point de presse animé le 6 juin 2022 et les propos de Jean-Marie RUNIGA sont révélateurs.

A supposer que ces allégations soient vraies, la collaboration de Félix TSHISEKEDI avec les terroristes « constitue une trahison à la nation congolaise ». Cela veut dire que, le président Félix Antoine contrôle le groupe le M23.

Avec lui à la tête du mouvement rebelle rwandais de Paul KAGAME, la situation du Congo revient à la case du départ comme en 1996, où Laurent Désiré Kabila était à la tête de l’AFDL pour la guerre de l’invasion et d’occupation du Congo.

Le peuple congolais doit faire très attention et être très vigilant, car l’ennemi du Congo est le congolais lui-même.

La rédaction Leo Njo Leo News met à votre disposition, des informations d’actualités en République démocratique du Congo. Merci de partager les articles pour une large diffusion en unissant nos forces pour apprendre les Congolais.

© 2022 Rédaction Leo Njo Leo News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION