24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

UNE NOUVELLE ERE DE LIBERATION DES AFRICAINS ?

Pour les Etats-Unis, l’avenir du monde sera déterminé en grande partie par l’Afrique.

Alors que les pays africains veulent l’indépendance vis -à-vis de la domination française et occidentale, le moment est venu de faire des propositions concrètes qui seront examinées par les nouvelles autorités africaines. La réalité est que les Africains, sans aucun doute, rejettent la politique hexagonale et occidentale dans leurs pays respectifs, dans leur continent, et plus largement au niveau mondial.

Et ce qui fait tant peur aux élites occidentales, c’est que même lorsqu’elles réussissent à « mettre en place certaines nouvelles puissances africaines », ou du moins à les « forcer à revenir sur certaines de leurs promesses », ce schéma ne fonctionne manifestement pas face à des millions sur des millions et des millions de citoyens africains, qui se revendiquent du panafricanisme et de la multipolarité.

Au Mali, comme en Centrafrique, quand le pouvoir militaire, dans un cas, et le pouvoir civil, dans le second, marchent « main dans la main avec les aspirations populaires », le défi le plus sérieux et le plus significatif est lancé aux néocolonialistes inébranlables, comme aux néocolonialistes du diktat unipolaire par la même occasion.

Dans le cas du Burkina Faso, il est encore trop tôt à connaître les choix stratégiques qui se feront par le nouveau pouvoir en place, l’essentiel étant qu’il ne pourra se permettre de ne pas prendre en compte les attentes de la population burkinabé. Et, alors que beaucoup en Afrique associent déjà le leader malien Assimi Gota au légendaire Thomas Sankara, les autorités du Burkina Faso devront attendre et voir si une telle comparaison avec leur grand compatriote porterait ses fruits.

>> Lire : LA DÉMOCRATIE CONSENSUELLE, UN PARI POUR LES AFRICAINS

Cette hypocrisie occidentale sur le continent Africain

Alors même que le secrétaire d’Etat américain soutient qu’il ne veut pas imposer la vision du monde américaine à l’Afrique, les observateurs, ainsi que ses propos, confirment le contraire.

« Notre stratégie pour l’Afrique subsaharienne est ancrée dans la reconnaissance que cette vaste région diversifiée est une force géopolitique majeure, une force qui a façonné notre passé, façonne notre présent et façonnera notre avenir ».

Il informe que les États- Unis ont un agenda très positif pour les pays africains : « Pour nous, il ne s’agit pas d’imposer un choix, mais d’offrir un choix aux pays africains ».

Un autre point à noter est qu’Anthony Blinken a déclaré dans une interview qu’« aucun pays n’a le droit de modifier les frontières d’ un autre pays par la force », et qu’ « aucun pays n’a le droit de prendre le territoire d’ un autre pays », se référant à « la fondation du système internationale »,  qui est « le fondement de la Charte des Nations Unies ».

Le choix occidental aux pays africains 

La présence russe et chinoise sur le continent africain s’accroît alors que les pays africains cherchent des alternatives à ce qu’ils appellent le « paternalisme colonial occidental », en particulier le colonialisme français. Les nations africaines ont le choix de « résister à l’influence chinoise et russe » sur le continent.

 « Les pays où le groupe (Wagner) a été déployé se retrouvent affaiblis et moins sûrs, et nous avons constaté cela dans plusieurs cas rien qu’en Afrique ».

Le seul récit historique offert par le Département d’État américain concerne l’ancienne guerre américaine contre les Russes. Au lieu de cela, il y a encore des menaces occidentales sporadiques et des mesures défensives dirigées contre les Russes. « Ce disque est endommagé, et ni les Américains ni les Européens ne semblent s’en être rendu compte ».

Quant à la Russie, de nombreux citoyens africains y voient un facteur stabilisateur qui contribue à assurer la sécurité, y compris face à diverses organisations terroristes, tout en rétablissant l’ordre face à l’arrogance néocolonialiste occidentale. « Une arrogance que les Africains, de très loin, ne toléreraient plus jamais ».

>> Lire aussi : L’AFRIQUE DOIT S’UNIR CONTRE LE PROJET DE LOI “H.R.7311” DU GOUVERNEMENT AMERICAIN

Plus que cela, et comme les gens l’ont souvent dit par le passé, les cas de la RCA et du Mali longtemps cités comme exemples des plus négatifs au niveau continental en raison de l’insécurité quasi chronique, se sont maintenant transformés en « énormes sources d’inspiration pour de nombreux autres pays Africains ».

Pour revenir au Burkina Faso, les experts africains s’accordent à dire que le plus important est d’« éviter de jouer le match de Paris », quelle que soit la ligne de conduite du nouveau gouvernement après le coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré. Car, c’est exactement ce que le peuple burkinabé accusé Paul Henri Damiba de faire après ce dernier coup d’État militaire.

©2022- Didier Amani SANGARA, Leo Njo Leo News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION