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Friday, September 27, 2024

Tensions sans fin entre l’Orient et les USA, le risque d’un nouveau déluge mondial

Si rien n’est fait, si les armes ne cèdent pas place à la diplomatie, rien ne rassure plus la survie du monde… Sinon, à la porte, l’on voit les canons de la troisième guerre mondiale ouverts. Et que faire pour éviter ce spectacle ?

Le monde est aujourd’hui à la croisée des chemins. D’un côté les enjeux épineux réchauffement climatique et de la pollution, de l’autre le leadership politique, économique et militaire mondial.

C’est normalement la question de la nature qui aurait du préoccuper tout le monde. Oui, car c’est une question de vie ou de mort. Mais curieusement, les attentions de rivalité de leadership sont celles qui prennent le dessus sur ce qui est pourtant sensé être vital pour toute la planète.

Les rivalités florissantes entre l’Orient et l’occident d’un côté et l’Orient et l’Amérique de l’autre, s’annonce de plus en plus comme une menace qui ouvre la voie à un nouveau déluge humanitaire mondiale.

Cette perception est aussi celle de celui qui les années 1973, avait été directement impliqué dans le coup d’État de 1973 au Chili et aussi dans la brutale guerre du Vietnam… lui c’est Kissinger. Kissinger, ce centenaire Criminologue américain, architecte dans les années 1970, du rapprochement entre les États-Unis et la Chine.

Kissinger émet aujourd’hui en effet, des analyses anti partisanes, y compris celles qui dénoncent la stupidité de sa patrie. Quoiqu’il ait été hostile aux medias, il est quand-même parvenu il y a peu, à accorder une interview au journal « the economist », dans laquelle il met en garde contre le refus des Etats à se mettre d’accord enfin de mettre le monde à l’abri d’une quelconque troisième guerre mondiale, qui se dessine en effet imminente.

Si une pareille guerre se déclencherait, elle occasionnerait « l’effondrement d’un régime communiste qui entraînerait une guerre civile pour 1,4 milliard de personnes et ne ferait qu’accroître l’instabilité mondiale » prévient Kissinger. Sinon que deviendra le monde ensuite ?

Orient, Occident, Amérique, … les trois sourds au revers périlleux !

L’Afrique n’en sait rien… les citoyens ordinaires n’en savent rien non plus ! Mais ne pas s’y intéresser, c’est aussi s’exposer.  L’Occident et l’Amérique camouflés au sein de l’organisation de l’Atlantique du Nord (OTAN), font visiblement bloc contre l’Orient qui lui aussi n’est pas resté bras croisés. En effet, l’Orient avec la chine à la tête comme leader économique, suivie de la Russie comme puissance militaire (quoi que contestée par l’OTANT), l’Inde, et les autres puissances nucléaires du continent, est déjà suffisamment préparé pour affronter l’OTAN, et élargit son idéologie vers les Etats Africains et d’autres Américains, moins amis à l’OTAN et les BRICS en sont la preuve.

La façon dont les BRICS voient l’OTAN s’activer, et celle dont l’OTAN voit les BRICS s’organiser, alimentent un climat de méfiance entre les deux parties.

En outre, en matière de leadership, la balle est plus entre les USA et la Chine : « À Pékin, on est arrivé à la conclusion que les États-Unis feraient tout pour maintenir la Chine à terre et ne les traiteraient jamais sur un pied d’égalité. À Washington, on pense que la Chine veut supplanter les États-Unis en tant que leader mondial », et voilà qui alimente l’antagonisme. A ce sujet, Kissinger pense que « Si les États-Unis veulent trouver un moyen de vivre avec la Chine, ils ne doivent pas chercher à changer de régime ». Quitte à savoir alors si Washington est d’accord avec cela. Kissinger justifie sa position qu’en ces jours, « il n’existe plus de principe fixe sur base duquel les nations peuvent créer un ordre. Et si elles ne trouvent pas cet ordre, elles peuvent recourir à la violence », redoute-t-il.

Kiev et Pékin

Kissinger exprime « sa profonde inquiétude » vis-à-vis de la situation mondiale actuelle. Il craint qu’une « éventuelle confrontation entre les deux superpuissances d’aujourd’hui : les États-Unis et la Chine » pourrait embraser la planète, en ce sens même que « les deux parties se sont convaincues que l’autre représente un danger stratégique », poursuit-il. A cet effet, la concurrence croissante entre les deux superpuissances pour acquérir une supériorité technologique et économique, pourrait engendrer une rivalité « alimentée par l’intelligence artificielle ». Oui, car il n’est plus un secret pour personne : l’équilibre des forces et la base technologique de la guerre évoluent très rapidement. Et, tout comme dans la pré-phase de la première guerre mondiale, « aucune des parties ne dispose d’une grande marge de concession politique et où toute perturbation de l’équilibre peut avoir des conséquences catastrophiques ». et pour lui, plus question de se voiler la face : « Le sort de l’humanité dépend de l’entente entre les États-Unis et la Chine ».

Mais l’espoir est encore de mise ! Pour Kissinger, « il est encore possible pour la Chine et les États-Unis de coexister sans la menace d’une guerre totale, même si le succès n’est pas garanti ». Et pour y arriver, il faut que les partes au conflit privilégient une diplomatie déterminée, seul moyen d’usage enfin d’éviter un conflit désastreux. La création d’un nouvel ordre mondial est encore possible, nuance Kissinger, mais idéalement, cela doit se faire « sur base de valeurs partagées ». « Valeurs et règles auxquelles l’Europe, la Chine et l’Inde pourraient adhérer ».

Sauver le monde par la parole…

« Je pense que nous devons commencer à échanger sur l’impact de la technologie les uns avec les autres. Nous devons avancer à petits pas vers la maîtrise des armements… », Allègue Kissinger, pour qui l’invasion de l’Ukraine par la Russie est « une erreur de jugement catastrophique de la part de Poutine ». Il poursuit en outre que l’Occident a mal joué la carte dans ce dossier : « Je pense que la décision de laisser ouverte l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a été très mauvaise », explique-t-il.

Car pour lui, le fait que l’OTAN, en lieu et place de privilégier le dialogue a armé l’Ukraine, ne restera pas sans conséquences sur le monde. « Nous avons armé l’Ukraine à un point tel qu’elle sera le pays le mieux armé et le moins expérimenté stratégiquement en Europe » se désole-t-il.

Et l’idéal pour lui dans tout ça, c’est la diplomatie. C’est l’unique moyen confie-t-il, de sauver le monde. Et ainsi dit, l’Europe doit se rapprocher de la Russie et l’engager à créer une frontière orientale stable.

Par ailleurs, les « négociations entre les deux superpuissances peuvent contribuer à instaurer une confiance mutuelle. Cette confiance conduira ensuite à la retenue de part et d’autre. Il faut donc négocier au lieu d’aller à l’extrême dans une épreuve de force, car si l’on se fie entièrement à ce que l’on peut obtenir par la force, on risque de détruire le monde ».

C’est une évidence à ne pas négliger parce que « Nous sommes au tout début d’une capacité où les machines pourraient imposer une peste mondiale ou d’autres pandémies, pas seulement nucléaires, mais dans n’importe quel domaine de destruction humaine, » et Kissinger n’écarte pas l’idée selon laquelle « l’intelligence artificielle deviendra un élément majeur du domaine de la sécurité d’ici cinq ans, tout comme l’imprimerie a joué un rôle dans les guerres dévastatrices des XVIe et XVIIe siècles, l’IA aura le potentiel de faire de grands ravages ».

Et comment sauver les choses ? Compter sur Trump ou Biden ?

A ce sujet, Kissinger est formel ! « Trump et Biden ont fortement alimenté la polarisation », entame Kissinger, qui craint que cela ne « débouche sur la violence ». Il poursuit et attaque les USA sans aucune réserve : « les États-Unis manquent de leadership : Je ne pense pas que Biden puisse être une source d’inspiration et (…) j’espère que les républicains trouveront quelqu’un de meilleur. Ce n’est pas un grand moment de l’histoire ». Il conclut je cite : « Les États-Unis ont désespérément besoin d’une réflexion stratégique à long terme : C’est le grand défi que nous devons relever. Si nous ne le faisons pas, les prédictions d’échec se vérifierons », fin de citation.

©2023-John TSONGO, LNL News

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