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Friday, September 27, 2024

Zambie : La mine de « Chambishi » est au menu d’investissement chinois à 1,3 milliards de dollars

La mine de Chambishi a été acquise en 1998 par la puissante China Non-Ferrous Metals Mining Corp (CNMC), dirigée par le professeur Lin Xiang Xiong de Pékin. En 2003, la mine a recommencé à produire du cuivre. Avec une production annuelle de 24 000 tonnes de cuivre et des réserves estimées à 34 millions de tonnes, cette mine est la « troisième plus grande mine de cuivre du pays ». La CNMC, qui détient 85 % des revenus, se prépare à investir 1,3 milliard de dollars via sa filiale locale, NFC Africa Mining, qui possède la mine de cuivre et de cobalt de Chambishi.  Cet accord, qui n’a pas encore été révélé, a été approuvé par la National Development and Reform Commission (NDRC), un département ministériel du conseil d’État chinois, chargé de valider tous les investissements chinois à l’étranger.

Relance de partenariat économique

Malgré la dette zambienne qui s’élève à quelque 32,8 milliards de dollars d’après le Fonds monétaire internationale (FMI), cet investissement s’inscrit dans la « volonté de la Chine de maintenir ses liens économiques avec la Zambie et de sécuriser ses approvisionnements en cuivre et cobalt ». Minerais clés de la transition énergétique, utilisés largement pour la construction de batteries électriques, dont la Chine est l’un des principaux producteurs. Ce rapprochement devrait calmer la Chine, qui craint une diminution de la proximité avec son partenaire zambien. Ces dernières années, les relations entre la Chine et la Zambie ont été marquées par la « problématique cruciale de la dette zambienne, dont plus de la moitié (18,6 milliards de dollars) est détenue par son partenaire chinois ».

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Pékin vise à réduire l’angle d’attaque principal des capitales occidentales : la dette des pays africains envers la Chine.

Ce partenariat plus important de Pékin intervient à un moment où les États-Unis d’Amérique sont préoccupés de concurrencer de Pékin dans ce domaine et cherchez également à se rapprocher de la Zambie depuis l’arrivée au pouvoir de Hakainde Hichilema en 2021.

Le président Zambien, Hakainde Hichilema dit “HH“, connu pour sa proximité avec les Occidentaux et les Indiens, a toutefois fait preuve d’une grande ouverture envers son partenaire chinois en se présentant à Pékin mi-septembre avec son homologue XI Jinping lors d’une visite d’État. Les deux hommes ont exprimé leur souhait de « relancer le partenariat économique entre leurs deux pays ».

L’objectif principal de l’investissement chinois sur le site de Chambishi, situé au nord du pays, sera de « stimuler la production de cobalt ».  La construction d’une nouvelle raffinerie doit permettre la production de 4 000 tonnes de cobalt par an à l’avenir. Le montant doit être utilisé pour développer un projet nommé Cobalt Recovery Project sur une période de cinq ans. Depuis que l’usine de raffinage Chambishi Metals, qui est détenue par le kazakh Eurasian Resources Group (ERG), a été fermée en 2020, il n’est plus possible de produire et de traiter ce métal sur place. À l’époque, ERG avait expliqué sa fermeture en invoquant l’imposition d’une taxe supplémentaire de 5 % sur les concentrés de cobalt et de cuivre importés dans le pays. Selon les informations les plus récentes, Chambishi Metals a produit environ 2 800 tonnes de cobalt en 2018.

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Du côté RD Congo

Cette offensive chinoise en Zambie s’ajoute aux investissements massifs de la CNMC réalisés de l’autre côté en République démocratique du Congo. L’usine de raffinage de cuivre et de cobalt de Deziwa, située à l’est de la ville de Kolwezi, a commencé à fonctionner en 2020. L’investissement est d’une valeur de 880 millions de dollars. Les réserves estimées pour le projet Deziwa sont de 4,6 millions de tonnes de cuivre et de 420 000 tonnes de cobalt.

La raffinerie de Kambove est également détenue par la CNMC à 55% en partenariat avec la société d’État congolaise Gécamines. Depuis 2021, la région, située dans la province du Haut-Katanga, produit 28 000 tonnes de cuivres et 1 200 tonnes de cobalt. « En partie, cela permet de protéger les approvisionnements de Pékin en minerai stratégique ». Le cobalt est principalement utilisé dans la fabrication de batteries, mais il est également utilisé dans les turbines à gaz avec du cuivre et du nickel.

Guidée par d’ambitieux objectifs économiques – Pékin projette de doubler l’Union européenne (UE) et les USA dans ses échanges commerciaux avec l’Afrique d’ici à 2030 – la diplomatie chinoise place au cœur de sa nouvelle doctrine « le principe de libre-échange ».

©2023 – Didier Amani SANGARA, LNL News

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