24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

Sahel : quand les entreprises françaises émergent du choc politique

Au Niger, Mali, et au Burkina Faso, l’économie surpasse la politique. En dépit d’une vague de coups d’Etats qui ont secoué ces pays, plusieurs entreprises, pour la plupart françaises, ont fait fi de l’existence de la crise politique et continuent d’œuvrer sans aucune difficulté. Au Mali, pour le cas d’espèce, la filière d’Uranium n’a toujours pas connu de choc en dépit des différentes crises qui ont secoué le pays, y compris le coup d’Etat du 26 Juillet dernier.

A lire : Sahel-Maghrébin : Il Faudra S’appuyer Sur Les Touaregs Pour Mettre Fin Au Terrorisme Dans La Région

C’est juste un cœur dur, une grandeur d’esprit pour les pays étrangers qui œuvrent dans cette région du Sahel. La France par exemple compte dans ces pays, environ 200 entreprises ou filiales au Mali, 45 au Burkina Faso, 30 au Niger et une dizaine en République centrafricaine mais pour l’heure, affirme Etienne Giros, président du Conseil des investisseurs des Français en Afrique « l’instabilité politique n’a pas engendré de départs d’entreprises françaises ».

Le constat d’Etienne Giros ne fait pas mention par contre, à Air France qui lui, a décidé « de ne plus desservir Niamey pour un temps, même si la compagnie le confirme, cela n’est en rien définitif. Preuve en est, cette dernière a continué d’opérer au Mali et au Burkina Faso : un vol quotidien vers Bamako, et cinq fois par semaine vers Ouagadoudou », confie une source.

A lire : BURKINA-FASO : IBRAHIM TRAORE IGNORE LA PROPOSITION D’ASSISTANCE SECURITAIRE DE L’UNION EUROPEENNE

Mais, cette ténacité durera-t-elle ?

Même si elles tentent de résister, plusieurs entreprises sont frappées par une inadéquation soit sécuritaire, soit politique, soit fiscale, et pourraient, même si on ne le souhaite pas, désister.

Au Niger, pour le cas d’espèce, « plusieurs entreprises ont invoqué ce harcèlement fiscal pour justifier leur départ. C’est le cas du groupe de téléphonie Orange. Ou de la société des Brasseries et boissons gazeuses du Niger (Braniger), filiale du groupe français Castel ». Ces deux entreprises avaient depuis 2019, décidé de quitter le Niger, reste à savoir si d’autres les suivront, encore que le pays sombre dans une crise politique, conséquence directe du coup d’Etat du 26 Juillet dernier.

Par ailleurs, au Mali et au Burkina Faso, « les entreprises tricolores n’ont plus les faveurs des nouveaux maîtres du pays qui se tournent vers des partenaires chinois, turcs, indiens, africains ou russes », contrairement en Côte d’Ivoire, au Togo ou au Bénin, où les entrepreneurs français réalisent des gros gains dans leurs affaires.

Un cas particulier pour le Niger

Au Niger, en dépit de quelques crises qui ont secoué le pays, le secteur minier aura été l’un des plus invulnérables.  Dans la région d’Areva pour le cas d’espèce, la « mine du siècle », renfermant des réserves allant jusqu’à 200 000 tonnes d’uranium, au site site d’Imouraren « est toujours sous cocon, et pourrait le rester jusqu’en 2028, le temps que le groupe évalue la faisabilité d’une méthode d’extraction de l’uranium par pompage », note une source du pays.

La mine est actuellement exploitée par Orano qui, dans sa stratégie, multiplie davantage ses ramifications jusqu’à ce qu’il s’est implanté déployé ces dernières années dans deux autres pays producteurs que sont le Kazakhstan et le Canada, ce qui a amoindri la place du Niger.

Cette tactique d’adaptation d’Orano a fait du Niger, le premier fournisseur d’uranium au Continent européen en 2021, jusqu’à ce qu’en 2022, le pays a pris la deuxième place (avec 25,3 % des livraisons) derrière le Kazakhstan (26,8 %), selon l’Agence d’approvisionnement d’Euratom. Arrivent ensuite le Canada (22 %) et la Russie (16,8 %) – le secteur du nucléaire échappant aux sanctions contre Moscou, rapporte un media Européen.

A lire : Sahel : Mohamed Bazoum tente d’attirer Assimi Goïta dans un « piège »

Matière stratégique par excellence, l’uranium Nigérien a su survivre aux risques sans en souffrir. La filière de l’uranium, déroule Emmanuel Grégoire, directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement, « n’a jamais été fondamentalement remise en cause ».

©2023-John TSONGO, LNL News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION