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Friday, September 27, 2024

UNION AFRICAINE (UA) : L’ABSENCE DU PREMIER VICE-PRESIDENT N’EST PAS SANS PRECEDENT

Alors que l’Afrique du Nord était censée occuper la première vice-présidence, lui accordant un droit quasi automatique à la présidence l’année suivante, le processus de sélection a été ralenti par la candidature conjointe du Maroc et de l’Algérie.

La région de l’Afrique du Nord reste la seule région du continent qui n’est pas encore parvenue à un « accord sur le pays qui la représentera au Bureau de l’organisation panafricaine », un mois et demi après le sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba. Selon des informations parues à Addis-Abeba, la République arabe démocratique saharaouie (RASD) a également présenté sa demande au Bureau du conseil juridique de l’UA deux jours avant la réunion du 18 au 19 février. L’Egypte a rejoint l’Algérie, la RASD et le Maroc dans leur candidature, tandis que Libye a décidé d’abandonner son offre pour le siège.

Les Comores président l’Union africaine en 2023, le Botswana étant le deuxième vice-président, le Burundi prend la relève en troisième position et le siège de rapporteur à la présidence sortante, le Sénégal.

>> A Lire : UNION AFRICAINE : LE MAROC ET L’ALGERIE S’AFFRONTENT POUR LA PRESIDENCE 2024

Une nouvelle année vide ?

Depuis son élection à la présidence de l’UA en février 2023, le dirigeant comorien Azali Assoumani tente d’agir en tant que médiateur entre les pays membres de la région pour les amener à approuver la désignation de la Mauritanie comme pays de consensus. Ce 30 mars, il a réuni les membres du bureau à Addis-Abeba, mais il n’a pas été en mesure de résoudre la question.

Le blocage pourrait durer cette fois-ci, étant donné que ni l’Algérie ni le Maroc, qui ont rompu leurs relations diplomatiques ne souhaitent être oubliés. L’Égypte fait pression sur la Mauritanie depuis 2022 pour qu’elle fournisse une candidature de consensus à l’Union africaine (UA), mais jusqu’à présent, la Mauritanie a refusé de sortir du bois. Les diplomates mauriciens, dirigés par le ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug, demandent à tous les membres de la région de l’Afrique du Nord à régler leurs différends à l’amiable avant toute déclaration formelle d’intention.

Dans le cas où le désaccord se poursuivrait au-delà de la date du sommet des chefs d’État en février 2024 et si la médiation d’Azali Assoumani échoue, la région de l’Afrique du Nord pourrait se retirer en février 2024 et remettre la présidence à la région de l’Afrique australe l’année suivante.

L’absence du premier vice-président de l’UA n’est pas sans précédent.

En 2022, la lutte entre le Kenya (soutenu par l’Algérie) et les Comores avait dissous la première vice-présidence revenant à l’Afrique de l’Est (soutenus par le Maroc). Enfin, un compromis avait été trouvé quelques jours seulement avant le début du mois de février 2022 : le Kenya avait été effectivement éliminé au profit des Comores.

© 2023 – Didier Amani NTALE, LNL News

>> Lire Aussi : LE TRIUMVIRAT DE LA PRESIDENCE DE L’UNION AFRICAINE 2023

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