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Friday, September 27, 2024

VLADIMIR POUTINE VA DEFIER L’OCCIDENT EN VISITANT L’AFRIQUE DU SUD ?

Après l’annonce par la CPI de son mandat d’arrêt international, Poutine a déjà quitté son pays une fois et il se rendra probablement en Afrique du Sud en août prochain pour participer au sommet des BRICS. Il semble évident que Pretoria ne livrera pas son partenaire à la CPI.

L’Afrique du Sud : infidèle à la CPI.

Depuis que le mandat d’arrêt a été émis le 17 mars, le gouvernement sud-africain a utilisé son imagination pour donner l’impression de respecter la CPI tout en excluant l’invitation de Vladimir Poutine. L’Afrique du Sud n’a jamais été un fervent partisan de la CPI, et on ne croit pas qu’elle mettrait en péril une longue relation diplomatique avec un pays pour l’apaiser. Le public n’a pas encore oublié le geste de Jacob Zuma contre la CPI alors qu’il était président. En 2016, Jacob Zuma, alors chef de l’Etat, avait commencé un processus de départ de la CPI avant que l’actuel président, Cyril Ramaphosa, ne revienne l’année suivante. Lorsqu’elle a accueilli l’ancien dirigeant soudanais Omar al-Bashir en 2015, Pretoria avait déjà goûté à la colère de la CPI.

L’Afrique du Sud avait affirmé que El-Bashir bénéficiait de l’immunité conférée par un tel événement et qu’il ne pouvait pas arrêter le chef d’État non membre de la CPI, même s’il avait demandé à Pretoria de ne pas faire d’effort pour assurer l’exécution des mandats d’arrêt. Prêché et contesté lors d’une audience spéciale devant la CPI en 2017, l’Afrique du Sud n’avait jamais subi les conséquences.

Poutine va défier l’Occident à la maison

Signataire du Statut de Rome depuis 1998, sous la présidence de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud a l’obligation d’aider la CPI et donc d’arrêter Vladimir Poutine s’il vient à la nation. L’histoire se répète sur le sol sud-africain ; cette fois, la CPI n’acceptera pas le pays de Mandela comme un mauvais élève des traités internationaux. Il semble que le cadre soit déjà en train de planter pour que Vladimir Poutine vienne et mette les pieds en Afrique du Sud. Cet acte sera un test très éloquent de l’importance et de l’utilité de cette Cour internationale de justice. Il sera particulièrement préjudiciable à la crédibilité de la CPI si Poutine n’est pas livré.

Pretoria serait sans aucun doute confrontée à la pression diplomatique, mais cela s’est déjà produit depuis que l’Afrique du Sud a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine. Les relations avec l’Union européenne se détériorent. Elles ne sont pas mauvaises, mais l’UE et les États-Unis deviennent de plus en plus intolérants. Sur le terrain, le gouvernement sud-africain ne semble pas s’inquiéter de ce qui sera dit dans les chancelleries. Le gouvernement risque d’être victimes de l’opinion publique.

Nous nous rappelons à quel point l’épisode d’Omar el-Bashir était humiliant pour l’ANC [Congrès national africain, qui était au pouvoir à l’époque], parce que les tribunaux ont jugé que l’Afrique du Sud avait violé ses propres lois et traités internationaux. Le président russe s’appuie fortement sur son allié africain et reste confiant qu’il foulera le sol d’un membre de la CPI et que rien ne se passera.

© 2023 Eric KUIKENDE, LNL NEWS

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