Pourquoi la CAF a-t-elle reporté de 48 heures, la rencontre qualificative pour la CAN 2024 ? Cette question à laquelle la CAF et le Benin ont du mal à trouver des réponses convaincantes, font penser que Kigali a bénéficié d’une influence pour gagner au détriment de Cotonou, la rencontre sportive qui a mis aux prises ces deux pays le 23 Mars 2023 à Kigali.
Sans installations requises dignes d’accueillir une pareille rencontre, « Kagame aurait très mal vécu de voir son pays dans l’incapacité d’organiser un simple match de qualification », d’où il aurait usé de son influence auprès de la CAF, pour bénéficier des arrangements contre nature en défaveur du Bénin.
A Cotonou, plusieurs citoyens pensent que « contrairement à ce qu’énonce la CAF, c’est à la suite de l’intervention de Kagame que le changement aurait eu lieu ». Même si la CAF nie n’y être pour quelque chose, les Béninois sont persuadés que l’homme des mille collines « aurait alors bénéficié de l’appui d’Infantino, et du président de la CAF, Patrice Motsepe, pour convaincre le président de la fédération béninoise Mathurin de Chacus », pour opérer des changements de dernière minute, qualifiés par les citoyens du Benin de contre-nature.
Jusqu’aujourd’hui, certains responsables de la fédération de football béninoise continuent de « grincer des dents » car ne comprenant pas les vraies circonstances qui ont entouré ce match ayant opposé le Bénin au Rwanda. Pour eux, tout comme plusieurs des citoyens béninois amis du football, «le report de 48 heures de cette rencontre qualificative pour la CAN 2024 et le fait que celle-ci se soit finalement déroulée à Kigali, alors qu’elle devait se jouer à Cotonou, leur fait supposer une intervention directe de Kagame ».
Cette situation, redoutent certains observateurs, aura une incidence sur la coopération rwando-béninoise, quoique cette dernière soit jusqu’ici sans embuches notamment sur le plan sécuritaire. Ce match qualificatif pour la coupe d’Afrique des Nations CAN, s’annonce comme un élément perturbateur de cette relation qui pourtant était jadis au bon fixe.
Kagame n’est pas le seul accusé…
Dans les corridors du football béninois (FBF) « beaucoup sont persuadés, à commencer par l’entraîneur de la sélection nationale, l’Allemand Gernot Rohr, que le président rwandais Kagame a profité de son entregent à la FIFA pour obtenir des passe-droits aux dépens de l’équipe béninoise de football ».
Malgré les perpétuels refus de la CAF vis-à-vis de son implication dans cette affaire, la question de ces deux matchs opposant les équipes du Bénin et du Rwanda, et comptant pour les qualifications pour la CAN, qui se jouera en 2024 en Côte d’Ivoire, perturbe la crédibilité des dirigeants de la CAF.
Pour rappel, le 23 mars, au lendemain du premier match (qui s’est soldé par un match nul 1-1), et sans préavis, « la CAF a finalement décidé d’autoriser le Rwanda à recevoir le match retour, au stade Pelé de Kigali. A la condition qu’il se joue à huis clos, les tribunes n’étant pas homologuées pour l’accueil du public. La CAF en a aussi profité pour repousser de 48 heures la confrontation (qui s’est là encore terminée sur un match nul) ».
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Dans la mesure où le Benin n’est pas convaincu au regard des informations couchées ci-dessus, la FBF (fédération Béninoise de football) peut encore et toujours compter sur son dossier déposé à la CAF, dans lequel elle incrimine « joueur rwandais pourtant suspendu Kevin Muhire », d’avoir joué le match retour. En cas d’aboutissement de cette démarche, le Rwanda perdrait d’office le match au profit du Bénin.
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