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Friday, September 27, 2024

SULTAN MAKENGA, UN VA-T-EN-GUERRE PILOTÉ PAR KIGALI ET KAMPALA ? VOICI SON PORTRAIT ROBOT

Nziramakenga Ruzandiza Emmanuel Sultan, 49 ans, très connu sous le nom de Sultan Makenga, c’est ce rebelle présent sur tous les fronts à l’est de la République démocratique du Congo. Natif du territoire de Rutshuru dans la province du Nord Kivu, cet homme tutsi a longtemps été acolyte de Laurent Nkundabatware.

Partout, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les habitants des plusieurs villages dans le Nord Kivu connaissent parfaitement son histoire. Ancien sergent au front patriotique rwandais (FPR), celui qu’on appelle « général » a pris part à toutes les insurrections qui secouent l’Est de la RDC depuis la chute du Maréchal Mobutu.

Makenga dans le rang des FARDC

Tout comme Laurent Nkunda son mentor, Makenga est toujours visible avec sa canne, il connaît de A à Z tous les rouages au sein de l’armée congolaise. Il intègre l’armée congolaise (FARDC) en 2009 à la suite de la signature d’un « accord de paix et la chute du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ». « Une pratique extraordinaire devenue normale à travers le brassage, le mixage et l’intégration des insurgés dans l’armée congolaise ». 

Peu avant dans les années 2000, pendant qu’il était admis au grade de colonel, Makenga a servi au Nord Kivu avant d’être muté dans la province voisine du Sud Kivu. En 2012, il déserte pour une autre fois et rejoint le M23 qui sera défait une année plus tard à Goma par les forces armées de la RDC (FARDC). 

L’homme qui a fait renaître le M23

Après plusieurs années passées dans le maquis à Sarambwe dans les collines du territoire de Rutshuru, le général Sultan Makenga a fait « renaître le Mouvement du 23 mars (M23) ». Alors qu’à sa renaissance, 10 ans après la chute de ce mouvement en 2013 par les Forces armées de la République (FARDC), le M23 ne comptait que 400 hommes à son actif, en compte à ces jours des milliers qui font trembler toute la communauté internationale, selon les rapports formels de Kinshasa et de l’ONU.

Makenga et ses hommes occupent actuellement plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La rébellion a enrôlé de nouvelles recrues, sans compter l’aide des militaires de l’armée rwandaise. Les preuves de ce soutien direct existent, même si Kigali continue de le démentir. Il a appris à manier les armes pendant qu’il n’avait que 20 ans alors qu’il était sergent au sein du FPR conduit de mains de maître par Paul Kagame.

Le puissant trio Nkunda-Kagame-Makenga

Très proches, la relation entre ces trois mousquetaires n’a pas toujours été stable. De fois ça va, de fois ça ne va pas. Selon une biographie publiée par l’ONU, le chef de guerre Sultan Makenga aurait été empoisonné en 1997 sur l’île d’Iwawa où il a été emprisonné pour plusieurs années. 

Selon le chercheur Reagan Miviri, « Quand il y a des divergences, c’est la discorde ; mais quand il y a des intérêts communs, ils sont ensemble ». Ensemble avec Laurent Nkunda, ils ont été les leaders du « Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) », une rébellion née en 2004 et accusée de nombreux crimes et exactions contre des civils. Avec Paul Kagame, ils sont au cœur d’une ironie, soutenue par l’actuel porte-parole du M23, le major Willy Ngoma.

>> Lire AuSSI : RDC : TSHILOMBO EMBARQUE PAR M23 POUR LEGITIMER LEUR REBELLION

L’homme au cœur des sanctions internationales

L’organisation des Nations unies (ONU), l’ONG Human Rights Watch ainsi que d’autres organisations de défense de droit de l’homme recherchent ardemment cet homme. Le général Sultan Makenga est accusé d’avoir été les commanditaires « des meurtres, mutilations, violences sexuelles, enlèvements, recrutement de mineurs dans l’armée dans plusieurs villages à l’Est de la République démocratique du Congo ». Le soldat dit pourtant ne « pas aimer la guerre » et justifie ses campagnes militaires par la lutte politique commencée avec son « mentor » Laurent Nkunda, explique une source proche des renseignements congolais.

Avec l’insurrection de la rébellion du M23 en novembre 2022, plusieurs personnes des plusieurs villages sous son occupation en province du Nord Kivu ont été poussé à abandonner leurs habitations.

La question qui demeure est de savoir comment le gouvernement congolais du président Félix Tshilombo et les Nations Unies [qui plaident pour l’amnistie et l’intégration des hommes d’un mouvement déclaré groupe terroriste] comptent mener des pourparlers avec les « Commandants, assimiles et hommes de troupes M23 récidivistes dans la participation des mouvements insurrectionnels (rébellions successives) en RDC», de Commandants déjà radiés des FARDC par le gouvernement de la RDC (Cfr. Ordonnance présidentielle n° 13 du 06 juillet 2012),Commandants déjà jugés et condamnés par la justice militaire (Cfr. Arrêt n° 055 du 30 mai 2012 de la Cour Militaire du Sud-Kivu) et bannis en RDC selon la Note « n° 05/00/CAG/ANR/395/2013 ». Cette note concerne la « Transmission de la liste des Commandants, assimilés et hommes de troupes du M23 non éligibles à l’Intégration au sein des FARDC (Première partie) », note adressée à Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations unies, Chef de la MONUSCO, reçu le 19 septembre 2013 par l’Office SRSG.

©2023- Paulin AGANZE, LNL News

>> Lire Aussi : RDC : CE QUE TSHILOMBO CACHE SUR LA GUERRE DU M23

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