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Friday, September 27, 2024

Relations sino-allemandes : Berlin voudrait-il défier Pékin ?

En 2022, les échanges entre la Chine et l’Allemagne ont atteint un montant d’environ 298 milliards d’euros, ce qui fait de Pékin un partenaire important pour Berlin. Certains peuvent être enchantés par cette réalité, mais les autres, en Allemagne, ne le sont pas. Il est justifié que Berlin recherche de nouvelles façons d’étendre son offensive économique et géoponique, dans un contexte en tout cas complexe de lutte pour le leadership économique, militaire et technologique à l’échelle mondiale.

« En 2030, la Chine représentera 50 % du marché mondial de la chimie. Si vous voulez être un géant mondial de la chimie, vous ne pouvez pas dire que la moitié du marché, cela ne vous intéresse pas. »… En toute franchise, ne pas reconnaitre les efforts de la Chine dans sa façon d’émerger tant sur le plan économique et géopolitique, c’est comme c’est avoir une vision compromise de voir le monde.

Les relations sino-allemandes

Avec plus ou moins 298 milliards d’euros d’échanges entre la Chine et l’Allemagne en 2022, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Allemagne.  Cela dénote d’une     une croissance de 21 % par rapport à l’année précédente.

Le gouvernement allemand a du mal à digérer cette montée à puissance de la Chine, il se dit d’ailleurs « préoccupé par les efforts déployés par la Chine pour influencer l’ordre international dans le sens des intérêts de son système de parti unique et pour relativiser les fondements de cet ordre, en particulier les droits de l’homme ».

Partant alors de ces réalités, l’Allemagne cherche à tout prix à « diversifier les chaînes d’approvisionnement en matières premières ». Les stratégies de l’Allemagne de s’écarter de la Chine, auraient-elles la chance de réussir, quand ce dernier dépend de Pékin, notamment concernant les terres rares, une catégorie de minerai indispensable notamment pour la fabrication des voitures électriques, et dont 98 % des importations en Europe viennent de la Chine ?

Partant de cette réalité, il s’avère que « la vérité inquiétante est que l’Allemagne est tellement dépendante de la Chine qu’une réduction rapide des dépendances et des risques semble irréaliste », estime un analyste.

Une relation, pas d’aujourd’hui…

Qui ignore que depuis une décennie, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Allemagne ? Encore qu’en 2021 Pékin était le premier fournisseur de Berlin, il est son second marché d’exportation, bien que derrière les Etats-Unis. Les relations commerciales entre Berlin et Pékin, génèrent un million d’emplois qui dépendent directement des exportations vers Pékin. Même plusieurs Allemands reconnaissent la place incontournable de Pékin pour l’économie entre les deux pays. Herbert Diess, leader VW, a il y a peu reconnu que « la Chine est indispensable pour nous en tant que marché de croissance et moteur d’innovation ». Il enchainait à dire je cite : « On sous-estime en Allemagne à quel point notre prospérité est en partie financée par la Chine. », fin de citation.

Mais il faut qu’on le reconnaisse. Jeudi 13 juillet dernier, alors que le gouvernement dévoilait sa « stratégie vis-à-vis de la Chine » dans un document de 64 pages, notait je cite : « La Chine a changé, et cela nous oblige à reconsidérer nos relations avec elle », fin de citation.

Quoi qu’il en soit, l’Allemagne ne faiblit pas. Elle cherche à tout prix à étendre ses horizons vers l’Asie, tout en tenant compte des enjeux économiques et géopolitiques de l’heure.

Dans les jours tout proches, soit du 13 au 14 novembre 2023, Singapour va accueillir une conférence annuelle Asie-Pacifique des entreprises allemandes (APK, une émanation du BDI), sous le thème : diversification et durabilité.

Cette conférence s’annonce pour autant, comme « un rendez-vous bien plus attractif que le délicat voyage du chancelier en Chine » commente une source. La conférence attend accueillir 600 participants originaires de toute la région Asie-Pacifique.

©2023-John TSONGO, LNL News

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