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Friday, September 27, 2024

Soudan : Epineuse réunification de l’armée, une « stupidité à la soudanaise ». 

 

La tension au Soudan du Sud est aujourd’hui perceptible. Les violons ne s’accordent toujours pas entre le chef de la junte soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, et son n°2, Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemeti », suite à une série de divergences autour de l’intégration des rebelles dans les forces armées loyalistes. Deux aveugles qui n’apprennent rien de la RD Congo.  Pour pallier les incompréhensions, la diplomatie saoudienne a été missionnée pour une discrète médiation.

Qui manipule les chefs d’Etats Africains en les rendant esclaves du pouvoir ? Il est connu : c’est l’occident ! Mais que manque-t-il aux Africains pour les braver ? Aussi longtemps que les scenarios de multiples facettes de se maintenir au pouvoir resteront au cœur des scènes théâtrales des dirigeants Africains, le continent aura le coup dur et son décollage tout comme son émancipation, seront un « cauchemar ».

C’est honteux aujourd’hui, que le Soudan soit tombé dans la même erreur que celle endossée en maintes reprises par la République Démocratique du Congo : « l’intégration des rebelles dans les forces armées loyalistes ». Ne pas avoir eu du temps suffisant pour se rendre compte du danger que cela représente en court, moyen et long terme, c’est juste une « stupidité à la soudanaise ».

En effet, depuis plusieurs mois, l’épineuse question de l’intégration des rebelles de la milice Rapid Support Forces (RSF) de Mohamed Hamdan Dagalo au sein de l’armée loyaliste, les Sudanese Armed Forces SAF, sur fonds d’un accord-cadre signé en décembre 2022 entre la junte et une coalition civile ; alimente une pomme de discorde entre le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan et son n° 2, Mohamed Hamdan Dagalo.

Jadis « Rivaux en coulisses depuis des mois, les deux hommes ne font désormais plus mystère de leur animosité l’un envers l’autre ». Hemeti, qui compte sur ses RSF pour maintenir son pouvoir, souhaite que l’intégration des éléments de la milice dans l’armée loyaliste se fasse sur une décennie, quand l’état-major de l’armée s’attend à ce que ce processus se fasse en deux ans.

Une médiation incertaine…

Pour tenter de baisser les tensions, l’ambassadeur saoudien à Khartoum, Ali Bin Hassan Jaffar, s’est invité dans le dossier. Après une réunion du Quad pour le Soudan – Etats-Unis, Royaume-Uni, Arabie saoudite et Emirats arabes unis (EAU) – à Khartoum le 12 avril, Ryiad a récupéré ledit dossier, et se fera aider par les Emirats arabes unis (EAU).

Cela rappelle les tentatives dans le passé, du président Mohammed Bin Zayed al-Nahayan, qui avait lui aussi, essayé de jouer les médiateurs entre le chef de la junte soudanaise et son n° 2. Grand personnage dans la diplomatie Saoudienne à Karthoum, Nahayan propose rencontrer les deux hommes séparément, avant un éventuel tête-à-tête dans un proche avenir.

Dans la mesure où l’initiative rencontrera un terrain exempt d’obstacles, la diplomatie saoudienne n’exclut pas d’inviter prochainement à Riyad dans un format qui reste encore à définir, les deux rivaux pour tenter une désescalade de la situation. Et d’une fenêtre attentive, le prince héritier Mohammed Bin Salman et son chef de la diplomatie, Faisal Bin Farhan al-Saoud suivent de très près la question. « Reste alors à savoir si elle augurera une réussite ».

©2023 – John TSONGO, LNL News

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